Aujourd’hui, un homme a voulu s’immoler par le feu. Parce qu’il n’arrivait pas, malgré son invalidité, à obtenir le logement social qu’il demande en vain depuis plus de cinq ans. Les choses sont devenues urgentes pour lui et sa famille car sa propriétaire privée – avec laquelle il a de très bons rapports – souhaite, et c’est légitime, récupérer l’appartement pour son fils. Elle lui a pourtant laissé du temps, mais son locataire ne peut pas trouver à se loger dans le privé : pas assez de revenus.
Dans le petit local de l’association du Vallon des Fleurs où j’ai été appelée, la médiatrice ne sait plus quoi faire : elle a téléphoné partout, à des élus, à Côte d’Azur Habitat… Personne n’a réagi si ce n’est pour conseiller de faire placer l’intéressé en psychiatrie. Elle a toutefois réussi à lui prendre, avec l’aide de son fils accouru sur les lieux, le bidon d’essence. L’homme est prostré, il semble ailleurs. Son fils me montre un certificat médical d’un psychiatre qui fait état de la dépression de son père causée par cette obsédante question de logement.
Je trouve enfin une réponse auprès du premier adjoint. Très rapidement, un haut fonctionnaire est envoyé sur place. Il a été remarquable. Des engagements ont été pris. L’homme s’en va : peut-être y croit-il encore un peu ? Je ne saurais le dire. Son fils remercie : « mais on ne demande pas la charité, vous savez ».
Bien sûr, je veillerai à ce qu’un suivi soit bien assuré. Avec ce billet, je prends acte.
C’est sans doute ce que l’on attendrait de n’importe quel élu. Mais cela est assez rare pour être remarqué. Vous êtes une élue de grande qualité !
En espérant votre réélection future et bon courage pour la campagne, je vous suis de la capitale !
Jean
C’est horrible se qui se passe avec les personnes en situation de handicap, se sont les laissées pour compte de notre société trop préoccupée à se soucier de son petit confort.
Nous élus, associatifs, nous devons nous mobiliser pour que cesse cette injustice.
Ils ne veulent pas une place , ils veulent « leur » place.
Logements accessibles, aménagement des transports, un emploi, aménagements des espaces publiques des loisirs.
Cela restera mon leitmotiv tant que tout cela n’avancera pas et que je verrai sourire autour de moi ces personnes qui ne demandent qu’à vivre dans notre société comme tout le monde.
Bravo pour ton action Dominique et si en plus on te soutient de Paris….
Bravo pour ce que tu fais, pour ce que tu es, pour ta façon d’agir et de faire de la politique humaine et proche. Ce n’est pas une question d’étiquette mais d’éthique.
Il y a les élus qui s’occupent du sort des leurs et ceux qui s’occupent de leurs fauteuils.
Où est le temps où nous luttions avec fierté pour une meilleure répartition des richesses que nous avions produites; où les parents visaient pour leurs enfants plus haut que leur situation personnelle; où l’argent ne servait pas à tout corrompre; où la Sécurité issue de la Résistance portait bien son nom: sociale; où l’éducation nationale s’appuyant sur les désirs et la curiosité de chaque jeune, lui apportait, d’abord, une part de notre culture générale qui serait le marche-pied vers toutes ses orientations; où le logement …
Je pourrais continuer longtemps, mais bon, j’ajouterai seulement ceci: une Société dans laquelle nos élu(e)s devaient penser un avenir rayonnant pour tous au lieu de panser les plaies de notre société. Une Société bling-bling pour quelques-uns qui nous gouvernent et de plus en plus triste pour presque tous.
Des cas tels que celui que nous narre Dominique Boy Mottard existait bien, auparavant, mais ils étaient rares. Aujourd’hui ils sont légion. Hier, c’était seulement la lutte entre des nantis et d’autres qui ne l’étaient pas. Il y avait, à la fin, un gagnant et un perdant, ou une possibilité d’accord. Aujourd’hui, et c’est le cas cité, il n’y a que des gens qui ont raison et qui, à la fin, sont perdants. Perdants et honteux! Tous!
Ah! Connaissez-vous des élus qui, comme elle, se battent avec acharnement sur tous les fronts. Si Paris valait bien une messe, son combat de tous les jours vaut bien réélection.
Votre action ne m’étonne pas.Je vous ai sollicité une fois pour mes fils handicapés et vraiment grâce a vous les choses ont bougées.Respect a vous Dominique et continuez ainsi.Je souhaite de tout cœur votre réélection.
bonjour Dominique,
je te reconnais bien toi avec ta détermination, ton courage et ton dévouement auprès des plus petits (peut-être les plus grands aussi mais je n’en connais pas….). Nice, ville qui se veut et qui est, je crois, la 5ème ville de France, mais qui nous fait payer des impôts et taxes car il n’y a pas assez de logements sociaux pour loger les gens qui sont un peu moins bien lotis que d’autres… faut il que ces pauvres personnes en arrivent à de telles extrémités pour être entendues.. certains diront « on ne savait pas, mais il faut quand même ouvrir les yeux, les propriétaires sont dans leur droit certes mais pourquoi les services sociaux qui sont je le sais toujours débordés attendent qu’il y ait un tel ras de bol pour bouger…. faudra t il refaire la révolution???? nos ancêtres qui se sont battus pour que nous ayons pensaient-ils une belle vie doivent se retourner dans leurs tombes, je vais m’arrêter car, je dois laisser la place aux autres, mais je pense sincèrement que nous sommes devenu(es) des moutons qui se laissent mener par un mauvais « génie » il faut rester polie n’est ce pas? jusqu’où vont ils nous pousser, il faudra combien de personnes qui se suicideront, s’immoleront, ou feront des carnages pour être enfin écouté, heureusement qu’il existe des femmes et des hommes comme Patrick et toi, qui sont là pour nous porter à bout de bras, continue comme cela on t’aime et nous sommes derrière toi, je t’embrasse, très amicalement, brigitte (marraine)
Il y a tant de gens qui ne méritent pas de logement social et qui l’ont.
Ce Monsieur le mérite.
Merci à vous, vous agissez c’est déjà beaucoup.
Je suis touchée par vos commentaires, mais bon, je ne pense pas avoir fait quelque chose d’extraordinaire. Je pense surtout à la médiatrice qui se trouve régulièrement confrontée à des situations particulièrement difficiles et pour qui, là, la coupe était pleine. Comment peut-elle gérer ça ?
Ouf… Cela fait chaud au coeur !
Et si, Madame, vous avez fait quelque d’extra-ordinaire stricto sensu. Surtout parmi les élus.
Merci d’adoucir ce monde.
Bien à vous.
MME ,c’est un réve vraiment de participer dans votre blog, car moi je souffre depuis qu’on m’a interné pour me soigner à la costière , mon père est décédé avec espoir d’etre reloger dans un logement F4 , ancien combattant toute sa pension passait à L’OPAM le 08/05/2008 il ne s’était pas réveillé en laissant derrière lui , ma mère dans le meme F6 900€ mal voyante et endettée par ce problème de l’OPAM ,
une assignation d’expultion est en route, et moi la fille qui souffre médicament lourd j’ai des enfants qui ont besoin de moi ,mais CHERE MME L’OPAM a detruit ma famille et je les laisserais pas mettre ma mère dehors après 30 ans à st joseph MME ESTROSY connait la situation tout le monde ferme les yeux et le seul moyen qui me reste pour les faire réagir et voir l’etat de l’appartement sans chauffage les rats qui sautent un suicide mettra début et fin à son expultion
MME j’éspère que je n’etais pas trop , pour votre blog désolé mais j’ai vu votre loyauté et la situation du MR handicapé m’a secoué et je vis en douceur le méme scenario et le service d’echange de l’OPAM à mis son dossier dans les oublièttes
Madame Lamirat, vous n’avez pas à vous excuser. Je comprends très bien que les malheurs que vous avez rencontrés et les difficultés que vous traversez finissent par vous excéder. J’ai la ferme conviction qu’il est plus qu’urgent d’instaurer d’autres relations, sur de nouvelles bases, avec Côte d’Azur Habitat (ex OPAM). J’aurais besoin de précisions sur votre situation. Contactez-moi plutôt par mail (boymottard@free.fr).