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Posts Tagged ‘Martine Aubry’

La procédure des primaires avait ouvert de nouveaux horizons au PS et à la gauche en matière de démocratie et de transparence, sans nuire à l’efficacité (au contraire), la victoire de François Hollande peut en témoigner.

L’incroyable épisode de la désignation du Premier secrétaire sur fond de lutte des clans et de répartition des postes – « la gauche » du parti se trouvant bien servie en échange de sa renonciation à présenter une contribution au Congrès – est donc un sacré retour en arrière.

La procédure qui consiste à faire du chef de file de la motion arrivée en tête du vote des adhérents le futur Premier secrétaire n’est pas, selon moi, critiquable en soi. Mais elle ne peut être validée que si ce chef de file s’impose naturellement, comme principal inspirateur de la ligne défendue dans le texte présenté. Force est de constater qu’avec Harlem Désir, on est loin du compte. Il en aurait d’ailleurs été de même pour n’importe qui d’autre tant la motion majoritaire, dite « de rassemblement », portera la marque de Martine Aubry.

Du coup, au lieu d’effacer le triste spectacle du festival de bourrage d’urnes qui avait présidé, lors du précédent congrès, à la désignation de Martine Aubry après un duel surréaliste avec Ségolène Royal, la nouvelle procédure fait figure de rechute.

Dans ces conditions, on peut se demander à quoi sert encore le PS. Et il n’est pas iconoclaste de se demander si François Hollande ne se pose pas la même question…

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Le fait du jour, pour tous les médias – et ils auraient tort de s’en priver –, c’est le tweet de Valérie Trierweiler apportant son soutien à Olivier Falorni, le candidat dissident du PS qui se présente contre Ségolène Royal aux législatives en Charente-Maritime. Je n’arrive toujours pas à croire à cette histoire tant elle me paraît effarante… De quoi je me mêle ?

Mais l’image du jour, c’est sans nul doute celle de la candidate officielle entourée de Martine Aubry et de Cécile Duflot venues la soutenir à La Rochelle. Pouvait-on imaginer plus mauvais casting ? A sa droite, Martine qui, au terme d’une nuit interminable passée à comptabiliser les vrais-faux bulletins de vote dans les fédérations, lui a piqué le premier secrétariat du Parti Socialiste lors du Congrès de Reims de 2008 avec 102 voix d’avance. A sa gauche, Cécile, que le PS a généreusement installée dans un fauteuil et qui mérite sans nul doute le titre de parachutée en chef dans la 6e circonscription de Paris. N’y avait-il pas mieux pour apporter son appui à une candidate attaquée sur son absence d’implantation dans une circonscription qui lui a été réservée par les instances nationales du PS ?

Mais grâce au tweet de Valérie, les mots ont aujourd’hui plus pesé que la photo n’a choqué…

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Après la 2e circonscription des Pyrénées-Atlantiques, la 11e circonscription du Pas-de-Calais. D’abord Pau, maintenant Hénin-Beaumont.

Après avoir refusé de retirer la candidate du PS pour permettre à François Bayrou de conserver son siège de député (voir sur ce blog, Elégance solférinienne), Martine Aubry maintient la candidature d’un socialiste (pourtant difficilement investi) là où Jean-Luc Mélenchon a décidé d’aller porter le fer contre Marine Le Pen : « A Hénin-Beaumont, on n’a pas besoin d’un match médiatique. On a besoin d’un élu de terrain, qui habite là, qui connaît les problèmes et qui défend les habitants d’Hénin-Beaumont et de la circonscription. » Ben voyons… Rappelez-moi l’investissement de Cécile Dufflot dans la 6e circonscription de Paris…

Pour commencer, on va renvoyer la première secrétaire à sa petite Constitution illustrée où elle pourra apprendre qu’un député est un élu de la Nation même s’il est désigné, dans le cadre d’un scrutin majoritaire, par les électeurs d’une circonscription. Si l’implantation territoriale est importante pour qu’un candidat soit élu aux législatives, elle ne doit pas avoir de conséquences sur la façon d’exercer son mandat électif.

Ensuite, elle semble avoir oublié qu’elle fut elle-même une parachutée à la mairie de Lille quand, en 1995, Pierre Mauroy vint la chercher pour en faire une première adjointe avant de devenir maire lors de la mandature suivante… Et là, il s’agissait bien d’une élection locale.

Enfin, à propos des « élus de terrain » du coin, encore faudrait-il en trouver un qui ne soit à couteaux tirés avec les autres (la désignation du candidat socialiste a été bien compliquée) ou mis en examen…

Soutenir la candidature du leader du Front de Gauche dans une circonscription où Marine Le Pen risque d’être élue, profitant de la mobilisation des socialistes locaux à s’entre-déchirer au lieu de faire campagne, aurait peut-être été le moyen de sortir par le haut de la crise que traverse depuis des années la fédération PS du Pas-de-Calais.

Mais, là encore, la première secrétaire a mis son veto. Comme Bayrou, Mélenchon n’a rien demandé au Parti socialiste. L’un et l’autre ne se situent pas dans la majorité présidentielle, mais ils ont, pour le premier, voté pour François Hollande, pour le deuxième, appelé à voter pour lui. Ce dernier aurait-il été élu sans le report d’une partie des voix qui se sont portées sur eux au premier tour ? Qu’est-ce qu’on leur reproche ? De ne pas s’être précipités, comme d’autres, pour quémander quelques prébendes ?

A l’heure où chacun y va de son couplet pour considérer qu’il n’est pas normal qu’un parti qui fait autant de voix que le FN ne soit pas représenté à l’Assemblée nationale, je préfère me révolter contre le risque de priver cette même assemblée du talent des ténors du MoDem et du Front de gauche. Dans ces circonscriptions, je n’hésiterais pas un seul instant à voter pour eux.

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On peut ne pas partager les options politiques de Bayrou, on peut estimer qu’il n’a pas sa place dans la nouvelle majorité (ce qui n’est pas forcément l’opinion de tous les électeurs de Hollande). Mais il est incontestablement l’un des animateurs de qualité de la démocratie française.

L’aider à conserver son siège de député alors même que l’UMP veut lui faire la peau parce qu’il a voté Hollande au second tour aurait été le minimum du minimum pour les socialistes.

Héla ! L’oukase Aubry-Hamon ne le permettra pas… Pas très hollandais tout ça !

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A la sortie de l'école des Arènes de Cimiez

La petite tournée des bureaux de vote en compagnie de Manu et de Patrick est bien agréable en cette journée encore très ensoleillée. On croise quelques copains, on retrouve des connaissances, on félicite les militants qui donnent encore de leur temps pour faire de ce deuxième tour un succès sur la plan pratique.

On en profite pour glaner quelques infos sur la participation : selon les bureaux, c’est variable. Ce qui est certain, c’est que les électeurs sont plus réguliers (peut-être est-ce aussi parce que la gestion, avec l’expérience du premier tour, est meilleure) et qu’il y en a de nouveaux en assez grand nombre. Comme toujours, on cherche à interpréter pour qui peuvent bien venir voter ces abstentionnistes de la semaine précédente. Majoritairement, que l’on soit partisan de l’un ou l’autre des finalistes, on semble estimer que c’est plutôt bon signe pour Martine Aubry…

Au total, un peu plus de votants sans doute : on attendra la clôture pour en être sûr.

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Au cours de cette semaine de deuxième tour des primaires citoyennes, les esprits se sont un peu échauffés. Du coup, on peut distribuer bonnes et moins bonnes notes.

Les bonnes notes
– La grande classe de Ségolène Royal lors de son passage au JT : je le dis d’autant plus volontiers que je ne suis pas vraiment une groupie.
– La retenue des deux finalistes lors du débat télévisé et, au final, la pédagogie de leurs propos.

Les moins bonnes
– J’ai déjà parlé sur ce blog de la gestion chaotique par Arnaud Montebourg de son excellent score du premier tour (même si, in fine, il s’en est à peu près sorti).
– L’énervement de Martine Aubry dans les dernières journées de la campagne.
– Le dérapage de Peillon, soutien de François Hollande.

Mais, dans l’ensemble, il me semble qu’il n’y a rien eu d’irréversible. Ici ou là, d’aucuns comparent avec la primaire Barack Obama – Hilary Clinton pour noter, avec raison, qu’elle a été beaucoup plus conflictuelle et, au final, la seconde est devenue la ministre des Affaires étrangères de l’autre…

Alors haut les cœurs ! Et à demain dans les bureaux de vote !

Débat animé sur le blog de Patrick !

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Débat Aubry-Hollande, 12 octobre 2011

Le quatrième débat des primaires citoyennes confirme la réussite de cette séquence inédite de démocratie participative. Le débat entre Martine Aubry et François Hollande fut pédagogique, informatif et mobilisateur.

Mais, il faut bien le dire, il a aussi confirmé la grande proximité idéologique et politique des deux candidats. Les sujets clivants furent rares.

Sur la crise, Martine Aubry insiste sur la relance de la croissance, François Hollande sur la réduction de la dette, mais le fond de la politique proposée est le même. Sur l’éducation, François Hollande insiste sur le quantitatif, Martine Aubry plus sur le qualitatif. Martine Aubry réfute le contrat de génération sur lequel insiste beaucoup François Hollande. Ce fut à peu près tout.

Il est d’ailleurs dommage qu’une fois de plus la politique étrangère (Afghanistan, Printemps arabe, Moyen-Orient, Droits de l’homme…) n’ait pas été abordée pendant les deux heures du débat. Il y avait peut-être là des positions différentes à analyser.

Au total, un match nul entre Martine Aubry compétente et combative et François Hollande déjà en candidat pour la Présidentielle. Il est vrai qu’avec ses 9% d’avance et les ralliements dont il a déjà bénéficié, son discours sur le rassemblement avait une vraie crédibilité.

Voir sur le blog de Patrick Mottard, Les « plus » et les « moins » de François H. et Martine A.

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Bayrou-Cohn Bendit
Encore sous le coup de l’intéressant dîner-débat de la veille, je décide dans la foulée et presque avec enthousiasme de suivre l’émission « A vous de juger » sur France 2 où ont été invités les représentants de huit listes présentes à l’élection européenne. Dire que j’ai été déçue relèverait d’un euphémisme d’une douceur inégalée.

L’émission débute. Premier constat : la liste des participants est pour le moins curieuse puisque, au lieu d’avoir uniquement des candidats, nous avons, pour les trois formations les plus importantes (lors de l’élection présidentielle), des chefs de partis non candidats à savoir Xavier Bertrand, Martine Aubry et François Bayrou. Mauvais signe : la logique partisane risque fort de l’emporter sur l’esprit européen.

La présentation de l’émission me laisse perplexe. Les candidats doivent d’abord intervenir dans le cadre de mini-débats à deux, et l’on comprend très vite comment France 2 a constitué les groupes. Martine Aubry et Xavier Bertrand (les deux poids lourds qui doivent le rester), Daniel Cohn-Bendit et François Bayrou (les plus « Européens », concurrents pour la troisième place), Olivier Besancenot et Jean-Luc Mélenchon (les deux prétendants au leadership de la gauche de la gauche), Marine Le Pen et Philippe de Villiers (en lice pour le titre du « plus facho que moi tu meurs »). A l’exception du premier couple – qui a sa propre spécificité – on a opposé les acteurs de l’élection qui jouent sur le même créneau.

Tous les invités ne sont pas tombés dans le piège qui leur était tendu. C’est le cas du couple Besancenot-Mélenchon : ils ont presque réussi à nous faire croire qu’arriver l’un avant l’autre n’avait aucune importance pour eux (Mélenchon en forme, Besancenot décontracté).

Que les deux extrémistes de droite s’attaquent entre eux et attaquent le gouvernement me laisse assez froide (d’ailleurs ils sont peu intervenus au début de l’émission et se sont rattrapés en éructant leur haine à qui mieux mieux vers la fin : j’ai encore en tête l’image d’un de Villiers hallucinant et plus halluciné que jamais). Mais que Daniel Cohn-Bendit (une vraie tête à claques ce soir) use de toutes les ficelles de la provocation pour réussir finalement à faire dire des choses assez inadmissibles à un François Bayrou (il sera meilleur par la suite), qui, lui, aurait dû être capable de l’éviter, m’a vraiment choquée. Et bien sûr ça lui a permis de communiquer dans le JT de France 3 sur le « pétage de plomb » du leader du MoDem. J’ai regretté le Cohn-Bendit de l’époque de la campagne sur le TCE : il était beaucoup plus convaincant.

Quand le débat, assez rapidement, est devenu général, les choses sont allées de mal en pis : il y avait longtemps que l’on n’avait pas eu droit à une telle cacophonie. J’ai failli plusieurs fois éteindre la télé. Je défie qui que ce soit d’avoir pu tirer un quelconque enseignement après cette émission : cela n’a pu que renforcer l’opinion de ceux qui ont décidé d’aller à la pêche dimanche, à supposer qu’ils n’aient pas été rejoints par quelques autres.

Dans tout ça, Martine Aubry a pu tirer son épingle du jeu en gardant la tête froide et en parvenant à développer les idées force de la campagne du PS. Xavier Bertrand, pour sa part, a fui le débat tout au long de la soirée, en contournant les questions et en n’hésitant pas à énoncer un certain nombre de contre vérités tout en faisant le dos rond face aux attaques de l’ensemble des autres invités, aidé en cela par une Arlette Chabot dont la « prestation » constitue sans doute le plus gros scandale de la soirée.

Deux interprétations possibles : ou bien elle est complètement nulle pour avoir laissé les choses ainsi dégénérer vers le pugilat avec l’expérience qu’elle est censée avoir et l’on se demande ce qu’elle fait encore là, ou bien elle a délibérément choisi cette stratégie pour ce qu’elle – et ses commanditaires – pense être le plus grand profit d’un camp qu’elle a depuis longtemps choisi. Je penche nettement pour cette deuxième hypothèse.

L’animatrice n’est jamais intervenue qu’à mauvais escient laissant les invités s’étriper tous ensemble sans rien dire ou si peu, et coupant par contre la parole dès que l’un d’eux développait une argumentation intéressante dans un calme d’autant plus appréciable qu’il était rare.

Je ne voudrais pas renforcer la paranoïa qu’on prête parfois à Bayrou ni tomber dans la victimisation, mais il me semble qu’il était le plus ciblé par cette attitude. Jusqu’à la présentation d’un sondage – le dernier de la campagne – en fin d’émission, selon lequel les listes d’Europe-Ecologie passeraient devant celles du MoDem, avec un temps de parole complaisamment long accordé au représentant de l’institut chargé du sondage commandité par la radiotélévision publique pour répondre à François Bayrou. Et avec, en toile de fond, l’image de la Une du Monde (qui publie le sondage) : « Européennes : Cohn-Bendit devant Bayrou le 7 juin ? ». C’est donc là que se situerait l’enjeu de l’élection ? Si même Le Monde s’y met…

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