Nicolas de Renty dans l’air de Figaro du Barbier de Séville
(et avec toutes mes excuses pour la piètre qualité de la vidéo)
Depuis quelque temps, les polémiques affectent Le Téléthon. Il a ainsi pu être reproché à l’AFM (Association Française contre les Myopathies) de « capter » la générosité des donateurs français au détriment d’autres causes. Loin de moi l’idée de débattre des mérites de telle cause par rapport à telle autre. La seule remarque que je me fais depuis toujours concerne le principe même de l’appel par un nombre croissant d’organismes à la générosité publique. S’agissant d’intérêt général, il me semblerait plus juste de faire participer l’ensemble de nos concitoyens à ces causes par le biais de l’impôt : ainsi chacun contribuerait en proportion de ses revenus et l’affectation des fonds serait décidée politiquement, en fonction des besoins dans les différents domaines. Mais, il faut se rendre à l’évidence : cela semble quelque chose d’impossible à mettre en œuvre. On se préfère donateur que contribuable… On s’émeut davantage devant le visage d’un enfant malade que devant une ligne budgétaire prévoyant d’affecter une dépense à la recherche médicale ou à l’aide aux pays du Tiers-monde. C’est humain et c’est bien la preuve que notre espèce est bien loin d’être aussi rationnelle qu’elle le prétend parfois.
Au-delà de ces considérations générales, ce qui fait du Téléthon un événement unique depuis si longtemps maintenant, c’est l’ampleur de l’élan populaire qu’il suscite, un élan qui traverse toutes les catégories sociales et qui fait que chaque année des milliers de bénévoles se mobilisent pour un même objectif. Il me semble pourtant que, cette année, les manifestations ont été un peu moins nombreuses qu’en 2009, du moins sur le secteur de Nice Nord que je connais bien, et que le public était également plus clairsemé : le froid de cette pourtant belle journée ensoleillée de décembre ? la crise qui rend les Niçois moroses ?
Quelle que soit la raison, ceux qui ne sont pas allés faire un tour du côté de Saint Maurice ce samedi 4 décembre ont eu tort.
D’abord, parce que les bénévoles qui animent régulièrement le quartier étaient à leur poste et avaient réussi à mettre sur pied un programme permettant aux enfants du quartier d’apporter leur participation. C’est ainsi que les gamins du Vallon des Fleurs, accompagnés de Sèverine de l’Espace famille, sont venus solennellement remettre le « butin » récolté grâce à leurs actions (148 € quand même !).
Ensuite parce que nous avons eu droit à une prestation musicale de grande qualité de la part d’un jeune homme qui, passant allègrement de l’opéra au jazz, de Rossini à Gershwin, a fait profiter la malheureusement maigre assistance de son talent. Un véritable régal que la voix et l’aisance de Nicolas de Renty ! Il a pourtant dû chanter sur la petite scène dressée pour la circonstance place Alexandre Médecin dans des conditions matérielles loin d’être évidentes : entre les nombreuses voitures qui tournent autour de la place et le ronron du groupe électrogène indispensable à la sono (quand la mairie acceptera-t-elle enfin d’installer un transformateur électrique dans le secteur ?), il avait bien du mérite… et sa mère et sa grand-mère, présentes, bien des raisons d’être fières ! Merci à lui pour ce beau cadeau fait au Téléthon.
La découverte de jeunes gens dont le talent laisse augurer un bel avenir est l’une des principales sources de plaisir que je retire de ces moments passés lors des fêtes organisées en ce lieu. C’est souvent le cas lors de La journée des artistes (comme en avril de cette année, avec le sculpteur sur bois Eric Faure), mais ça peut l’être aussi, comme ce samedi, à l’occasion d’une des autres nombreuses manifestations qui se déroulent sur la charmante petite place.
Comme d’habitude, je suis partie après m’être approvisionnée en pissaladières et autres tartes aux pommes pour le déjeuner, non sans avoir au préalable fait un petit tour sur l’estrade où, en compagnie d’un certain nombre d’autres élues, j’ai accompagné de quelques pas de danse la chanson de Charles Aznavour, interprétée, comme l’an dernier, par un conseiller municipal, « Mes amis, mes amours, mes emmerdes », sous la direction amusée de l’incontournable Peggy.
En prime, Patrick m’a ramené en fin de journée le lot que j’ai gagné à la tombola : un bon pour une coupe-shampooing-brushing chez la coiffeuse d’à côté. Et attention à celui qui osera dire que ça ne me fera pas de mal !



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