Si la communauté éducative des écoles est mobilisée contre les suppressions de postes à la rentrée 2012, les collèges ne sont pas en reste.
Ainsi, hier soir, les professeurs du collège Valéri à Nice s’étaient rassemblés, avec des parents d’élèves, devant leur établissement, afin de protester contre les moyens horaires qui leur sont attribués pour l’année prochaine. En effet, alors que davantage d’élèves sont attendus (une classe supplémentaire), ces moyens sont en diminution, ce qui a conduit l’administration du collège à opérer une répartition tenant compte de cette baisse. En conséquence de quoi, c’est une demi-heure par-ci par-là qui saute en Mathématiques, en Français ou encore en Histoire-Géographie, c’est la suppression des groupes dans certaines classes en Physique et Technologie. C’est aussi la perte d’une heure d’Italien en 5e et en 6e alors que le projet académique encourage l’enseignement des langues des pays transfrontaliers afin de favoriser les débouchés économiques.
C’est enfin et peut-être surtout, la perte de 4 heures par semaine d’aide personnalisée en effectif réduit dans un établissement qui se doit pourtant de tenir compte de la diversité de ses élèves.
Ayant siégé pendant six ans au sein du Conseil d’Administration de Valéri, d’autant plus attentive à ses besoins que tous les personnels que j’ai pu y croiser ont toujours montré un fort engagement pour faire du collège à la fois un établissement de qualité et où chacun peut trouver sa place, je ne pouvais qu’être présente à cette manifestation afin d’y apporter mon (modeste) soutien. J’ai, bien sûr, signé la pétition qu’ils soumettaient aux habitants du quartier.
C’est avec plaisir que j’ai retrouvé plusieurs d’entre eux ainsi que Monsieur Lucien Roux, qui, en bon principal soucieux de l’image de son établissement, est sorti un moment pour s’assurer que tout se passait bien. Mais, connaissant « ses » professeurs, il n’était pas très inquiet quant à leur sens des responsabilités.
D’ailleurs, cet intérêt que tous portent au collège afin qu’il puisse assurer au mieux ses missions à la rentrée prochaine ne leur fait pas oublier leur investissement pour l’année en cours : j’ai pu, grâce à quelques indiscrétions, avoir des informations sur le spectacle qu’ils nous concoctent, avec les élèves, pour la fin de l’année. Je prends le pari qu’il n’aura rien à envier à celui des années précédentes !
En ces périodes de vaches maigres de l’OGCNice, c’est sans retenue que j’ai plutôt envie de crier « Issa Valéri ! ».