Nighthawks (Noctambules) d’Edward Hopper, découvert en live il y a six ans au Chicago Art Institute, fait partie de ces œuvres insinuantes et insistantes qui ne quittent plus jamais votre mémoire.
Peut-être parce que le tableau est une représentation de cette Amérique fantasmée qu’on ne retrouvera plus jamais à l’identique (le tableau date de 1942). Plus certainement pour la pathétique solitude des quatre personnages de ce diner. Des noctambules et un garçon qui semblent piégés par l’absence de porte de sortie et enfermés dans une cage ou un aquarium. Peut-être le symbole de leur propre enfermement dans les villes de grande solitude.
À partir du moment où vous avez vu ce tableau « en vrai » (pas sur une boîte de chocolats), vous constaterez – comme je le fais régulièrement – que ces nighthawks sont nombreux dans les villes d’Amérique et d’Europe.