Belle cérémonie républicaine hier en mairie de Nice que celle du mariage de Mathieu et de Noëlle, une de mes anciennes étudiantes, en présence d’invités qui, du fait des origines de Noëlle, étaient venus à la fois de Tunisie (du côté de son père) et d’Irlande (du côté de sa mère). Sans oublier une partie de la famille marseillaise de Mathieu et les copines de promo dont l’une avait fait spécialement le voyage du Michigan où elle est depuis installée. C’était un plaisir pour moi de retrouver quelques-unes de ces étudiantes qui avaient eu à subir mes cours de droit privé il y a deux ou trois ans.
Nous étions le 15 juillet et il était difficile de faire abstraction de la journée de la veille qui avait vu la commémoration et l’hommage aux victimes du 14 juillet 2016. Les mariés avaient souhaité que j’évoque ce drame et je l’ai fait en ces termes :
« (…) Noëlle, Mathieu, vous voilà donc officiellement mariés.
Le mariage civil est une cérémonie brève mais chargée de symboles. Ce n’est pas un sacrement, mais l’engagement d’une femme et d’un homme acté par la République et placé sous la triple bannière de la Liberté, de l’Egalité et de la Fraternité. C’est dire qu’au-delà de l’engagement privé, de votre engagement privé, il y a une dimension sociale à votre union.
Au lendemain du 14 juillet – parce que vous avez souhaité l’évoquer – on ne peut que constater que la date de votre mariage a une forte charge émotionnelle. Elle nous rappelle que la République est fragile, que ces derniers temps elle est attaquée, parfois martyrisée, comme il y a un an sur la Baie des Anges.
Noëlle, Mathieu, en vous regardant, en voyant votre jeunesse, votre beauté, vos projets, je me dis que le hasard n’existe pas et que votre union aujourd’hui, précisément aujourd’hui, est un beau défi lancé à l’indicible. Un défi que vous n’aurez pas à affronter seuls puisque vos familles respectives, vos parents auxquels vous vouez tant d’amour – c’est très émouvant la façon dont vous parlez d’eux – et de reconnaissance pour ce qu’ils vous ont donné, seront auprès de vous, avec vous, pour le relever (…) »

Noëlle et ses copines de promo, Alicia et Melissa, mes anciennes étudiantes