Depuis l’officialisation du Grand stade de la plaine du Var, les riverains du Ray et, plus généralement, les habitants de Nice Nord, s’interrogent sur le devenir des terrains qui vont se trouver libérés.
Conseillers généraux des 5e et 7e cantons riverains du stade du Ray, nous avons procédé à une large consultation de la population. Celle-ci fut sans équivoque : elle rejoignait l’opinion majoritaire des comités de quartier à savoir la nécessité de ne pas utiliser ces terrains pour des programmes immobiliers qui surdensifieraient un quartier déjà au bord de l’asphyxie. Deux Conseils de quartier (le 12 et le 13) ont même travaillé ensemble pour produire un projet cohérent faisant une grande place aux activités sportives et aux loisirs. Les représentants de la municipalité avaient d’ailleurs salué ce travail de démocratie de proximité.
C’est ainsi que nous avions imaginé que le P.L.U., document d’urbanisme qui engage l’avenir de la ville pour de nombreuses années, allait être l’occasion de « graver dans le marbre » la volonté des Niçois. Hélas ! Le document proposé n’empêchait en rien une opération immobilière en inscrivant le terrain en zone urbaine dense, constructible sans aucune réserve. Un examen attentif du document pouvait même faire craindre que l’emplacement soit aussi en partie utilisé pour un carrefour de liaison entre l’autoroute et le centre ville.
Avec de nombreux riverains, nous avons, en tant que conseillers généraux, demandé la modification du document pendant la phase de débat public. En vain.
Depuis vendredi, la messe est dite puisque le document a été entériné tel quel par le Conseil municipal. Le maire, à cette occasion, s’est contenté de dire que l’opération ne serait pas pour tout de suite (évidemment, tant que le Grand stade n’est pas opérationnel, le Ray restera en fonction…), que les Niçois seront consultés (alors, pourquoi ne pas les avoir écoutés au moment du P.L.U. ?) et que les immeubles construits ne dépasseront pas en superficie l’actuel emplacement du stade (c’est-à-dire l’essentiel du terrain libéré).
En fait, rien n’est perdu. Monsieur le Maire – il l’a prouvé lors de son renoncement au projet du tram sur la Prom – est un grand pragmatique. Il ne s’entêtera pas pour un projet qui risque de mettre en péril sa réélection en 2014. Aussi, il sera important de transformer les élections cantonales de mars prochain en sondage grandeur nature. Si les candidats de la mairie dans les 5e et 7e cantons réalisent un score médiocre dans les bureaux de vote correspondant à l’aire du stade, nous ne doutons pas un seul instant que le Maire suivra, comme il l’a fait pour la ligne 2 du tramway, la volonté des Niçois.
Faisons donc en sorte que l’alerte orange sur nos quartiers soit levée dès le mois de mars. Vous pouvez, en tout cas, compter sur la détermination des conseillers généraux des 5e et 7e cantons.
Patrick Mottard (5e canton) – Dominique Boy Mottard (7e canton)