Membre du Comité de pilotage qui discute de l’aménagement du Vallon du Roguez (au départ pour des raisons bien connues des spectateurs de la dernière mise en scène des nouvelles de Patrick !), je souhaite ardemment que les activités économiques nécessaires à la Métropole NCA ne pénalisent pas cette zone dédiée au recueillement des familles niçoises (et de celles des communes voisines). Parce qu’en effet, elle se situe dans la plaine du Var, sur la commune de Colomars, entre le crematorium et le columbarium.
Le crematorium devenant un choix de plus en plus fréquent de nos concitoyens, il est indispensable pour réduire les délais (souvent indécents depuis quelque temps) et assurer la dignité des cérémonies, de doubler les capacités d’accueil de l’établissement actuel. Selon moi, l’aménagement de la zone industrielle et artisanale prévue ne doit pas entraver cette priorité, même si la volonté affichée est la création d’un certain nombre d’emplois (on parle de 10 à 15 entreprises et de 150 emplois). Selon mes interlocuteurs, si le choix s’est porté sur le Vallon du Roguez, c’est parce qu’il n’existe pratiquement plus de sites disponibles pour répondre aux besoins des entreprises souhaitant se développer (rareté du foncier, contraintes d’aménagement…) sur cette partie du territoire. Cela dit, je n’ai pu m’empêcher de faire remarquer qu’on trouvait bien des sites pour aménager d’immenses centres commerciaux (la balance de la concurrence entre les projets industriels et les projets commerciaux penche nettement du côté des seconds).
Durant la réunion du Comité de ce lundi, en présence des maires de Carros, Clans et Castagniers et de Christian Tordo, Président de l’établissement public d’aménagement de l’OIN Plaine du Var, j’ai tenu à insister sur la nécessité de séparer la zone d’activité des sites funéraires et de garantir leur extension future. Les services de la Métropole (très disponibles) m’ont confirmé qu’un espace nécessaire à l’extension du crematorium demeurait préservé et que les trafics seront séparés sur des voies dédiées. D’autre part, étant donné que nous sommes dans l’Ecovallée, le site d’activités – qui accueillera des TPE/PME locales – devra être de qualité et respectueux de l’environnement.
Lors d’une précédente commission ad hoc, nous avions constaté l’infructuosité de la première procédure engagée (bail emphytéotique administratif / concession de travaux) liée au décalage entre les exigences de la Métropole et le modèle économique des opérateurs ainsi qu’au montage contractuel retenu qui leur paraissait trop rigide. Si des investisseurs avaient pu se montrer intéressés, ils n’étaient prêts à conclure que si la Métropole acceptait de vendre le terrain (terrain appartenant à la Ville de Nice cédé sous condition suspensive à la Métropole).
De nouvelles pistes juridiques ont été explorées (pour l’essentiel, la conclusion d’un bail emphytéotique par voie de négociation), mais, en tout état de cause, il n’y aura pas de vente : la restitution de la totalité du terrain à 50 ans est garantie pour sa destination funéraire initiale. Les candidats seront choisis en fonction d’un certain nombre de critères. La qualité urbaine, architecturale, paysagère et environnementale du projet en fait partie.
Rendez-vous est pris pour dans quelques mois afin d’examiner les propositions des opérateurs-investisseurs candidats… S’il y en a.