Que ce soit en France ou dans notre département, la colère ne cesse de monter dans les écoles suite à l’annonce des arbitrages sur la carte scolaire pour la rentrée 2011. On ferme des classes, on supprime des postes, dans une logique purement comptable qui suscite l’incompréhension.
Le gouvernement tire à boulets rouges depuis des années sur les enseignants et a réussi à les faire passer dans une partie de la population pour des corporatistes ayant pour seul intérêt leur statut et non celui de leurs élèves.
Mais aujourd’hui, à la grogne des enseignants, s’est ajoutée celle des parents d’élèves et les responsables politiques auront bien du mal à rendre le mouvement impopulaire.
Si tous les établissements sont touchés, pour certains, les conséquences de ces suppressions de postes seront plus lourdes que pour d’autres. Quand un établissement se trouve dans un quartier populaire, on ne peut se permettre de rendre les conditions d’enseignement plus difficiles qu’elles ne le sont déjà.
C’est ce qui a suscité de nombreuses manifestations dans les écoles des quartiers de Nice Nord. Patrick Mottard est allé la semaine dernière apporter son soutien aux écoles Fuon Cauda et Saint Barthélemy. Et, ce matin, il m’accompagnait à l’école des Acacias, au Vallon des Fleurs.
L’Inspection académique a décidé de fermer l’une des six classes de cet établissement condamnant celui-ci à avoir l’année prochaine cinq classes à deux niveaux. Dans une zone sensible, c’est aggraver le risque d’échec scolaire des enfants.
Mais on peut compter sur la détermination des parents d’élèves qui multiplient depuis plusieurs jours les initiatives pour obtenir de l’Inspection académique qu’elle revoie sa copie pour la rentrée prochaine. Ce matin, toute l’école était en ébullition et se préparait à faire front. Banderoles, autocollants pour parents et enfants, occupation des locaux… Rien ne les arrêtera et certainement pas l’arrivée prochaine des vacances de printemps : des actions sont déjà programmées pour la rentrée si satisfaction ne leur était pas donnée avant.