J’avais hâte de retrouver Riga presque vingt ans après une première visite juste après l’indépendance de la Lettonie. J’en avais gardé un fort souvenir, mais, je ne sais pourquoi, l’émotion n’a pas été vraiment au rendez-vous. La soirée de ce vendredi a à peine rectifié une première impression plutôt mitigée.
Un soir d’été à Riga, ça commence forcément un peu tard. Les raisons n’en sont pas sociologiques (le Letton n’est pas un Espagnol…), mais tout simplement géographiques : plus on monte vers le Nord, plus les nuits sont courtes…
Autre particularité : très vite, au cours de votre déambulation dans la ville, vous allez rencontrer… un arbre de Noël. Sous prétexte que cette charmante coutume aurait été inventée par quelques marchands locaux cinq cents ans plus tôt, les Lettons ont décliné le sapin festif sous différentes formes plus ou moins convaincantes aux quatre coins de la vieille ville.
Pour le reste, la soirée fut semblable à celle que l’on vit l’été dans les centres de nombreuses cités européennes : de la musique à tous les coins de rue (l’orchestre country-rock de notre restau-bar en plein air était plutôt doué), une passeggiata, des glaces, de la bière, avec des filles en robes légères et des garçons en bermudas, et des façades illuminées. Celles de Riga, ville hanséatique (vieux quartiers) et pionnière en matière d’Art nouveau (ville nouvelle) sont remarquables. Comme l’est aussi cette langue venue de nulle part et qu’on a tellement de mal à situer.
De toute façon, tant que les Lettons continueront, comme Patrick ce soir, à boire du Kvas plutôt que du Coca, ils n’ont, malgré le McDo qui a investi l’entrée de la vieille ville en face du Monument de la Liberté, aucune crainte à avoir pour leur identité !
Voir aussi, sur le blog de Patrick « D’Ogrodniki à Budzinsko, l’Europe avance »
Que c’est beau, les photos sont toutes plus belles les unes que les autres, merci c’est splendide.
Merci beaucoup, Corinne. C’est très gentil à vous de me suivre dans mes déambulations.