Gérard Corboli nous a quittés la semaine dernière. Famille et amis étaient nombreux aujourd’hui pour un dernier adieu. C’est à la demande de Joëlle, sa femme, que j’ai rendu hommage à notre ami de presque quarante ans.
Cher Gérard,
Je ne vais pas faire ici un éloge exhaustif de ta vie, tu ne l’aurais pas souhaité même si elle le méritait, tu le méritais. Cette vie trop courte fut d’une grande richesse car tu étais curieux de tout, enthousiaste dans tes projets, positif dans tes relations.
Nous nous connaissions depuis longtemps, nous nous voyions parfois beaucoup, parfois moins – la vie est ainsi faite – mais jamais nous ne nous sommes perdus de vue. Si bien qu’aujourd’hui, c’est par touches que je me souviens des moments le plus souvent heureux que nous avons partagés avec de nombreuses personnes ici présentes. De petites touches impressionnistes qui finissent par composer un portrait fidèle.
Tu étais quelqu’un de constant et de solide dans tes engagements, quels qu’ils soient. C’est en politique que nous nous sommes connus. Tu fus notamment un secrétaire de section capable de rassembler les autres, sans jamais rien revendiquer pour toi. Dans un milieu où la fidélité est une denrée rare, jamais tu n’as manqué à tes amis. Jamais tu ne nous as manqué. Pas seulement en politique d’ailleurs.
Très fier d’Émile, ton père déporté-résistant, tu as poursuivi son combat au sein de l’Association des Fils et Filles de déportés et en tant que responsable de l’organisation du Concours de la Résistance proposé aux jeunes collégiens. Vincent, notre trompettiste, lauréat du concours, peut en témoigner. La transmission de la Mémoire de la Déportation était devenue pour toi une véritable obsession.
Cet engagement auprès des jeunes, tu l’as poursuivi au sein de la mairie de Biot en tant qu’adjoint chargé de l’Éducation et du Sport. Tu en fus récompensé en 2015 par la remise de la médaille de la Jeunesse, des Sports et de la Vie associative.
Sur un plan plus personnel, j’ai toujours dans ma mémoire les repas quasiment familiaux dans le petit appartement de Nice Nord avec Andrée et votre enfant tant chéri Maxime. On était bien. Cet enfant dont tu parlais tout le temps, même quand il a grandi, au point que nous, tes amis, faisions des paris à chacune de nos rencontres sur le nombre de minutes – forcément réduit – qu’il faudrait attendre pour que tu nous parles de lui.
Et bien sûr, comment ne pas penser à cette belle journée de 2018 où j’ai eu la chance de célébrer en mairie de Nice ton mariage avec Joëlle, elle aussi notre amie. Pourtant, comment imaginer deux personnes aussi différentes ? De cette différence, et parce qu’il s’agissait de deux belles personnes, est né un couple heureux qui ne pouvait pas être replié sur lui-même. Ce couple partait pour une promenade joyeuse avec une ouverture au monde et à la justice qui lui allait si bien. Joëlle poursuivra le chemin, mais, où que tu sois, tu ne seras jamais loin. Adieu l’ami.



Adieu Gérard et repose en paix 😥😥😥
Une pensée très forte et très chaleureuse à Joelle