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Christiane Taubira à Nice en mai 2012

Christiane Taubira à Nice en mai 2012

Comme vous pouvez l’imaginer, la colère dont je vous ai fait part la semaine dernière sur ce blog ne s’est pas calmée. Bien au contraire. Il y a longtemps que je n’avais pas ressenti un tel écœurement face à ce qui se passe dans notre pays.

Écœurement essentiellement devant le lynchage de notre gouvernement. Tout n’est pas parfait, certes, et loin de là. Des erreurs sont commises et je veux bien le reconnaître.

Mais un cap été franchi dont je n’imaginais pas qu’il le serait un jour. Celui qui nous fait passer du débat et de la revendication, légitimes dans une démocratie, à la mise en pièces de notre République.

« On est allé trop loin en huant le Président de la République à l’occasion des cérémonies du 11 novembre », « on est allé trop loin en attaquant de cette manière notre Garde des Sceaux », disent ceux-là mêmes qui ne les ont pas ménagés depuis que la gauche a gagné les élections (ça, ils ne l’ont toujours pas digéré). Ça fait longtemps qu’on est allé trop loin et ils en sont les premiers responsables. En radicalisant comme ils l’ont fait le discours politique, ils ont légitimé la haine et le racisme.

Que l’UMP arrête de souffler sur les braises des feux allumés par les extrémistes de tout poil et elle retrouvera un minimum de dignité, que les médias cessent de faire passer le moindre fait divers pour un drame sociétal et ils feront leur boulot, que les uns et les autres cessent d’organiser la contestation. Parce qu’ils l’organisent : les élus UMP en annonçant systématiquement qu’ils ne vont pas respecter les lois adoptées (hier le mariage pour tous, aujourd’hui la loi sur les rythmes scolaires) et en initiant un certain nombre de manifestations (on est particulièrement servis dans la région), les médias en gonflant artificiellement la moindre revendication en usant et abusant des gros titres racoleurs. Aujourd’hui encore dans Nice-Matin – et ce n’est qu’un exemple – une demi-page est consacrée au compte-rendu d’une manifestation à Nice de ceux qui se font appeler « les sacrifiés », des artisans protestant contre les charges sociales et la fiscalité (quel scoop…). Si vous passez rapidement sur l’info, vous pensez que tous les artisans sont descendus dans la rue. Que nenni ! En y regardant de plus près (et même si la photo est prise volontairement en gros plan), vous constatez que les sacrifiés en question n’étaient que quatre. Et pour atténuer sans doute le constat, la légende précise qu’ils manifestaient de façon symbolique. Moi si je prends trois copains et que je vais manifester symboliquement devant la mairie de Nice, est-ce que j’aurai droit au même traitement de la part du journal local ?

Face à ce rouleau compresseur politico-médiatique, on pourrait imaginer que la gauche serre les rangs et fasse front vent debout. Pensez donc ! Et là, je ne parle pas de Mélenchon dont la démagogie populiste n’est plus à démontrer. Je parle des socialistes, ceux des rangs desquels sont sortis le Président et la majorité de l’Assemblée Nationale. Hurler avec les loups n’a jamais été ma tasse de thé. Mais le faire contre son propre camp quand il se trouve dans une situation particulièrement critique est indigne. Si l’UMP souffle sur les braises, eux jouent avec le feu. Et ils n’auront aucun marron à tirer de ces feux-là.

Qu’espèrent-ils ? Que les électeurs de droite oublieront qui ils sont au moment de mettre en bulletin dans l’urne lors des prochaines municipales ? Ceux qui sont prêts à transiger avec leur honneur pour conserver ou gagner une municipalité prennent le risque de perdre et l’un et l’autre. Je suis candidate, à une place modeste, aux municipales de Nice. Qu’on ne compte pas sur moi pour me taire.

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Le Parisien, 21/11/2009

Que les choses soient claires : je n’ai jamais considéré que la candidature de Ségolène Royal aux dernières Présidentielles était une bonne chose. Le mélange d’hyper médiatisation (avec le sourire perpétuel), de peopolisation (l’accouchement médiatisé), de populisme (le jury citoyen), associé au style télé-évangéliste, et, surtout, un projet politique vacillant (un coup à gauche, un coup à droite, un coup avec le parti, un coup sans le parti) aux relents parfois réactionnaires (l’ordre juste) ne me disait rien que vaille.

Mais il faut bien reconnaître que dans un paysage politique un peu trop formaté, celle qui apportait un peu de nouveauté a su créer un véritable mouvement d’opinion. A partir de là, au sein du PS, nombreux furent ceux qui ont fait contre mauvaise fortune bon cœur sur le thème « il faut qu’elle soit notre candidate car les sondages montrent que c’est elle qui a le plus de chances ». Pauvre argument s’il en fut… C’est donc sur cette non ligne politique que l’on a sacrifié DSK, Fabius et Jospin, prétendants d’une tout autre dimension à la magistrature suprême.

Mais, après la défaite (honorable) de la dame, celle-ci devint bien vite encombrante contrariant notamment les ambitions des petits marquis de Solférino, d’autant qu’elle commençait à leur donner des leçons (voir « Chapeau Ségolène ! »). C’est ainsi que ceux qui avaient assuré directement ou indirectement sa promotion au moment des Présidentielles retournèrent leur veste avec une célérité émouvante… Hélas pour eux, il restait encore suffisamment de militants pro-Royal pour lui assurer une victoire au dernier congrès. Qu’à cela ne tienne, on lui volera cette victoire en pratiquant un hold-up inédit dans l’histoire politique française. Après Lille, elle n’en demeurait pas moins leader du principal courant du PS. C’était encore trop pour son lieutenant Peillon qui organisa un deuxième hold-up pour le lui souffler.

Que ceux qui ont lancé la machine infernale Royal en 2007 parlent aujourd’hui de « psychiatrie lourde » en dit long sur la dégénérescence idéologique et même éthique du parti socialiste.

Décidément, si l’avenir du PS doit se résumer, dans les années qui viennent, en un « duel de Titans » entre Peillon et Hamon, ces deux apparatchiks sans assise populaire, Jean Sarkozy peut se réjouir : après avoir loupé l’EPAD, il a de grandes chances de se rattraper en succédant à son père… après le deuxième mandat de celui-ci.

PS : dans le dernier sondage paru aujourd’hui dans Le Parisien, 54% des sympathisants socialistes contre 39 considèrent que Ségolène Royal ferait une bonne candidate à la Présidentielle de 2012…

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On connaissait le vote utile, on a maintenant le vote « efficace ». Ne vous y trompez pas : le changement de vocabulaire ne traduit pas une notion nouvelle. Il s’agit toujours pour le plus gros parti de gauche (PS) d’appeler les électeurs à voter pour lui et à ne pas se laisser tenter par les « petites » listes (dont certaines flirtent quand même avec les 10% dans les sondages).

C’est sûr, après le vote « sanction », les socialistes donnent un souffle vraiment nouveau à la campagne européenne…

Malgré tout, des liens pour les programmes sur le site de Gauche Autrement.

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philippe-valJ’aime Val (je sais, ce n’est pas à la mode…) et j’aime Obama (c’est davantage dans l’air du temps). Aussi, quand le premier se met à parler du second, forcément ça m’intéresse.

Dans son dernier édito de Charlie Hebdo, intitulé « Obama, premier secrétaire du PS », Philippe Val, distinguant les deux gauches, « une qui s’exprime au nom d’une aigreur universelle et l’autre, au nom d’une amitié universelle », relève – et ça le navre – la faillite de cette dernière, la gauche humaniste et démocratique, représentée par le PS : « Chacun fait sa petite tambouille mélancolique. Ça fait un bon moment qu’on a perdu de vue de gagner les élections nationales pour établir de la justice et des nouvelles libertés. Les bons sont placardisés, les médiocres promus. » Tout cela au profit de l’autre gauche qui du coup « mange du lion. (…) Elle a pour ennemi numéro un, non pas la droite victorieuse, conquérante et libre de ses mouvements, mais la gauche humaniste, culpabilisée et rendue impuissante par le mépris qu’elle inspire

Heureusement, Obama est arrivé. Obama et ses prises de position depuis qu’il est élu. « En lisant et relisant son discours d’investiture, à quoi s’ajoutent ses récentes déclarations fortement argumentées contre la torture, on se prend à rêver. On se dit que ce Président vient de synthétiser tout un corpus d’idées au service de la gauche mondiale. Loin d’être démagogique, son discours passe parce qu’il est puissant. (…) Il exprime en mots simples ce que la gauche aurait dû dire depuis bien longtemps mais qu’elle a tu par peur de se faire huer ». Et Val de citer notamment l’exemple de l’immigration à propos duquel le langage d’ouverture du Président américain est très loin du silence gêné de « notre gauche anémique, soucieuse de ne pas se mettre à dos la composante xénophobe de son électorat… » (…)

« Il dit bien d’autres choses encore, dures à entendre pour beaucoup, sur l’effort à fournir, sur l’acceptation de l’autre, sur les combats à mener sur les fronts extérieurs, et pourtant ça marche. (…) On pense que les gens sont trop cons pour comprendre, et la gauche crève de ça. Alors qu’il suffit d’expliquer et non de dissimuler, de faire confiance et non de mépriser, d’estimer et non de flatter, d’honorer ses semblables par une conception de la politique intellectuellement ambitieuse plutôt que de leur donner la bouillie infantile dont on s’imagine qu’elle les contentera, de penser profondément ses idées au lieu de charger un publicitaire d’en trouver. Quand on lit les discours programmatiques d’Obama, ça donne un sacré coup de vieux aux petits discours vinaigrés des Besancenot, aux gesticulations internationales de Chavez. Les admirateurs de Castro et les nostalgiques de Staline ont peut-être du souci à se faire. »

Pour Val, ce que fera Obama pourrait avoir une formidable influence pour un redressement de la gauche : « Si Obama accomplit sa tâche dans le même esprit qu’il a conquis la présidence, alors toutes les gauches de tous les pays peuvent espérer revivre. Elles ont une fenêtre inespérée pour muter, se renouveler, s’inventer, se légitimer. (…) Il vient de leur donner un crédit énorme et une direction générale, ce qui n’exclut d’ailleurs ni les critiques légitimes, ni les points de divergence à venir. Et leur chance, c’est que les opinions l’ont déjà compris. » (…)

Bien sûr, il y aura forcément des déceptions mais ce que dit Obama rend possible une renaissance de l’idée même de gauche. « Intellectuellement profonde, proche de tous en raison de l’appartenance de tous à l’humanité, ennemis compris, mais inébranlable sur les idées qui la constituent. »

On a envie d’y croire…

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Patrick Allemand avait annoncé en grand pompe une réunion de militants pour préparer le Conseil Municipal. Moult invitations sont donc parties, chose, évidemment, qu’il n’avait jamais accepté de faire du temps de Nice Plurielle présidée par Patrick Mottard, gardant jalousement pour ses petites manœuvres les fichiers de la Fédération du PS, et refusant de faire circuler l’information auprès de ses petits camarades…

Mais la question n’est pas là. Le Premier secrétaire fédéral du PS – Vice Président de la Région – conseiller général – conseiller municipal – membre de la CANCA (ça doit être quelqu’un d’important avec tous ces titres… Comment ? Vous avez dit cumul ?) annonce donc, à grand renfort de pub une réunion de préparation du Conseil municipal de Nice… à l’hôtel Splendid (c’était hier soir).

Ça, c’est du changement ! Les réunions de Nice plurielle, sous la précédente mandature (une quarantaine environ) se tenaient au Relais International de la Jeunesse « Clairvallon », dépendant des CLAJ : pas assez bling-bling pour « Changer d’ère », on préfère payer – plus cher – un hôtel du boulevard Victor Hugo qu’une association d’Education populaire. Remarquez, nous sommes en plein quartier difficile… pour la gauche : l’un des pires bureaux de vote aux élections. Patrick Allemand milite…

Et puis, cette importante réunion – qui se tient après que les choix fondamentaux ont été faits en catimini, parfois même dans le dos des partenaires du PS (plusieurs m’ont confirmé être en désaccord avec, notamment, la Présidence de la Commission des finances) – cette importante réunion donc a sans doute permis aux militants de choisir la couleur de la moquette du secrétariat, où d’ailleurs a été engagée une permanente au détriment des fonctionnaires en place. Belle marque de confiance pour cette fonction publique territoriale qu’on devait rencontrer solennellement le lendemain de la victoire de Patrick Allemand…

C’est sûr, avec cette « opposition » au Conseil municipal, on a changé d’ère… !

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Dans les Rebonds de Libé aujourd’hui, un petit article du député PS de Paris, Christophe Caresche (« L’infernal cumul des mandats« ) qui constate avec amertume qu’à droite comme à gauche ce cumul ne s’est jamais si bien porté. Qu’il s’agisse de François Hollande, Arnaud Montebourg ou Dominique Voynet, chacun a mis ses beaux slogans dans sa poche : nos députés aiment être des notables. Il salue, à juste titre – mais ça ne devrait rien avoir d’exceptionnel – l’attitude de Bertrand Delanoe (qui a démissionné du Sénat dès son élection comme maire) et celle de Ségolène Royal (je l’avais moi-même relevé en son temps) qui a renoncé à se présenter à l’Assemblée Nationale après son élection à une présidence de Région.

On aurait pu espérer que la réforme des institutions en cours reprendrait la proposition n° 56 formulée par la commission Balladur, interdisant tout cumul entre un mandat parlementaire et une fonction exécutive pour engager la France sur la voie du mandat parlementaire unique.

Malheureusement, le Gouvernement n’a pas repris cette proposition dans son projet de réforme (bien sûr, la majorité parlementaire y est hostile). Mais pour faire passer cette réforme, il a besoin des voix des socialistes. Le PS est donc en mesure d’imposer un certain nombre de conditions en échange de son vote, ce qu’il n’a pas manqué de faire. L’occasion était belle de faire avancer la question du non cumul des mandats (voté à de multiples reprises par les militants dans tous les projets et autres programmes du PS) : le PS a posé cinq conditions pour voter la réforme des institutions… mais aucune d’elles ne concerne le cumul des mandats.

Pourquoi s’étonner ensuite de voir dans notre département tous les élus agir comme ils le font ?

Paul Cuturello, qui vient d’entrer en campagne législative dans la 5e circonscription a raison de dénoncer (voir l’extrait de son tract en vignette ci-dessous) le cumul de son adversaire Christian Estrosi qui a déjà deux mandats et qui devra donc démissionner de l’un d’eux… Mais lui-même a deux mandats locaux (il est vrai qu’ils ne sont pas vraiment comparables) et s’il était élu député, il devrait aussi démissionner de l’un d’eux… Est-ce qu’il va dire aux habitants ce qu’il ferait dans cette hypothèse ? Lâcherait-il le conseil municipal ou le conseil général ? Et pourquoi ne se plaint-il pas du cumul de son patron Patrick Allemand qui est à la fois, conseiller municipal, conseiller communautaire, conseiller général, conseiller régional ? Ce dernier fait pourtant comme Estrosi : il profite du recours en annulation (qui a fort peu de chances d’aboutir…) de l’élection municipale pour garder tous ses mandats…

L’occasion était pourtant belle pour le PS de proposer une autre candidature que celle de Cuturello dans cette circonscription. Pourquoi pas une femme ? Une femme candidate dont l’indignation face au cumul des mandats aurait été plus crédible.

Petit rappel de la loi sur les limitations du cumul des mandats :
– On ne peut cumuler plus de deux mandats locaux (conseiller municipal, conseiller général, conseiller régional)
– On ne peut cumuler plusieurs mandats exécutifs (maire, président de conseil général, président de conseil régional)
– On ne peut cumuler plus d’un mandat local (exécutif ou non) avec un mandat parlementaire

(Un recours en annulation a pour effet de suspendre la règle du cumul pour le mandat né de l’élection contestée) jusqu’à la décision du tribunal.

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Par deux fois, Patrick Allemand prononcera ces mots au cours de sa diatribe matinale lors de l’Assemblée Plénière du Conseil général. Cette expression n’est pas fortuite : elle a été prononcée pour blesser. Groupe familial, cela évoque le favoritisme, le népotisme, l’esprit de clan…

Or, soyons clair : par qui est composé ce « groupe familial » ? Par un homme, élu en 1998 et réélu en 2004 dans le canton de Jean et Jacques Médecin, et par une femme, élue en 2005 dans des conditions particulièrement difficiles sans aucun soutien (et c’est le moins que l’on puisse dire) de la Fédération du PS 06.

En effet, je ne suis pas Conseillère générale parce que je suis l’épouse de Patrick (encore que porter pour partie son nom était loin d’être un handicap), mais parce que je me suis battue pour obtenir en 2004 un résultat inespéré dans un canton dont personne ne voulait à gauche, parce que je me suis défendue en plaidant moi-même devant le tribunal pour obtenir l’annulation d’un résultat contestable, parce que, avec l’aide de mes amis, j’ai fini par battre l’adjoint à la Sécurité de la ville dans le canton le plus à droite de Nice.

Je n’ai pas peur des mots : Monsieur Allemand, votre sous-entendu est tout simplement dégueulasse.

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La gauche peut enregistrer avec satisfaction une nette progression aux municipales et aux cantonales sur l’ensemble du pays.

Ce n’est évidemment pas le cas des Alpes-Maritimes, où, sous la férule d’un premier secrétaire indigent, les résultats sont à chaque scrutin plus mauvais.

Je ne reviendrai qu’un moment sur la situation de Nice puisque tout le monde a pu maintenant constater que celui qui prétendait pouvoir gagner en 2001 là où Patrick Mottard avait été battu de 3 500 voix (3% d’écart avec la liste gagnante de Jacques Peyrat), se révèle l’un des pires candidats que le PS a jamais trouvé pour le représenter dans la capitale azuréenne. Et pourtant ! Il nous en a parlé de cette union en alignant comme à la parade toutes les étiquettes des partis présents sur sa liste. Tout ça pour finir à 22,30 %. Il n’avait sans doute pas compris qu’additionner les partis, les courants, les sous-courants, ce n’est pas forcément un rassemblement, ça ne donne pas forcément du souffle. Cela permet tout juste d’obtenir une investiture en interne. En refusant la main que nous lui tendions pour une fusion des listes au 2e tour, comme cela se fait dans la plupart des villes de France (même quand les candidats n’en ont pas besoin pour l’emporter), il a laissé éclater au grand jour son principal objectif : être calife à la place du calife dans l’opposition au Conseil municipal. C’était ça, le but essentiel de sa démarche, but d’ailleurs validé par celles et ceux qui ont été présents sur sa liste en sachant très bien qu’il allait faire perdre la gauche. Il n’était point besoin d’être grand clerc pour savoir que Patrick Allemand n’a jamais réussi à attirer sur son nom d’autres voix que celle du PS et éventuellement de ses alliés (et même quelquefois moins) : il suffisait de savoir lire – et surtout de vouloir lire – les résultats électoraux qu’il enregistre scrutin après scrutin. Et à Nice, les étiquettes ne suffisent pas.

Mais ça ne s’arrête pas là. Tout entier tourné vers ce seul objectif (prendre la place de Mottard aux municipales niçoises), il n’a pas hésité à sacrifier les intérêts du PS et de la gauche dans tout le département des Alpes-Maritimes, avec la complicité des partis de gauche, eux-mêmes mobilisés par leurs propres intérêts partisans. Et c’est ainsi que sont bradées les têtes de liste dans les communes, des candidatures uniques dans des cantons… juste pour pouvoir réaliser une union sur Nice qui s’est révélée bien inutile.

Conséquence : les résultats sont en baisse presque partout dans le 06, tant aux municipales qu’aux cantonales. La comparaison avec 2001 est rude. Si on met à part les villes dans lesquelles il était difficile de faire un encore moins bon résultat qu’en 2001 parce qu’on partait déjà de très bas (Cannes, Antibes), on enregistre des résultats assez médiocres. Comment, par exemple, est-on passé de plus de 21% à 12% à Vence ? de presque 25% à 21% au Cannet ? Autre exemple que je connais bien : celui du 4e canton de Nice. J’y avais été candidate en 2001 et mon résultat avait constitué une forte progression par rapport aux scrutins précédents (plus de 20%). Et là, pour faire passer la pilule d’une mauvaise place sur la liste municipale, on met une candidate (numéro 2 du PS local) qui finit à 15%… Et, je le répète, tout ça dans un contexte de progression de la gauche au niveau national.

Cela ne remet pas en cause le travail qui peut être fait ici ou là par les militants locaux du PS, mais c’est tout simplement révélateur du désintérêt de notre fédération pour tout ce qui ne sert pas directement l’ambition du premier secrétaire fédéral. Parce que c’est là que le bât blesse : le cumul des mandats est contestable en ce qu’il ne permet pas aux élus de remplir correctement la mission pour laquelle ils ont été élus. Mais c’est encore pire quand s’y ajoute le cumul des responsabilités internes au sein du parti : c’est ainsi qu’on a des candidats et des élus dont les choix politiques au sein de l’appareil sont entièrement dictés par l’intérêt personnel. Patrick Allemand, vice-président de région, conseiller général, et 1er secrétaire fédéral du PS dans le 06 ne s’est pas préoccupé un instant de ce qui pouvait être bon dans telle ou telle commune, dans tel ou tel canton. Il n’y a qu’à voir le désert électoral que constituent les communes de l’est du département (à l’exception de Menton). Et pourtant, il fut un temps où nous y avions des représentants capables de gagner des élections. Maintenant nous n’avons même plus de candidats…

Dans un monde sensé, cela devrait conduire les intéressés au moins à s’interroger. Pensez-vous… Rien. On continue à le laisser faire. Pourquoi ? Pour quoi ? Des miettes de pseudo pouvoir ou responsabilités… Il n’y en a pas un qui bronche. Il faut croire que tout le monde y trouve son compte, son si petit compte…

P.S. Ce soir avait lieu une réunion de la fédération du PS. Je suis sûre que, dans une belle unanimité, tout le monde s’est félicité des « remarquables » résultats obtenus par la gauche lors de ce 1er tour. Vous avez dit langue de bois ?

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Il paraîtrait – de source bien informée – que la Fédération 06 du PS continue à couper des têtes dans le département.

Après avoir obtenu l’exclusion de 48 militants socialistes des deux sections de Nice centre (on pensait qu’il n’y en avait « que » trente), ne voilà-t-il pas qu’elle aurait prononcé l’exclusion de douze adhérents de la section de La Trinité qui ont eu le mauvais goût de refuser le dictat du Premier secrétaire voulant leur imposer de figurer sur une liste conduite par un candidat communiste. Crime de lèse-majesté commis par ces militants qui n’ont pas accepté de faire les frais des accords passés par Patrick Allemand avec le PC en échange de l’acceptation d’une liste d’union sur Nice.

Parmi eux figureraient Jaky Delahaye, la tête de liste (conseillère municipale depuis de nombreuses années), Michel Grinda, le secrétaire de section, et – un sommet si c’est vrai – la suppléante du candidat du PS dans le 13e canton de Nice, pourtant régulièrement investie…

A suivre…

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Quelle bonheur d’avoir décidé de ne pas être embringuée dans cette galère !

Patrick Allemand vient de présenter sa liste pour les prochaines municipales. Il se félicite de la grande ouverture de celle-ci en annonçant, sur 69 membres, 30 socialistes, 8 communistes, 8 Verts, 3 MDC et 20 membres dits « de la société civile ».

Examinons de plus près les places et les noms de cette prétendue « société civile » :
– Il n’y en a qu’une dans les 12 premiers (Sophie Duez, d’ailleurs déjà sur la liste de Vauzelle il y a quatre ans pour les élections régionales).
– Il y en a par contre 5 dans les 9 derniers…

Surtout, il y en a au moins 6 qui sont membres du PS (et je ne connais pas tout le monde…) :
– Pierre Gibelin
– Joseph Ciccolini
– Khaled Ben Abdheramane
– Valérie Auguste
– Fred Altman
– Fabrice Decoupigny

Du même coup, il n’en reste plus que 14 au mieux (et je n’enlève pas ceux dont les membres de la famille sont encartés au PS…).

Petit jeu des courants et des partis maintenant : évidemment, vu les sondages, les toutes premières places sont les plus chères…

Les trois premiers : 1 PS, 1 PC, 1 Verts. Bien joué pour le PC et les Verts : Allemand tenait tellement à les avoir, espérant ainsi légitimer une candidature qui ne l’était et ne l’est toujours pas, qu’il les a gâtés (dans les 9 premiers, il y a 4 socialistes, 2 PC et 2 Verts…)

Les premiers socialistes et leurs courants :
Allemand (Hollande)
Cuturello (Emmanuelli)
Grégoire (Royal)
Librati (Hamon)
Matringe (Jospin)
Fetnan (Hollande-Royal)
Dorejo (DSK)

Et on voudrait nous faire croire que c’est la compétence et la représentativité externe des candidats qui a guidé le choix de la liste…

Patrick Allemand aurait dû s’inspirer du prince Salina : quand on veut que rien ne bouge, il faut que tout change ! Et là rien n’a changé…

Cette dernière phrase me fait penser à la chanson des Poppies (!) retrouvée hier sur un blog.

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