Feeds:
Articles
Commentaires

Archive for the ‘Les tableaux de ma mémoire’ Category

Edward hopper, Nighthawks, Chicago

Nighthawks (Noctambules) d’Edward Hopper, découvert en live il y a six ans au Chicago Art Institute, fait partie de ces œuvres insinuantes et insistantes qui ne quittent plus jamais votre mémoire.

Peut-être parce que le tableau est une représentation de cette Amérique fantasmée qu’on ne retrouvera plus jamais à l’identique (le tableau date de 1942). Plus certainement pour la pathétique solitude des quatre personnages de ce diner. Des noctambules et un garçon qui semblent piégés par l’absence de porte de sortie et enfermés dans une cage ou un aquarium. Peut-être le symbole de leur propre enfermement dans les villes de grande solitude.

À partir du moment où vous avez vu ce tableau « en vrai » (pas sur une boîte de chocolats), vous constaterez – comme je le fais régulièrement – que ces nighthawks sont nombreux dans les villes d’Amérique et d’Europe.

Read Full Post »

Totem and forest, Emily Carr, 1931

C’était en 1998, au cours d’un voyage dans l’ouest canadien. Un peu par hasard, nous avions visité la Vancouver Art Gallery et ce fut l’occasion pour nous de découvrir Emily Carr. Nous avions été émus par les toiles de cette artiste canadienne de la première partie du XXe siècle, des toiles qui avaient pour thèmes principaux les forêts de sa région, la Colombie-Britannique (je me souviens des forêts humides de l’île de Vancouver où la végétation vit, meurt et ressuscite… presque sous les yeux des promeneurs), et l’art totémique des autochtones.

La toile Totem and forest, en unissant ces deux thèmes, la culture et la nature, m’avait particulièrement impressionnée.

Mais l’histoire ne s’arrête pas là. Emily Carr était très liée à une école picturale, « Le groupe des sept », qui partageait ses conceptions. Dans la foulée, nous avions admiré les œuvres de ces peintres au Musée des Beaux Arts d’Ottawa et, séduits par la spiritualité mélancolique qui se dégageait des paysages peints par ces artistes, nous avions ramené des reproductions qui, depuis, sont à l’honneur dans une pièce de notre appartement.

    A.J. Jackson, L’érable rouge                             Tom Thomson, Le Pin

Lien vers Les tableaux de ma mémoire 1 et 2.

Read Full Post »

Flowers, Andy Warhol

Il s’agit là d’une composition d’Andy Warhol, d’autant plus connue qu’elle est presque indéfiniment reproductible. Flowers, de gros hibiscus rouges ou bleus (ils me font penser aux coquelicots rouges ou… mauves !) vus d’en haut et comme découpés sur la surface d’exposition.

C’est précisément ici la surface d’exposition qui donne une si grande valeur à mon souvenir. Il s’agit d’un mur blanc, de dimension modeste, situé juste en face de l’ascenseur intérieur de l’appartement de l’Upper East Side d’Ultra Violet, l’égérie de la Factory d’Andy, le modèle de Dali.

A son invitation, nous venions de passer une soirée paisible sur sa terrasse qui donne sur le musée Guggenheim, admirant le lent coucher de soleil sur Central Park. Au moment du retour, c’est en reprenant l’ascenseur que les Flowers se sont imprimées dans ma mémoire.

Dans la même rubrique, voir Les tableaux de ma mémoire (1) : le Cri d’Oslo

Read Full Post »

Le Cri, Edvard Munch

Je vole à Patrick l’une de ses idées : celle de tenir sur son blog des rubriques sur lesquelles il revient régulièrement (lieux intimes, mes villes du monde, les pages que j’aurais aimé écrire). Pour moi, il s’agira de me souvenir d’un tableau rencontré dans une ville à l’occasion de la visite d’un musée. Bienvenue donc pour la première étape des « tableaux de ma mémoire ».

C’était il y a bien des années, au retour d’un voyage que nous avions fait en Scandinavie. A la Nsjonalgalleriet d’Oslo, j’ai pu admirer « en vrai » un des plus beaux tableaux du monde : « Le Cri », d’Edvard Munch. Pas très grand ni spécialement mis en valeur par la géographie des lieux, ce tableau fut pour moi, une fois de plus, la révélation que la découverte d’une œuvre archiconnue accrochée à la cimaise d’un musée provoque une émotion inédite qui évacue toute connaissance antérieure de l’œuvre.

Cette crise de panique, dont on dit qu’elle fut celle de l’artiste, a une telle force évocatrice qu’elle aimantait le regard dans une salle où se trouvaient de nombreuses autres œuvres de Munch. Œuvres que j’avais appréciées à l’époque mais qui auraient été balayées de ma mémoire par la puissance du « Cri » si je n’avais pris la précaution, comme à mon habitude, de ramener avec moi leur reproduction en format carte postale.

Read Full Post »