Le fait du jour, pour tous les médias – et ils auraient tort de s’en priver –, c’est le tweet de Valérie Trierweiler apportant son soutien à Olivier Falorni, le candidat dissident du PS qui se présente contre Ségolène Royal aux législatives en Charente-Maritime. Je n’arrive toujours pas à croire à cette histoire tant elle me paraît effarante… De quoi je me mêle ?
Mais l’image du jour, c’est sans nul doute celle de la candidate officielle entourée de Martine Aubry et de Cécile Duflot venues la soutenir à La Rochelle. Pouvait-on imaginer plus mauvais casting ? A sa droite, Martine qui, au terme d’une nuit interminable passée à comptabiliser les vrais-faux bulletins de vote dans les fédérations, lui a piqué le premier secrétariat du Parti Socialiste lors du Congrès de Reims de 2008 avec 102 voix d’avance. A sa gauche, Cécile, que le PS a généreusement installée dans un fauteuil et qui mérite sans nul doute le titre de parachutée en chef dans la 6e circonscription de Paris. N’y avait-il pas mieux pour apporter son appui à une candidate attaquée sur son absence d’implantation dans une circonscription qui lui a été réservée par les instances nationales du PS ?
Mais grâce au tweet de Valérie, les mots ont aujourd’hui plus pesé que la photo n’a choqué…
@Emmanuel D., J’ai préféré ne pas mettre en ligne votre commentaire car les mots employés m’apparaissaient comme un peu choquants…
Boudiou !! Quelle Classe la 1ère dame (elle devrait lâcher twetter et se mettre à la guitare), quant aux autres …. Heureusement que Hollande est normal !
je ne comprend pas pourquoi l’amie de francois holande ce mele de cela ???
« De quoi je me mêle ? »
Chacun a le droit d’exprimer publiquement ses opinions sur une campagne électorale… Et chacun a le droit d’avoir un avis sur les opinions ainsi exprimées.
Très honnêtement, autant je n’ai pas une bonne opinion sur le tweet en question, autant ce que j’ai trouvé le plus odieux, (bon d’accord: Bussereau -dont le directeur de campagne de 2010 traite les habitants de Poitou-Charentes de « pouilleux qui t’emmerdent » en privé- qui se la joue localiste mérite amplement la seconde place) c’est le coup de ces notables UMP qui ricanent sur Hollande qui « ne sait pas tenir sa femme ».
Parce qu’apparemment, pour être un bon président, il faut savoir « tenir sa femme »: un bon président, selon eux, c’est donc une sorte de tyran domestique qui impose à son conjoint une soumission de tous les instants. Parce que pour présider une Nation au 21ème siècle, rien ne vaut une épouse sortie tout droit du 12ème.
Je ne suis d’accord avec vous, Laurent, que sur la première phrase.
Mais si des conjoints peuvent avoir des avis différents l’un de l’autre, il n’est ni très élégant ni très habile de mettre son conjoint dans une fâcheuse situation par des actes ou des déclarations. Cela est valable dans tous les couples.
Mais vous ne voyez pas que nous vivons une magnifique histoire d’amour ?
Valérie, tiraillée par la jalousie ne peux s’empêcher de tenter d’abattre l’ex, mère des enfants de François et qui partage tant de chose avec son concubin !
C’est beau à en pleurer…
C’est pathétique !!!!
Olivier FALORNI a raison de se maintenir.
José a d’autant plus raison!!!!
Car il n’y a pas eu de primaire à la rochelle…..il faut le savoir!
Et ainsi c’est directement le peuple qui choisira ,ce qu’il n’a pu faire précedemment!
Et puis ces parachutages sont à vomir….c’était jusqu’à présent l’apanage de la droite, et là, il faut bien dire que la gauche s’est bien ratrappée, et ne peut plus rien dire….
Et pourquoi tant de foin? puisqu’à l’arrivée de toute façon l’élu sera socialiste!
l’exclusion de Falorni étant quelquechose d’insignifiant…..pour l’électeur.
Avec ce tweet ,carla et nicolas c’était les bisounours !!
et dire que la série dallas reprends aux états unis ce jour ..tout de meme valérie !!!!!!
pénélope
Laurent a raison sur les commentaires machistes de certains à l’UMP. Mais Valérie T. n’est pas née de la dernière pluie : elle aurait dû se douter de l’exploitation qui serait faite de ce message surtout en le publiant sur Twitter. Ce n’est pas n’importe quel conjoint qu’elle met dans l’embarras : c’est le Président de la République fraîchement élu à quelques jours d’un scrutin essentiel. Et elle ne fait pas un choix entre deux candidatures ordinaires : l’une des deux est celle de l’ex de son compagnon… D’ailleurs, de façon générale, je pense comme Antoine, que cette attitude ne devrait pas être la normalité même au sein d’un couple « normal ». N’en déplaise à cet incorrigible romantique qu’est Dragomir… 🙂
Sur le fond de l’affaire, je dois dire que j’ai du mal à me faire une religion. Sur le plan des principes, il va de soi que les parachutages sont condamnables (y compris d’ailleurs ceux qui ont permis de passer des accords avec EELV au bénéfice des apparatchiks du mouvement). Cependant, même si je suis bien loin d’être une fan de Ségolène R., je me dis qu’au même titre qu’un Bayrou ou un Mélenchon, elle aurait sa place à l’Assemblée Nationale (mais sans doute pas au perchoir si on veut qu’un minimum de sérénité puisse régner au Palais Bourbon !). Quels que soient ses défauts, elle a quand même mené il y a cinq ans, dans des conditions extrêmement difficiles, une campagne présidentielle pour le Parti socialiste. Et, cette fois, elle n’a pas ménagé sa peine (gageons que d’un point de vue personnel ce ne devait pas être simple) pour aider à faire élire François Hollande. Le problème est que cette affaire a été extrêmement mal préparée : l’imposer contre un candidat populaire avec lequel elle avait déjà un sérieux contentieux, sans passer par une primaire, ce n’était pas bien malin (je ne sais si c’est elle qui a souhaité cette circonscription…).
Autre aspect gênant de cette histoire : la droite qui va pouvoir faire son marché parmi les candidats socialistes. Pas sûr qu’elle aura envie de choisir le meilleur…
« il n’est ni très élégant ni très habile de mettre son conjoint dans une fâcheuse situation. »
Je n’ai jamais dit le contraire. Simplement si dans un couple un des conjoint met l’autre en fâcheuse posture, on critique le conjoint; on a pas a ressortir les vieux poncifs mysogines à la con sur « machin qui sait pas tenir sa femme -ou son chien, en fait, on sait pas faire la différence-« .
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« Car il n’y a pas eu de primaire à la rochelle….. »
Falorni ne pouvait pas se présenter (la parité c’est pas pour les chiens), donc il était parti pour faire le coup classique du « je change de place avec ma suppléante et elle ira généreusement démissionner pour moi une fois l’élection passée ». L’arrivée de Royal lui a servi de prétexte pour tomber le masque. Après tout, s’il s’était agi d’une simple opposition de principe à un « parachutage », Falorni pouvait toujours soutenir la candidature d’une militante de La Rochelle.
Et puis faut pas pousser: il y a eu primaire à la Rochelle: Falorni a voulu une primaire sauvage. Il a eu sa primaire sauvage. Et il a perdu sa primaire sauvage malgré l’arrivée en renfort de plus de 10.000 électeurs UMP (il n’a obtenu les voix que d’un quart de l’électorat socialiste local). Maintenant il veut faire un coup à la Joseph Liberman, qui dans le Connecticut s’était fait réélire avec les voix des républicains, était allé prétendre le soir de sa réélection qu’il resterait démocrate, et qui est allé finalement voter avec les républicains chaque fois que l’occasion de savonner la planche de son ancien parti s’est présenté.
Laurent WEPPE a l’air d’être pour la candidature unique, comme au bon vieux temps de l’oncle Joseph.
Dans une démocratie, il est normal que pour un second tour, il yait deux candidats! Qui plus est du même parti, le ps, c’est royal!
Et de quoi l’électeur peut-il se plaindre? de rien!
Seul l’appareil se plaint, car la distribution des roles entre les « pontes » risque d’être perturbée….
Dimanche le suffrage populaire tranchera et tout rentrera dans l’ordre….
Honoré ADIDJAN
Il serait inconcevable que Ségolène Royal soit battue parce qu’un autre socialiste dissident la déteste et que la droite, sans honte, va préférer voter pour celui-ci. La présence d’une telle femme à l’Assemblée nationale est évidemment nécessaire. Il y a des personnalités qui dépassent les antagonismes immédiats : elle doit faire partie de celles-là.
Je suis sans doute très vieux jeu mais je ne vois pas pourquoi VT ne serait pas tenue à un certain devoir de réserve (elle l’est déjà d’une certaine manière du point de vue journalistique puisqu’elle ne peut plus faire son métier normalement compte tenu de la ‘jurisprudence » appliquée aux conjoints des politiques).
Je dirais la même chose si notre président était une femme : le conjoint doit se faire tout petit ou alors donnons lui constitutionnellement un statut et un rôle.
Cui-Cui, Ségolène est un peu comme le dindon de la farce, pas de perchoir et tout cela à cause d’un tweet. Beaucoup de bruit pour rien, il est où le fond dans cette histoire!
Pathétique « crêpage de chignon » à l’initiative de la compagne du président.
Compagne, journaliste, et entre deux tours d’une élection, trois bonnes raisons impératives de fermer sa g… pardon, d’avoir un minimum de décence et de tenue à défaut de flair. Elle met quand même le président de tous les français dans une position « ubuesque », et fait rire nos amis anglais, tout en réconfortant l’UMP.
comme quoi, intelligence ne vaut toujours pas instruction et vice versa.
ANTONIN
François Hollande a vraiment le chic pour choisir ses compagnes…
Tout a été dit……c’est lamentable.
C’est vrai que Ségolène aurait mieux fait de rester dans ce qui était sa circonscription ou elle aurait été élue sans problème!
Le parachutage était raté.
Mais quel besoin d’en rajouter en mêlant le vaudeville à la politique.
En écoutant Ciotti pérorer ce matin j’étais très en colère contre celle qui a permis ça.
Pendant ce temps Morano flirte avec le FN en toute impunité médiatique.
A Valérie, la droite reconnaissante
Le fond du problème est celui-ci : Partout ou elle passe Ségolène par son ambition démeusurée, ses plans de carrières annoncés, et le manque de respect des militants de terrain, fout le « bordel » partout!
C’est sa personne même, comme celle de Sarkozy, qui pose problème, et fait l’objet de rejets réguliers de ses proches!
Elle parle de trahison, mais elle devrait plutôt s’interroger sur elle même, ses comportements etc etc…
Depuis 2007, ses proches,ses amis,ses soutiens l’ont tous quitté…..
Tous des traitres?
Elle a nouveau foutu la gauche dans l’embarras, elle ne sait pas rassembler…
Si Falorni est élu, la gauche aura de toute façon un député de gauche, et on évitera une assemblée nationale dirigée par quelqu’un qui n’a absolument pas le profil rassembleur necessaire à la fonction!
C’est pas mal vu Loïc! Je pense un petit peu comme toi.
Alors le perchoir, c’était peut être pour la faire taire et mieux la controler.
Et si Lionel LUCA était un grand homme politique………….????
Et si Lionel Luca était un grand homme politique….c’est à dire un visionnaire…….et oui………c’est qu’elle peut « mordre » la V..T….
@Loïc, un député de gauche ? Elu majoritairement avec les voix de l’UMP et du FN ? Ça me pose quand même problème…
Il y a autre chose qu’il ne faut pas oublier, c’est que Falorni n’aurait de toute façon pas pu être le candidat du PS puisque la circonscription était réservée à une femme. S’il s’était battu pour l’une des deux femmes qui auraient dû être candidates initialement aux investitures (si le National PS n’avait pas imposé Ségolène Royal), j’aurais admis plus facilement sa position. Par ailleurs, puisqu’il voulait des primaires, il les a eues grandeur nature : il est arrivé en deuxième position. Il y a plusieurs autres circonscriptions où il y aura un seul candidat au second tour, celui de gauche arrivé deuxième s’étant retiré au profit du premier pour éviter justement que ce soit l’électorat de droite qui choisisse…
« C’est vrai que Ségolène aurait mieux fait de rester dans ce qui était sa circonscription ou elle aurait été élue sans problème! »
Si elle a choisi cette circonscrition, c’est parce que le député sortant ne se représentait pas: elle a délibérément cherché à éviter le type de psychodrame qu’on a vu à Paris avec Duflot. Tu aurais peut-être préféré qu’elle débarque dans les Deux Sèvres et dise à Delphine Batho « tu es sur le point de te faire réélire au premier tour, bravo, tu fais honneur au parti, maintenant t’es gentille et tu dégage« ?
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Y a quand même un truc marrant: Royal exprime ouvertement ses ambitions: et elles son tout de suite démesurées.
Apparemment, dans certains cas, il faut ne pas avoir d’ambition: s’excuser même quand on se présente à un suffrage, donner de soi l’image de l’altruisme absolu sinon on est forcément une marâtre de Blanche-Neige.
À côté de cela: Chevènement qui sabote délibérément Jospin? c’est un « grand républicain ». Sarko qui exprime ses obsessions élyséennes? « Mais quelle virile franchise ». L’UMP qui ne résistera pas à la tentation de devenir les larbins des fascistes en échange de la préservation de leurs privilèges et de leurs intérêts de classe? on continue à les appeler la « Droite Républicaine ». Mélenchon qui est allé se perdre à Hénin-Beaumont parce qu’il s’ennuyait à traiter son mandat d’euro-député comme un emploi fictif? un « idéaliste qu’il faut écouter ».
Un égo hypertrophié qui mène un ennemi de la République au second tour? Une ambition de gosse qui veut le gros jouet qui brille dans la vitrine même s’il ne sait pas quoi en faire? Une attitude munichoise de vieux bourges prêt à se prostituer à la première maquerelle qui leur promet de défendre leurs sous à coup de crosse? Une révolte fictive contre le système de la part d’un notable plan-plan? Pffffffff, tout ça ce sont des péchés vénielles, comparé à l’outrage qui consiste à se présenter à la députation dans un département limitrophe du sien. Quel inacceptable crime à la sacro-sainte consanguinité de Clochemerle.
Au-delà de son aspect crêpage de chignon genre télé-réalité (on n’est même pas dans du Shakespeare) entre deux « garces urbaines » (je sais, c’est macho comme formule, mais j’assume), l’affaire de La Rochelle est révélatrice d’une part d’un mode de fonctionnement quasiment inhérent aux partis politiques et d’autres part d’une évolution de leurs militants et/ou de leur électorat, ceci expliquant sans doute cela.
Ancien militant moi-même, j’ai mis beaucoup (trop) de temps à réaliser que contrairement à ce qui était énoncé dans les statuts et pratiqué dans les rituels (réunions, présentation des différentes positions (voire motions),débats, votes, etc… ne correspondant en rien à la réalité.
En réalité, celle-ci s’apparente tout à fait à ce que le Parti Communiste appelait le « centralisme démocratique », oxymore qui en fait cache un système dans lequel les apparatchiks décident au sommet (et dans le cas du PCF, jusqu’à la chute du Mur, le sommet était le Kremlin), et les apparatchiks locaux base suivent les décisions, sinon le « National » jette l’anathème.
C’était quasiment la même chose au Parti Socialiste. On débat jusqu’à plus d’heures (ce qui est révélateur de la CSP des orateurs), on défend des positions au nom d’un courant (et ce faisant on se crée des ennemis) et l’on réalise un beau jour qu’en fait, les choix (notamment de personnes, donc de candidats, donc d’élus) se font ailleurs, par exemple dans les officines sinon secrètes du moins discrètes dans lesquelles on se répartit le fromage. Et ce, y compris même parfois avec la Droite. Voir l’article de Nice Matin du 12 juin 2012 page 9 sur le « deal » de non agression entre Jean Léonetti, député-maire UMP d’Antibes et Marc Daunis, sénateur-maire PS de Valbonne.
Le militant, lui, est bon pour coller les enveloppes, afficher, distribuer les tracts et faire la claque (avec maintenant des gesticulations à l’américaine, avec force drapeaux, T Shirts, jingles, etc. bref une ambiance moitié « Journées mondiales de la Jeunesse », moitié « stade de foot », bonjour le populisme) dans les meetings dont la seule fonction est certes de galvaniser les troupes façon La Havane (mais sans les cigares, sauf pour les chefs qui ne mangent pas au MacDo du coin), mais surtout de passer au JT du soir en prime time. On est en plein dans la « société du spectacle » que Guy Debord avait prophétisé en 1967 et dont la connivence – y compris sur l’oreiller – entre le monde politique et le monde médiatique est une illustration parmi d’autre.
Précisons d’ailleurs que le PS a toujours fonctionné comme ça, car au-delà des motions débattues au niveau des sections et des fédérations, tout se réglait entre éléphants et apparatchiks pendant la Commission des résolutions lors des congrès.
Et d’ailleurs, force est de constater – cela devient un lieu commun qui n’en reflète pas moins la réalité – que le Parti socialiste est maintenant composé essentiellement d’élus, de gens espérant être élus, de gens travaillant pour des élus ou espérant travailler pour des élus. Le reste, ce sont de naïfs sherpas sauvés du désespoir existentiel ou de la solitude par la foi du charbonnier. Or, comme le disent les Ecritures, il y a beaucoup d’appelés (pour donner un coup de main) mais peu d’élus. Les portes des palais de la République sont étroites. Et le mouvement s’accélère. Alors que l’ancienne génération (disons en gros les baby boomers ou la « génération Mitterrand » devait faire ses preuves et aller au charbon avant de briguer un mandat, maintenant on a une nouvelle génération d’enfants-rois qui veulent tout, et tout de suite et qui ne s’embarrassent pas de scrupules. Les soixante-huitards sont passés du col Mao à l’attaché-case et l’ont joué façon florentine, les petits nouveaux brandissent des kalachnikovs et une mentalité façon NTM.
Or, pour en revenir à La Rochelle, et que le tweet ait été ou non piraté (mes félicitations aux services de sécurité de la « Première Dame de France » qui bénéficie, aux frais de la princesse, d’un cabinet de 7 personnes, et qui émarge toujours, et certainement pas au SMIC, à Paris-Match), on voit se profiler par exemple à La Rochelle, face à cette île de Ré chère aux bobos parisiens (d’où la haute portée symbolique de cet exemple), un mouvement de fond. Un autre exemple étant Lyon où le maire PS Gérard Collomb a soutenu son adjoint Thierry Braillard (Radical de gauche) contre EELV, soutenu par le PS). Ce dernier, avec un misérable 18,36 % des voix, a quand même la décence d’appeler à voter pour Thierry Braillard.
A la Rochelle, à Lyon comme ailleurs, et ce de plus en plus souvent, les militants et les électeurs n’acceptent plus ces parachutés qui atterrissent dans leur circonscription le smartphone en main, dans le seul but de se faire élire en vertu d’accords électoraux conclus dans les officines parisiennes et/ou, pire, au bénéfices d’éléphants qui cherchent une pâture, c’est-à-dire la rente de situation afférente à tout mandat de quelque importance, y compris en cumulant les mandats.
Quant au militant ou au responsable local qui depuis des années travaille et grâce auquel le PS détient une ville ou une circonscription, ou bien se bat contre la droite dans des assemblées où, en tant que minoritaire, il en prend plein la g…., il n’a plus qu’a courber l’échine, se soumettre ou se démettre, et même, passez-moi l’expression, se faire mettre.
Et bien, comme le montre l’exemple de La Rochelle et d’autres, les largages massifs de parachutés ne sont plus acceptés et les couleuvrées restent dans leur bocal. Les responsables, les élus de terrain se rebiffent, comme vont se rebiffer la trentaine de candidats potentiels du PS que l’on a dégagé pour faire de la place à des candidatures écolos dont la candidate aux présidentielles a fait joliment 2, 31 % des voix, ce qui augure mal des chances de ses parachutés en treillis camouflés dont beaucoup vont s’écraser au sol, perdant ainsi une circonscription que la gauche aurait pu gagner ou conserver.
Et je saisis l’occasion pour affirmer que Michel Vauzelle serait sans doute en meilleure posture s’il n’avait pas, depuis des années et des années, toléré ce qui se passe dans la Fédération socialiste des Bouches-du-Rhône.
La vertu et l’incorruptibilité sont tout autant consubstantielles de la démocratie que la participation et le suffrage universel. On peut me traiter de « Robespierriste ». Là aussi, j’assume.
Il est plus que tant qu’au niveau local comme national, ion fasse de la politique autrement, sinon, on se retrouvera très à l’étroit entre une Marine Le Pen et un Mélanchon.
Quant aux lamentations de Ségolène Royale, il est stupéfiant que cette dame, qui a allègrement piétiné ses petits camarades, les institutions du Parti Socialiste, qui a joué cavalier seul, qui a poursuivi une carrière politique qui, depuis les photos de sa maternité dans Paris-Match (Tiens donc !) relève davantage du « plan Com » que de l’engagement politique au service de son pays, ne se demande pas pourquoi elle a généré tant d’animosité à son encontre. Accuser son adversaire de devoir sa possible élections à des voix de droite relève de la plus totale mauvaise foi car que l’on sache, cette ancienne candidate à la présidence de la République n’a jamais déclaré qu’elle n’acceptait d’être élue que par des voix de gauche (qui d’ailleurs lui ont largement fait défaut).
Imaginer cette péronnelle, avec ses looks alternatifs, ses groupies, ses meetings façon télévangéliste américain, au perchoir de l’Assemblée relève d’un cauchemar que beaucoup, à commencer sans doute par son ex, n’ont pas envie de vivre pendant toute une législature.
Que ce tweet désormais « historique » soit authentique ou piraté ne change rien à l’affaire.
Que les vents du bon sens et de l’honnêteté politique emportent au loin cette parachutée qui a toujours préféré, au lieu d’être larguée dans les lignes ennemies, tirer d’abord sur ses petits camarades pour dégager son aire d’atterrissage.
L’honneur guerrier veut, paraît-il, qu’on ne tire pas sur un parachutiste quand il descend. Mais c’est elle qui a mal plié son parachute et sectionné ses suspentes avec ses dents longues à rayer les parquets.
Comme d’autres, par humanité, je ne lui dis certes pas « Ecrase-toi », mais tout simplement « Ecrase ! ».*
Commandant Dromard
* Et l’on en dire autant à certains candidats locaux qui fanfaronnaient au soir du premier tour des Présidentielles et qui recrutaient déjà quasiment leur assistant parlementaire. Les candidatures à ce poste ont été jetées dans la poubelle au soir du premier tour des Législatives.
« il est stupéfiant que cette dame, qui a allègrement piétiné ses petits camarades, »
[citation needed]
« les institutions du Parti Socialiste »
[citation needed]
« qui a poursuivi une carrière politique qui […] relève davantage du « plan Com » que de l’engagement politique au service de son pays »
[citation needed]
« Accuser son adversaire de devoir sa possible élections à des voix de droite relève de la plus totale mauvaise foi »
Ahem: au vu des rapports de force de la circonscription, 70% de l’électorat de Falorni au premier tour est UMP (un électorat très loyal à l’égard de sa candidate officielle, au passage), si les sondages se confirment, Falorni rentrera à l’assemblée avec plus de 80% de ses électeurs issus des rangs de la droite et du FN: on parle pas de quelques centristes qui s’égarent à gauche le temps d’une présidentielle: on parle d’un candidat dont la quasi-totalité des électeurs seront de droite. Qu’est-ce qui l’empêchera alors d’avoir la reconnaissance du ventre? Qu’est-ce qui l’empêchera tant qu’on y est, de faire payer les électeurs de gauche de la circonscription qui en majorité n’ont pas voté pour lui? Qu’est-ce qui l’empêchera de faire un coup à la Besson, et de se dire « puisque je suis grillé au regard des électeurs de gauche, autant en rajouter dans la politicaillerie droitière histoire de fidéliser mes nouveaux soutiens? »
L’est courroucé le Commandant Dromard !
Quelques envolés mais dans l’ensemble ça se tient…
Dans le genre, je vous invite à lire la lettre ouverte de Debré… Il écrit bien le bougre et pas que des conneries, loin de là, mais ce n’est que mon opinion, Opinion qui habituellement ne partage pas les idées droitières des élus de la ? de l’ex ? majorité !
De l’UMP quoi !!!
Mais là je dois reconnaitre qu’il y a du vrai…
Finalement Nous Deux et autres Confidence, c’était plus drôle !
Madame MOTTARD,
Je suis étonné depuis quelques temps du contenu de certains de vos commentaires….Je ne vous sens pas libre, ni votre mari d’ailleurs!
Avec ce que vous avez vécu, j’ai voté pour vous à l’époque,et encore dernièrement, monsieur MOTTARD qui avait une chance d’être élu, n’a pus être candidat, je ne comprends pas votre réserve, et votre tentative à justifier, ce dont vous avez été victime en d’autres temps….
Il est vrai que votre rabibichage avec patrick Allemand, m’a surpris, à la fois dans la forme( mais peut être cela peut se comprendre, en politique ,il faut savoir faire des compromis), mais surtout sur le fonds, avec une soumission totale au PS.
Et c’est cela qui se sent dans vos différends écrits, ou ceux de monsieur Mottard.
J’espère que vous ne me censurerez pas…..
Je suis juste un peur déçu, car à mes yeux vous représentiez le renouvellement de la gauche à nice, et à lire vos différentes interventions….vous semblez cautionner, ce qui vous a éliminé!
GUERRE DES ROSES ET FRUIT DÉFENDU
Je répondrais à Laurent Weppe, apparemment « ségoléniste », voire « ségolénâtre » (ah ce bon vieux culte de la personnalité, incontestable manifestation de l’innéité du sentiment religieux chez l’être humain) que :
1° : le fait que Falorni puisse être élu avec des voix de droite n’est pas rédhibitoire en soi. Je n’ai jamais entendu un candidat de gauche proclamer avant une élection : « Mesdames, messieurs les électeurs de droite, surtout ne votez pas pour moi ! ».
Par nécessité, sauf dans les circonscriptions « bétonnées », on est élu avec des voix de gens qui ne sont pas nécessairement de votre parti. Il faut, comme on dit, « ratisser large », y compris dans les plates-bandes de l’adversaire idéologique.
Et cela vaut pour l’ex candidate aux présidentielles de 2007, la présidente de la Région Poitou-Charente et l’ex-députée des Deux-Sèvres. (j’invite à aller lire, sur Wikipédia, les épisodes des débuts de la carrière politique, au plan local, de Ségolène Royale. C’est édifiant sur le personnage. Vous l’avez peut-être deviné : je ne suis pas, et n’ai jamais été, « Ségolénophile ». Je serais plutôt du genre « Glavanyphile » (en voilà un qui mérite le « perchoir ») ou, pour s’en tenir aux dames, « Lebranchuphile ».)
2° : Le FN ayant appelé à tout faire pour éliminer Nathalie Koscuisko-Morizet dans l’Essonne, je doute fort que le candidat socialiste Olivier Thomas, s’il est élu, démissionne immédiatement au prétexte qu’il l’a été avec des voix de droite, voire d’extrême-droite.
3° : Outre que Laurent Weppe se fait une bien piètre opinion des responsables socialistes en faisant ce procès d’intention à Falorni, l’argument « reconnaissance du ventre » ne tient pas. Bien que la droite locale (et hélas la gauche également) invoquent l’avantage (et les petits et gros avantages issus du copinage) d’avoir un député de la même famille que la majorité nationale pour satisfaire les désirs et requêtes des électeurs et des élus de sa circonscription (ce qui certes, en pratique, n’est pas faux, clientélisme oblige), je rappellerais – il semble que certains, et non des moindres, l’oublient – qu’un député ne représente pas sa circonscription. Sa fonction est de représenter la Nation tout entière et son mandat s’exerce à la fois à l’Assemblée et dans sa circonscription. Dans cette dernière, son rôle n’est pas (en principe du moins), d’être un « super assistant social » ou un relais des divers lobbys, même si c’est très souvent le cas. La faute en revient à l’inefficacité (et/ou au manque de moyens) des administrations, à ceux qui confondent respect de leurs droits et assistanat systématique, et enfin, last but not least, aux députés qui depuis toujours se prêtent complaisamment, mais c’est inévitable s’il veulent avoir une chance d’être réélus, à cette dérive du sens de leur mandat et des institutions de la République.
Le rôle, le mandat au sens noble d’un député est de rester à l’écoute de ses concitoyens, qu’il reçoit dans sa permanence ou qu’il rencontre dans sa circonscription, tout comme il rencontre – notamment sur des questions d’aménagement du territoire – les élus des collectivités locales situées dans cette circonscription. Mais il peut tout autant entendre (là également de vive voix ou par courrier) n’importe quel citoyen ou élus de l’hexagone. Il peut ainsi se faire l’écho de leurs préoccupations à l’Assemblée, les relayer par exemple dans des questions écrites ou orales, voire même des propositions de lois s’il arrive à mobiliser son groupe sur le sujet, et faire ainsi progresser la législation et/ou améliorer son application. Ainsi, ils s’inscrivent, excusez du peu, ni plus ni moins que dans les termes mêmes de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen, je cite, extrait du Préambule : « afin que les réclamations des citoyens, fondées désormais sur des principes simples et incontestables, tournent toujours au maintien de la Constitution, et au bonheur de tous ».
Il n’a donc pas un mandat impératif, et puisqu’il est élu en principe pour 5 ans (sauf dissolution de l’Assemblée Nationale), il n’a, ni de facto ni de jure, à « soigner » ou suivre les desideratas de son électorat (sauf bien entendu, et toute l’ambigüité est là, dans le but de se faire réélire.)
On peut d’ailleurs espérer que certains puissent, à l’occasion, faire preuve d’indépendance et de courage politique, comme par exemple les députés qui, à la demande de Robert Badinter, on voté l’abolition de la peine de mort lors de la séance historique du 18 septembre 1981, et dont je ne suis pas certains que tous les électeurs aient été de fervents abolitionnistes, vu l’état de l’opinion sur cette question à l’époque. Sans oublier les rares (80 sur 649 suffrages exprimés), mais très courageux parlementaires (députés + sénateurs) qui, le 10 juillet 1940, ont refusé de voter les pleins pouvoirs au Maréchal Pétain (des 569 votants en faveur des pleins pouvoirs, 286 parlementaires avaient une étiquette de gauche ou de centre-gauche et 283 une étiquette de droite, de centre-droit ou étaient sans étiquette ; des 80 votants contre, 73 avaient une étiquette de gauche ou de centre-gauche et 7 une étiquette de droite, de centre-droit ou étaient sans étiquette).
4° : Si c’est tout ce que Laurent Weppe trouve à redire à ma (trop) longue – et parfois je l’avoue trop caricaturale (mais on est dans la polémique courtoise) contribution, est-ce parce qu’il acquiesce au reste ? J’en serais flatté car il semble être un fin connaisseur de la vie politique, y compris au plan international puisqu’il suit la vie politique y compris celle du Connecticut. (à ce propos, le fait que les États-Unis soient un État fédéral obère quelque peu la pertinence de la comparaison. En outre, sur des questions de société notamment, je suis pour ma part un grand partisan à ce qu’on dénomme, aux États-Unis, à commencer par Obama, le « bipartisanship », procédure dont on pourrait, à l’occasion, s’inspirer nous-mêmes quand on voit dans quelle situation est notre propre pays. (je renvoie à l’excellente et étrangement prémonitoire série TV « The West Wing »).
5° Au 20 heures de France 2 du 29 mai, Hollande avait promis de ne pas s’impliquer dans les législatives : « M’impliquer dans la campagne [des législatives] ? – non. Je ne suis pas le chef du PS, je suis le chef de l’État. Mais je ferai en sorte qu’il y ait une majorité pour le changement. »
Or il a explicitement soutenu Ségolène Royal, et ce contre Falorni qui est pourtant un de ses proches politiquement. On comprend que cela ait quelque peu « agacé » sa compagne qui ne paraît pas du genre à laisser imprécises les frontières de son couple (décidément, François Hollande semble avoir un faible pour les femmes au caractère trempé. Moi également, mais je ne suis ni président de la République, ni en même temps en couple avec une journaliste en vue, et, toujours dans la même synchronie, aucune de mes ex, à ce jour du moins, ne vise urbi et orbi le perchoir de l’Assemblée).
5° À propos des autres contributions sur cette question qui décidément déchaîne les passions dans le blog de Dominique (mais dans ce domaine qui tient à la fois du cœur (en ce qui concerne en principe l’intime) et de la raison (en ce qui concerne la res publica), la furia francese part toujours au quart de tour, avec la complaisance mesquine des médias), je suis d’accord qu’il y a certainement un fond de machisme dans les critiques envers l’ex de Hollande d’une part et d’autre part l’actuelle « femme de sa vie » comme il l’a déclaré publiquement (ce qui a dû faire très plaisir aux quatre enfants qu’il a eus – quelle abnégation matrimoniale ! – avec la première).
Mais l’argument aurait plus de force si ces dames ne jouaient pas sciemment de leur féminité, Ségolène en se faisant photographier à la maternité ou en maillot à la plage, ou adoptant des looks de chanteuse folk, et Valérie en allant faire la potiche dans des manifestations relevant des rituels de la République et non des mondanités.
6° : Selon les sondages du jour (on se demande de plus en plus si cela vaut la peine d’organiser des élections – je plaisante !), le PS aurait la majorité absolue dans la future assemblée. S’il est toujours exclu du PS, Forloni se retrouvera donc dans les « Divers Gauche » ou « Apparentés » qui sont dans le même groupe que le PS dont je doute fort qu’il dédaigne leurs voix, étant donné les inévitables décisions qui fâchent à venir et pour lesquelles il faudra bien une majorité soumise.
Décidément, depuis Adam et Eve et, en 2012, avec l’affaire DSK à New-York, puis celle de Ségolène R. / Valérie T. à La Rochelle, c’est la Femme qui fait avancer l’Histoire et reste donc, en vertu d’un grand dessein intelligent (là pour une fois le concept est pertinent), l’avenir de l’Homme.
Commandant Dromard
@ Pierre, désolée de vous décevoir, mais croyez-bien que c’est tout à fait librement que je m’exprime (d’ailleurs, si ça peut vous rassurer, Patrick n’est pas du tout sur la même longueur d’ondes que moi sur cette question). Et ma position est plus nuancée que vous ne semblez le penser : quand j’ai dit que j’avais du mal à me faire une religion sur la question j’étais sincère. Je me rends compte qu’on peut penser que je défends Ségolène Royal, ce qui n’est pas mon objectif : j’essaie juste de faire la part des choses. Sans doute est-ce parce que je n’aime pas trop hurler avec les loups : et je trouve que S. Royal doit encaisser beaucoup en ce moment. Même si elle est en grande partie responsable de ce qui lui arrive.
Madame MOTTARD,
je ne suis pas déçu….je n’ai pas à l’être, n’ayant aucune arrière pensée, ni finalité,.je suis un simple électeur qui était interrogatif.Je lis régulièrement vos blogs, ayant eu de la sympathie pour votre démarche et votre combat.
Vous donnez des explications, j’en prends note, et n’ai aucune raison de ne pas vous croire.
Cordialement
Pierre
Correction !
L’est TRES courroucé le Commandant Dromard !
Mais, heu, oserai-je ? Il a TRÈS raison…!
Dromard: la première règle de l’homme de mauvaise foi, c’est de créer et d’entretenir l’illusion de la sincérité.
Je ne le dirai jamais assez: il y a très peu de gens qui soient assez habiles pour jouer au con sans qu’on ne s’en rende compte.
Les « arguments » de Falorni était qu’il se présentait parce que
1. Il n’y avait pas eu de primaire PS
2. Royal était une « parachuté »
Or:
1. Au premier tour, Royal a obtenu les trois quarts des voix des électeurs PS: il y a eu primaire à gauche, et Falorni y a été écrasé: sa capacité à faire illusion ne devant qu’à l’abandon de la candidate UMP (une femme avec un patronyme Algérien: on aura beau me raconter jusqu’à saturation que l’électorat UMP et républicain et insensible au racisme, celui-ci s’obstine à démontrer le contraire). Les pro Falorni n’ont cessé de dire que ‘il y avait eu l’échelle de la circonscription une primaire comparable à celle qui avait consacrée Hollande, Falorni l’aurait gagné: les faits ont prouvé qu’il s’agissait d’un gros mensonge.
2. Prétendre qu’une élue régionale qui se présente à la députation dans sa propre région est une parachutée: c’est jouer au con en espérant que ses interlocuteurs seront trop polis ou trop timides pour l’interpeller.
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« Le FN ayant appelé à tout faire pour éliminer Nathalie Koscuisko-Morizet yada yada yada yada »
C’est un coup de bluff: la Gauche a gagné plus de 6.000 voix dans la circonscription alors que la Droite en a perdu plus de 7.000: NKM était partie pour se faire battre (elle n’a quasiment pas de réserve pour le second tour), et Fifille est passé par derrière en faisant sa déclaration vengeresse (parce que NKM a eu « l’outrecuidance » de dire ouvertement que le FN n’avait rien de patriote), se disant que puisque Thomas était à peu près sûr d’être élu, autant mener les médias par le bout du nez en prétendant que c’est grâce à elle. Et cela semble bien fonctionner puisqu’on trouve ici un individu qui tout en s’imaginant incomparablement plus futé que « Ségolâtre » a dors et déjà gobé tout rond le bluff de la seule française plus pistonnée que Jean Sarkozy.
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« Outre que Laurent Weppe se fait une bien piètre opinion des responsables socialistes »
J’ai une très haute opinion de tous les responsables socialistes qui ne se comportent pas de manière méprisable.
Là encore, Mister Dromard, je répète ce que j’ai dit sur la mauvaise foi: quand on commence par traiter le PS de club de bourges
« On débat jusqu’à plus d’heures (ce qui est révélateur de la CSP des orateurs) »
dominé par des magouilleurs
« les officines sinon secrètes du moins discrètes dans lesquelles on se répartit le fromage. Et ce, y compris même parfois avec la Droite »
et peuplé d’arrivistes aux dents longues
« le Parti socialiste est maintenant composé essentiellement d’élus, de gens espérant être élus, de gens travaillant pour des élus ou espérant travailler pour des élus »
On ne s’en va pas le lendemain prendre la défense des dirigeants d’un parti que l’on déteste si ouvertement.
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« je rappellerais – il semble que certains, et non des moindres, l’oublient – qu’un député ne représente pas sa circonscription »
Et en ce qui me concerne je rappellerai à celui qui fait semblant de l’oublie que la campagne anti-Royal est bâtie sur un localisme consanguin.
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« je suis pour ma part un grand partisan à ce qu’on dénomme, aux États-Unis, à commencer par Obama, le « bipartisanship » »
La majorité républicaine de l’état du Michigan vient de décider, au mépris de la loi, d’interdire à deux élus démocrates de prendre la parole au sein de l’assemblée pour les punir d’avoir ouvertement pris parti contre l’interdiction des avortements thérapeutiques tardifs que la majorité républicaine de l’état voulait imposer.
Les républicains à l’échelle fédérale a essayé d’abolir la définition légale du viol pour empêcher ses victimes d’avoir accès à des avortements gratuits
Les mêmes républicains ont essayé d’abolir la loi punissant les violences conjugales… Parce que Joe Biden en était l’auteur.
Les mêmes républicains n’hésitent pas à élire des Néo-nazis notoires (qui ne se cachent pas, qui se vantent même de leur affiliation)
http://thinkprogress.org/justice/2012/05/31/492796/white-supremacist-with-ties-to-neo-nazi-groups-elected-to-pennsylvania-county-gop-committee/
Les mêmes républicains entrent dans une transe fiévreuse et exaltée quand l’un des pires profiteurs du système spéculatif -l’un des principaux responsable de la crise- se présente devant eux.
http://videocafe.crooksandliars.com/heather/jon-stewart-knocks-senate-banking-committe
Les Républicains de Caroline du Nord veulent interdire aux agences gouvernementales de parler de la hausse du niveau des mers
http://news.discovery.com/earth/north-carolina-to-sea-level-rise-go-away-120615.html
C’en est arrivé à un point où les bases militaires US doivent renforcer leurs digues et rehausser leurs jetées sous peine de ne plus être utilisable, mais les commandants en charge des dites bases sont obligés de tourner leurs rapports de manière à ne pas dire qu’ils reconstruisent pour faire face au changement climatique sous peine d’être pris pour cible et de voir leurs carrières sabotées.
Le « bipartisanship » est une très jolie idée sur le papier, sauf que cela fait trente ans que l’aile raisonnable du parti républicain a été réduite à l’état de larbin de l’aile fasciste et de l’aile gosses de riches: et quand l’une des deux ailes fait un caprice, tous les républicains, en particulier ceux qui savent le caprice est néfaste à leur pays, répondent comme un seul homme « Oui not’ bon maître ».
La « grande idée » d’Obama, c’est qu’ayant contempler les abysses lors de la crise de 2008, les Républicains seraient poussés par leur instinct de conservation à faire des compromis avec la gauche. Manque de bol, les aristocrates sont fameux pour toujours s’imaginer assez malins et habiles pour échapper au pire sans faire la moindre concession à la réalité.
Vous me faites tous marrer!!!La gauche est propre,a le monopole du cœur,ses élus ne sont jamais intéressés personnellement ….ils sont »normaux »..est-ce normal d’avoir eu pour ambition depuis son plus jeune âge d’être président de la République? Il est impossible de discuter avec un socialiste tant il a la conviction de détenir la vérité,tout est noir ou blanc et il ne connaît pas les nuances,et il semble plus inquiet pour son propre avenir que pour celui d’autrui! Vous savez tout sur tout même quand vous ne savez pas et pourquoi tant de haine à l’égard de celui qui émet des objections?Ce n’est pas ça la vraie vie,la vie est une perpétuelle remise en question qui n’empêche pas de faire des choix…Je vous laisse à vos certitudes(à votre église)puisqu’elles vous réconfortent et moi je continuerai à me poser des questions,à écouter et lire le plus possible pour mieux comprendre sans jamais être sûre d’avoir tous les éléments en mains…je ne suis pas devin!!!
MATCH NUL
Je vais répondre à M. Weppe une dernière fois car je pense que nous avons assez abusé de l’hospitalité de Dominique sur son blog et que ses lecteurs pourraient se lasser de cette polémique.
1° : je remarque que M. Weppe commence par des invectives en m’accusant de « jouer au con ». Si cela était, j’aurais au moins l’excuse de la conscience de ce que je fais. J’imagine que M. Webb appartient à l’ « élite » qui, telle qu’il la définit, est assez « habile pour jouer au con sans qu’on s’en rende compte ».
2° : Croire que les « primaires » ont été un exercice de démocratie relève de l’illusion ou, alors, je retourne l’argument, de la mauvaise foi. La « démocratie », surtout par voie électorale, cela peut s’organiser, même sans tricherie (c’est comme dans les sociétés par actions, il suffit d’avoir la minorité de blocage).
3° : Je rappelle que Falorni a, pendant des années, organisé les universités d’été du PS à La Rochelle et que c’est un proche de Hollande. J’imagine (si cela, c’est « faire illusion ») qu’on lui accordait une certaine confiance. Soit on avait tort (et à ce niveau, c’est grave), soit on est maintenant de mauvaise foi et toute cette affaire, le tweet fatal y compris, est une manipulation). Mais à vrai dire la question n’est pas là.
4° « Légitimer » le parachutage de Ségolène Royal sous prétexte qu’il a lieu dans « sa » propre région (ce qui sous-entend que les élus sont des féodaux) invalide ipso facto tous ceux qui sont parachutés dans un coin où ils n’avaient jamais mis les pieds avant les élections.
5° : la remarque – pertinente – de M. Weppe sur l’élection de NKM dans l’Essones n’enlève rien au fait qu’on ne peut reprocher à quelqu’un de gauche d’être élu sinon grâce, du moins avec des voix de droite.
Sinon, par exemple dans les Alpes-Maritimes, au vu des résultats des élections générales, autant dissoudre la fédération du PS, étant donné la sociologie de ce département où je doute fort que viendront, dans les prochaines années, s’installer massivement des représentants de la classe ouvrière ou des fonctionnaires en retraite (ou alors, quand on voit les prix de l’immobilier, ils sont largement mieux payés qu’ils ne le disent).
6° : On n’a pas à « détester » ou « adorer » une entité politique (puisque que M. Weppe est dans ce cadre affectif et ce champ sémantique.) Ce que je dis sur le fonctionnement, la composition, les méthodes du PS est-il faux ? Qu’on me le démontre.
Au plan politique, l’affectif est la plus belle des arnaques et la question là encore n’est pas de « juger » un parti, mais de constater que des hommes et des femmes politiques utilisent des méthodes qui relèvent du star système et non du débat d’idée. Se faire photographier dans une maternité avec son nouveau né, en maillot sur la plage, avec son nouveau compagnon, arpenter la scène du Zénith de long en large habillée en prêtresse « New Age », je suis désolé, mais pour moi, ça ne passe pas.
Et d’ailleurs, j’attire l’attention sur une déclaration récente de Ségolène Royal. Je la cite à quelques mots près : « dans ce pays, on n’accepte pas qu’une femme assume son destin politique ».
« Assume » ?, « « destin » ?. Mais cette dame se prend pour Jeanne D’Arc ! Elle a un destin et il faut que les autres, amis ou ennemis, s’y plient, s’agenouillent devant cette personne qui s’estime quasiment investie d’une mission divine. Mais on croit rêver. On est dans le pays de la raison, de la laïcité, de Voltaire, ou en Caroline du Sud ? Ce qui nous amène (admirez la transition) à ce que M Weppe dit sur mon adhésion au « bipartisanship ».
Que les Républicains, complètement phagocytés par leur aile droite et les évangélistes, aient pratiqué la politique du pire pour saborder les réformes d’Obama, dont en effet la stratégie reposait sur le compromis nécessaire et suffisant avec les Républicains pour le bien suprême de la Nation, j’en suis entièrement d’accord. Je suis un fidèle lecteur du « New Yorker » et me tient informé de ces questions qui, nolens volens, nous concernent car l’ironie suprême est que, Ségolène ou pas, Hollande ou Sarkozy (et ne parlons pas des Alpes-Maritimes où le PS a montré sont incapacité à amplifier un mouvement national), l’avenir, notre avenir, nos emplois, notre mode de vie, va dépendre en grande partie du vote des ploucs de l’Ohio (et avant cela de celui des pâtres grecs).
Pour en revenir à l’échec du « bipartisanship », cela ne m’empêche pas d’en rester partisan. Bien qu’en effet je ne porte pas le PS dans mon cœur (et croyez-moi, je l’ai longtemps aimé, et même avant Epinay), que certains responsables de la Fédération PS du 06 ont un parcours bien peu digne de respect (l’un deux vient de reconnaître, urbi et orbi que les investitures se décidaient à Paris. Bonjour la démocratie participative et merde aux militants), j’ai voté Hollande car je pensais que c’était mieux, non pas pour mon parti, ses cadres, les petits copains, mon emploi, ma retraite, les subventions à mon association, mon compte en banque, l’avenir des intermittents du spectacle, la légalisation du cannabis, le mariage homosexuel et que sais-je encore, non, j’ai pensé que c’était mieux pour mon pays, enfin ce qu’il en reste car je le vois se « balkaniser » de plus en plus.
Le bipartisanship ne marche pas toujours. La lutte contre le cancer non plus. On arrête la recherche ?
Je terminerai en disant que le fait de gagner une élection (surtout quand on rapporte le nombre de suffrages obtenus par un candidat à l’ensemble de la population en âge de voter) ne signifie pas que l’on ait raison, que ses idées soient les bonnes et que les autres sont des imbéciles ou des incapables. Puisque M. Weppe semble bien connaître les Etats-Unis, c’est ce que le Senateur Fullbright appelait, dans un livre célèbre des années 70 « The arrogance of power ».
Je suggère donc, avec un président « normal », aux socialistes de rester modeste. Qu’ils ne boudent pas leur plaisir, cela peut se comprendre. Mais au-delà du principe de plaisir vient le principe de réalité et, comme disait Lénine (que Mélanchon doit admirer) : « Les faits sont têtus. ».
Quoi qu’il en soit, M. Weppe, vous lire a été intéressant, et même stimulant. Mais comme je l’ai dit en commençant, laissons parler les autres.
Je ne doute pas que l’avenir nous donne d’autres occasions d’échanger sur des sujets plus importants et plus intéressants que l’avenir (pardon, le « destin ») de la dame du Poitou dont personnellement je me fous complètement. Mais je ne suis pas le seul à penser que sa traversée du désert nous fera à tous des vacances. Elle pourra profiter des siennes pour expliquer à ses 4 enfants ce que l’on doit à son destin et ce que l’on doit à ceux que l’on met au monde et que l’on a fait avec un homme que l’on méprise et qui vous a quitté pour « la femme de sa vie ».
Cela n’a rien à voir avec la politique ? Certes, mais il semble que ce soit comme cela que certains la font maintenant. On en revient donc à l’origine de notre débat : « Le poids des mots, le choc des photos ».