Pour la 8e édition du Festival du film Gay et Lesbien In&Out, le directeur artistique, notre ami Benoît Arnulf, a voulu, dès la cérémonie d’ouverture hier soir au théâtre Francis Gag, rendre hommage à l’équipe des Ouvreurs, l’association qui porte cet événement culturel désormais incontournable sur la place de Nice et bien au-delà. Ce qui a donné l’occasion aux nombreux photographes de la soirée de faire la belle image ci-dessus de ces bénévoles militants passionnés et talentueux.
Le festival, quant à lui, fut bien lancé par trois courts-métrages originaux (à In&Out, ce n’est pas surprenant) :
– Thérèse(s) et Simone(s), une étonnante confession de Simone de Beauvoir sur la vieillesse sur une étrange (et dérangeante ?) chorégraphie (Adam M.)
– Moratoire, un règlement de comptes familial construit comme un puzzle de films Super 8 authentiques (Jonathan Lemieux, Québec)
– B., une animation fantasmagorique et libératrice avec des Barbie(s) et des Ken(s) (Kai Stänicke, Allemagne)
Le long métrage Stories of our lives de Jim Chuchu nous venait du Kenya (où le film a été interdit) et rassemblait cinq petites fictions (tirées d’histoires réelles) relatant des témoignages parfois émouvants parfois incriminants sur la difficulté de vivre son homosexualité au Kenya et au-delà en Afrique. Un film pudique et nuancé, servi par des acteurs étonnants.
Une belle soirée avec un public nombreux et chaleureux, mais injustement ignoré par les élus qui souvent se marchent sur les pieds pour la moindre inauguration d’un morceau de trottoir ou d’une place de parking. En effet, avec Patrick Mottard et Patrick Allemand, nous étions les seuls « politiques », la Ville de Nice étant normalement représentée par son conseiller délégué au cinéma et par son directeur aux affaires culturelles.