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Aujourd’hui en fin de matinée, nous avons appris que le prix Nobel de la Paix 2012 venait d’être décerné à l’Union Européenne.

Il n’a échappé à personne la double symbolique très forte de ce prix : d’une part, il est attribué par un Etat qui a, par deux fois, refusé d’intégrer l’Union Européenne ; d’autre part, il intervient alors que l’Europe est confrontée à l’une des crises économiques et sociales les plus graves de son histoire. Le fait que le comité Nobel norvégien soit présidé par Thorbjorn Jagland, par ailleurs Président du Conseil de l’Europe, n’est sans doute pas étranger à cette bonne nouvelle.

L’accent a été mis sur le rôle décisif joué par l’UE dans la transformation d’un continent de guerres en un continent de paix. Et si l’on a parfois le sentiment que trop de drames liés à la résurgence des nationalismes ont émaillé les années qui ont suivi la chute du Mur de Berlin, il ne faut pas oublier tous ceux qui ont pu être évités, par exemple en Hongrie ou encore dans les Pays Baltes, en grande partie grâce à l’action de l’Europe. Si les résultats n’ont pas toujours été à la hauteur des attentes, notamment dans les Balkans, c’est uniquement parce l’Europe n’était pas assez forte.

Avoir réussi à réconcilier les peuples après la 2e Guerre mondiale et le Rideau de fer, c’est avoir réussi ce que les pères fondateurs s’étaient fixé comme but, à savoir établir de véritables liens pour qu’une paix durable soit possible.

En cette journée qui ne peut que constituer un encouragement à l’Union Européenne pour aller plus loin, je ne résiste pas à publier ici le début de la déclaration faite par Robert Schuman, alors ministre des affaires étrangères, le 9 mai 1950, qui aboutira, sous l’impulsion de Jean Monnet, à la signature à Paris du premier Traité, celui de la CECA (Communauté Européenne du Charbon et de l’Acier), le 18 avril 1951.

On peut trouver l’intégralité de la déclaration sur le site du MEAM (Mouvement Européen – Alpes-Maritimes).

Face à une telle ambition, je ne peux m’empêcher d’être consternée par la réaction de notre Mélenchon (bêtement) national (cité par Le Point) : « On comprend qu’elle n’ait pas reçu le prix Nobel d’économie tant sa politique aggrave la crise et le chômage », ironise dans un communiqué l’ex-candidat du Front de gauche à l’Élysée. « Certes, l’Union européenne a garanti la paix aux marchés financiers, aux spéculateurs et aux profits bancaires », ajoute-t-il. « Mais ne mène-t-elle pas une guerre contre les peuples qui la composent et leurs droits sociaux ? (…) Dans ces conditions, autant lui accorder aussi le prix Nobel de littérature pour la qualité littéraire de ses traités. Le Comité Nobel mérite, quant à lui, le prix Nobel de l’humour noir », conclut l’eurodéputé.

Pauvre type !

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