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Christiane Taubira à Nice en mai 2012

Christiane Taubira à Nice en mai 2012

Comme vous pouvez l’imaginer, la colère dont je vous ai fait part la semaine dernière sur ce blog ne s’est pas calmée. Bien au contraire. Il y a longtemps que je n’avais pas ressenti un tel écœurement face à ce qui se passe dans notre pays.

Écœurement essentiellement devant le lynchage de notre gouvernement. Tout n’est pas parfait, certes, et loin de là. Des erreurs sont commises et je veux bien le reconnaître.

Mais un cap été franchi dont je n’imaginais pas qu’il le serait un jour. Celui qui nous fait passer du débat et de la revendication, légitimes dans une démocratie, à la mise en pièces de notre République.

« On est allé trop loin en huant le Président de la République à l’occasion des cérémonies du 11 novembre », « on est allé trop loin en attaquant de cette manière notre Garde des Sceaux », disent ceux-là mêmes qui ne les ont pas ménagés depuis que la gauche a gagné les élections (ça, ils ne l’ont toujours pas digéré). Ça fait longtemps qu’on est allé trop loin et ils en sont les premiers responsables. En radicalisant comme ils l’ont fait le discours politique, ils ont légitimé la haine et le racisme.

Que l’UMP arrête de souffler sur les braises des feux allumés par les extrémistes de tout poil et elle retrouvera un minimum de dignité, que les médias cessent de faire passer le moindre fait divers pour un drame sociétal et ils feront leur boulot, que les uns et les autres cessent d’organiser la contestation. Parce qu’ils l’organisent : les élus UMP en annonçant systématiquement qu’ils ne vont pas respecter les lois adoptées (hier le mariage pour tous, aujourd’hui la loi sur les rythmes scolaires) et en initiant un certain nombre de manifestations (on est particulièrement servis dans la région), les médias en gonflant artificiellement la moindre revendication en usant et abusant des gros titres racoleurs. Aujourd’hui encore dans Nice-Matin – et ce n’est qu’un exemple – une demi-page est consacrée au compte-rendu d’une manifestation à Nice de ceux qui se font appeler « les sacrifiés », des artisans protestant contre les charges sociales et la fiscalité (quel scoop…). Si vous passez rapidement sur l’info, vous pensez que tous les artisans sont descendus dans la rue. Que nenni ! En y regardant de plus près (et même si la photo est prise volontairement en gros plan), vous constatez que les sacrifiés en question n’étaient que quatre. Et pour atténuer sans doute le constat, la légende précise qu’ils manifestaient de façon symbolique. Moi si je prends trois copains et que je vais manifester symboliquement devant la mairie de Nice, est-ce que j’aurai droit au même traitement de la part du journal local ?

Face à ce rouleau compresseur politico-médiatique, on pourrait imaginer que la gauche serre les rangs et fasse front vent debout. Pensez donc ! Et là, je ne parle pas de Mélenchon dont la démagogie populiste n’est plus à démontrer. Je parle des socialistes, ceux des rangs desquels sont sortis le Président et la majorité de l’Assemblée Nationale. Hurler avec les loups n’a jamais été ma tasse de thé. Mais le faire contre son propre camp quand il se trouve dans une situation particulièrement critique est indigne. Si l’UMP souffle sur les braises, eux jouent avec le feu. Et ils n’auront aucun marron à tirer de ces feux-là.

Qu’espèrent-ils ? Que les électeurs de droite oublieront qui ils sont au moment de mettre en bulletin dans l’urne lors des prochaines municipales ? Ceux qui sont prêts à transiger avec leur honneur pour conserver ou gagner une municipalité prennent le risque de perdre et l’un et l’autre. Je suis candidate, à une place modeste, aux municipales de Nice. Qu’on ne compte pas sur moi pour me taire.

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Francois Hollande, Socialist Party candidate for the 2012 French presidential election, attends a meeting at his campaign headquarters in ParisFrançois Hollande me surprend de plus en plus agréablement. Sans doute que son style le prédestinait à être la personne qu’il fallait à la tête de l’Etat en ce moment.

Qui d’autre pourrait, dans une situation aussi délicate tant sur la scène internationale qu’interne, s’en sortir aussi bien et alors qu’il n’est guère épargné par les attaques de tous bords. Sur ce dernier aspect, cela fait longtemps que je me retiens de réagir en prenant exemple sur notre Président de la République : je me dis que si lui est capable d’en entendre autant tout en gardant son calme, je peux bien m’abstenir de réagir vivement à chaque fois que surgit une nouvelle attaque, le plus souvent complètement à côté de la plaque. Car il faut bien reconnaître que tant les opposants politiques que les médias ne trouvent in fine pas grand-chose à lui reprocher.

Que la droite l’attaque, normal. Nicolas Sarkozy a, en son temps, eu à subir des frondes qui n’étaient pas très tendres. A mon sens (mais suis-je objective ?), la grosse différence avec François Hollande, c’est que l’ancien président faisait tout pour les provoquer et sur-réagissait. Donc, même si je trouve que l’UMP en fait quand même beaucoup en ce moment, ça ne m’ébranle pas vraiment dans la mesure où sa mauvaise foi est tellement flagrante qu’elle ne se grandit guère. Et je ne parle pas du ridicule – que les conservateurs britanniques ont su, eux, éviter – de l’attitude de ses parlementaires dans l’actuel débat (dont ils connaissent pourtant l’issue) sur le mariage pour tous.

Ce qui me gêne davantage, c’est le comportement de ceux qui se prétendent à la gauche de la gauche et qui, à ce titre s’imaginent que tout est permis, sauf, semble-t-il, d’être intelligent. Que fait actuellement le Front de gauche à part critiquer le gouvernement, et uniquement lui, avec, pour seules propositions des « Y’a qu’à, faut qu’on » complètement déconnectées des réalités ? S’il leur restait encore un peu de crédibilité, ils finiront par la perdre. Et comme, à l’intérieur de cette coalition, on trouve les amis de Mélenchon et les militants communistes, ils ne trouvent rien de mieux à faire que de se « tirer la bourre », pour essayer d’attirer vers eux les victimes de la crise sociale. Encore que, les élections municipales approchant, le PCF risque d’ajouter un peu d’eau dans son vin…

Le plus contestable, dans tout ça, c’est qu’ils utilisent à fond les courroies de transmission que constituent, encore aujourd’hui, certains syndicats dont on peut se demander si l’objectif est bien toujours la défense des salariés. Passons sur la CGT, très critiquée ces derniers jours pour son attitude qui a pu être dénoncée par certains comme trop jusqu’au boutiste, mais dont on peut comprendre la méfiance dans les négociations, échaudée qu’elle est par de douloureuses expériences passées.

Par contre, je suis plus que perplexe face au comportement de certains syndicats enseignants aux yeux desquels aucune des décisions prises ne trouve grâce, alors que les premières mesures adoptées par le gouvernement ont montré que l’Education était bien la priorité de François Hollande. Cela dit, il semblerait que leur discours ne passe pas vraiment si j’en crois les conversations que j’ai pu avoir avec un certain nombre de profs. Et que dire de l’UNL (Union Nationale Lycéenne) dont le quotidien local Nice-Matin (prêt évidemment à faire feu de tout bois et à ouvrir ses colonnes à tous ceux qui tapent sur le gouvernement) nous apprenait, hier, qu’elle avait bloqué l’entrée du lycée d’Estienne d’Orves pour protester contre des suppressions de postes qui, de l’aveu même du proviseur, n’existent pas… au contraire ? D’où tirent-ils ces rumeurs ?

Si on veut réussir l’alternance, il serait bon  que la gauche, dans toutes ses composantes, ait le sens, pour une fois, des priorités.

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Photo du site de France-Info

Il est 16 heures et je réalise que je n’ai eu aucune information aujourd’hui sur la guerre de clans qui oppose douloureusement Copéistes et Fillonistes. Pas que je pense qu’il n’y a rien eu de nouveau. Non simplement, j’avais mieux à faire. Ouf ! Me voilà rassurée : je ne suis donc pas devenue addict !

Qu’on en soit dépité ou amusé, il arrive un moment où trop c’est trop. Je ne voyais plus l’actualité que sous le prisme de cette affaire finalement assez banale et sans véritable enjeu. Car que peut-il se passer ? L’UMP va se diviser… ou pas. Certains membres de la droite « molle » vont rejoindre Borloo… ou pas. D’autres, membres de la droite « dure », vont rejoindre le FN… ou pas. Et alors ?

Mais comment ai-je pu me laisser emporter par cette affaire au point de laisser le téléviseur en permanence sur LCI ou I-Télé, de me précipiter sur mon Mac quand je rentrais pour savoir où en étaient les belligérants alors que j’avais tout appris de France Info qui m’avait accompagnée durant mon trajet en voiture ? D’accord, d’accord, c’est la faute aux médias. Mais pas que…

Bien sûr, j’avais quand même entendu, au milieu de cette tempête médiatique, que d’autres choses se passaient chez nous (perte du triple A, psychodrame Hollando-LGBT à propos du mariage pour tous, manifs contre le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes…), et surtout dans le monde (risques d’embrasement au Proche-Orient, otages du Mali, guerre civile syrienne, négociations sur le budget européen avec un Royaume-Uni plus proche que jamais du départ…).

Mais je n’avais même pas appris que l’OM était éliminé de la Ligue Europa ! C’est dire mon niveau de sous-information…

Cela étant, c’est dingue : à cette heure, je ne sais toujours pas si la médiation proposée à Juppé est en bonne voie. Je vous laisse : je vais quand même aller jeter un œil, mais pas longtemps ! Je me soigne…

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Juppé, Fillon, Copé et quelques autres : voilà plusieurs semaines que les médias nous vendent un combat de Titans pour savoir qui va bien pouvoir s’emparer du leadership de l’UMP et donc de l’opposition après la défaite programmée de la droite aux législatives.

Soit lesdits commentateurs veulent vendre du papier, soit ils n’ont pas les yeux en face des trous, car le match est déjà joué. Ce sera Sarko.

Depuis sa défaite honorable (ce qui n’était pas le cas de sa campagne), rien dans son attitude ne laisse supposer qu’il va réellement quitter le sérail politique ne serait-ce que quelques mois. Cela est d’ailleurs conforme au personnage…

Que les médias nous épargnent donc un faux débat de plus.

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Depuis plusieurs semaines, les militants UMP doutaient. Ils avait hâte de voir leur champion entrer officiellement dans l’arène. Las ! Leurs attentes ont dû être déçues : non seulement, il n’y a pas véritablement eu de déclic, mais pire encore, pas un jour ne se passe sans que le candidat ou l’un de ses proches fassent des bourdes dont profite fort logiquement le premier de ses adversaires. Du coup, plus la campagne avance et plus on a l’impression que le propre parti du Président n’y croit plus. Plusieurs indices militent en ce sens.

– D’abord, cette scandaleuse mais ô combien révélatrice mesure visant à protéger les arrières professionnels et financiers des hauts responsables des ministères en cas de défaite.

– Ensuite, les discussions informelles avec les élus locaux UMP que l’on peut rencontrer ici ou là, sans parler des lapsus dans les réunions officielles : « Vous verrez quand vous serez au pouvoir ! » ou encore « L’an prochain on va bien voir ce que vous ferez ! »…

– Le comportement des poids lourds de la majorité quand Guéant fait de la surenchère sur l’extrême droite : « Je ne l’aurais pas dit comme cela… Le terme est maladroit… ».

– La mise en place progressive de la machine de guerre Copé qui n’hésitera pas, on le verra bientôt, à soutenir certains dissidents internes à l’UMP.

Tout cela ne plaide pas pour une réélection fraîche et joyeuse de Nicolas Sarkozy. Mais évidemment, comme dit un célèbre chroniqueur de France Info, « vous n’êtes pas obligés de me croire ».

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François Hollande continue à avoir le vent en poupe. Du coup, la droite, qui ne l’a pourtant pas ménagé jusque-là, multiplie les attaques.

Tout et son contraire lui est reproché : avez-vous noté que de « trop mou », il serait devenu « arrogant » (Alain Juppé) ? Ne voulant pas être en reste, Jean-François Copé en remet une louche, suivi de Claude Guéant : pour ce dernier le candidat de la gauche serait maintenant « suffisant »…

Si la France va mal, c’est de la faute aux socialistes (dont chacun sait qu’ils sont actuellement au pouvoir bien sûr) et Hollande n’est pas à la hauteur : « Hollande, c’est l’homme sans proposition », alors que Mitterrand c’était l’homme aux cent propositions. « N’est pas Mitterrand qui veut », dit Luc Chatel qui aurait sûrement été un grand mitterrandiste…

Pas un jour sans que les critiques tombent de toutes parts : chaque ministre y va de son couplet (il faut bien plaire au chef en attendant qu’il entre plus directement dans l’arène). On se concentre sur la forme et rarement sur le fond. C’est la façon de procéder de la « cellule riposte » dirigée par l’ineffable Brice Hortefeux, mesquine et minable : salir semble être leur leitmotiv, à l’image des techniques éprouvées de l’extrême droite. Pas étonnant dès lors de voir un Gérard Longuet (ancien membre d’Occident), plonger dans cette fange en comparant Hollande au capitaine du paquebot italien qui s’est échoué en Méditerranée. Ainsi, on laisse entendre que le candidat de la gauche serait responsable de tous les naufrages. Un leader de l’UMP ira même jusqu’à dire que l’état de la France après un mandat Hollande serait pire qu’après une guerre… Et la pudeur dans tout ça ?

Ils ne manquent pas d’air tous ces porte-flingues ! D’un autre côté, ils font comme s’ils n’étaient pour rien dans la situation de la France aujourd’hui. Au lieu d’assumer leur catastrophique bilan, ils répètent à l’envi que si Hollande arrivait au pouvoir ce serait un véritable drame. Et Sarkozy – dont il convient de rappeler tout de même qu’il est le Président sortant – apparaît tel l’agneau qui vient de naître qui, après sa période de cinq ans d’essai, va être un remarquable chef de l’Etat. Il a mûri, avec l’expérience… On nous prend vraiment pour des imbéciles : ce n’est quand même pas le perdreau de l’année !

On sait bien que tout ceci n’a rien de personnel par rapport à Hollande : pour eux, son principal défaut est sans doute d’être le favori des sondages. Mais ces excès ne sont pas à la hauteur des enjeux. Ils annoncent inéluctablement une fin de règne.

Chez Patrick, compte rendu de la réunion de Gauche Autrement où le programme de Hollande a été évoqué.

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Participation 6e canton

Résultats 2e tour 6e canton Nice 2009

Cela devient une habitude dans le département à chaque élection partielle : 60% pour l’UMP (et/ou le NC) et 40% pour le PS. C’était déjà le cas il y a quelques mois dans le 12e canton de Nice (pourtant détenu par la gauche auparavant). C’est le cas aujourd’hui dans le 6e canton. Je parle des cantonales parce que pour la dernière législative partielle en 2008 c’était plutôt du 70-30 (5e circonscription)…

Je suppose que la Fédération du Parti socialiste des Alpes-Maritimes va continuer à trouver cela formidable : qu’est-ce que 20 points d’écart après tout ?

Résultats du 1er tour.

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