
Il est un moment dans les mouvements sociaux où l’exaspération, la colère et parfois la détresse rendent la mobilisation irréversible. De provocation en provocation, la politique du Ministre Darcos a déclenché cette irréversibilité. C’est le sentiment que j’ai eu ce matin en participant avec Patrick à la manifestation qui réunissait, à Nice, plusieurs milliers d’enseignants, de parents d’élèves et de lycéens dans le cadre de la grande journée de mobilisation non pas contre le projet mais l’ensemble des projets (et surtout l’état d’esprit qu’ils révèlent) du ministère.
Beaucoup de jeunes profs dans le cortège, pas forcément syndiqués, pas toujours des habitués de la manif (comme le prétendait, sur France Info en début d’après-midi, le ministre), mais de jeunes fonctionnaires inquiets moins pour leur avenir que par celui de l’Education Nationale et de la profession qu’ils ont choisie la plupart du temps au nom d’un idéal. Rien de corporatiste dans tout cela. En fait, comme dirait Alain Souchon, « c’est l’dégoût ».
Avec Richard, Véronique, Camille, Elsa, Clotilde, Sami, Nadine, Bernard, Marianne, Robert (Jean-Pierre, au nom de l’avenir, avait choisi de faire du baby-sitting en gardant le bébé de sa fille pour permettre à cette dernière d’être avec nous), notre association « Gauche Autrement » était bien représentée au sein d’une manif qui a suivi un itinéraire invraisemblable, ressemblant davantage au circuit de F1 de Monaco qu’à un bon vieux République-Bastille. Mais peu importe, on a fait avec et bien fait, puisque c’est après de deux heures bien remplies de manif que je me vois contrainte de décrocher pour rejoindre la CAO du Foyer de l’Enfance à Nice La Plaine. En remontant Borriglione, je me retourne pour apercevoir les premières banderoles qui arrivent à la Libé. Une façon de me dire : « A bientôt ».















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