Délibérations 21.2 (DM2 budget annexe des transports) et 21.6 (DM2 budget annexe des parcs de stationnement)
Intervention de Dominique Boy-Mottard (PRG)
Je souhaitais intervenir à propos des transports, pas à proprement parler des aspects budgétaires, parce que beaucoup de choses ont déjà été dites à propos de ce lourd budget de notre métropole et de sa contribution ô combien importante à la dette de notre collectivité qui a rendu nécessaire la mise en place d’un nouvel impôt foncier, mais à propos des différentes informations qui ont pu nous parvenir sur ce qui se passe à la Régie Lignes d’Azur.
Il semble que depuis la mise en place du nouveau réseau, rien ne va plus à RLA : de nombreux problèmes sont apparus à tous les niveaux de l’entreprise. L’aspect le plus spectaculaire et qui a donné lieu aux plus nombreuses critiques (qui continuent) de nos concitoyens est sans nul doute celui relatif à la régulation des lignes de bus qui va devoir se poursuivre car trop d’usagers habituels se trouvent pénalisés par la situation actuelle.
Mais il existe aussi des difficultés au niveau des agences commerciales après le remplacement du logiciel de gestion des abonnements qui n’est pas adapté au réseau ce qui provoque des bugs en permanence. Et vous en avez été alerté depuis plusieurs mois par un syndicat Monsieur le Président, ainsi que vous Monsieur Pradal, comme l’a été la direction de la Régie, sans qu’aucune réponse ne lui soit apportée.
Autre problème, et il n’est sans doute pas des moindres puisqu’il concerne la sécurité avec la communication par radio avec le centre d’Henri Sappia en cas de problèmes d’agressions ou d’accidents de la circulation avec un tiers. Cette communication est défaillante par exemple sur une partie du trajet de la ligne 21 (Cagnes) mais aussi sur des lignes qui existaient auparavant (comme l’ex ligne 3 nouvellement ligne 6).
Et je ne parle pas des bruits qui ont couru sur le remplacement du directeur de la Régie que vous avez démenti mais qui ont effectivement largement circulé, des bruits qui avaient pourtant été relayés par certains de vos proches.
Tous ces dysfonctionnements, même s’ils ne remettent pas en cause les atouts que représente la ligne 2 du tram (je préfère le préciser pour éviter que vous me fassiez un mauvais procès), témoignent en tout état de cause d’un manque d’anticipation. Encore un effet sans doute de votre volonté d’aller vite, trop vite.
Pour terminer un mot sur une autre régie : celle des Parcs d’Azur. Nous avons eu la surprise, et nous l’avons dit en conseil municipal, d’apprendre par la presse la vente de deux parcs de stationnement que la Métropole venait d’intégrer à la Régie (Masséna et Saleya) il y a seulement quelques mois. Et vous avez justifié cela Monsieur Pradal, lors de notre dernier Conseil, par la nécessité de financer des parcs relais, rôle que ces parkings de centre-ville ne peuvent jouer. Faisant moi-même partie du Conseil d’Administration de la Régie, je peux témoigner qu’il n’a jamais été question, lors de la décision de reprise de ces parcs, de les vendre quelques mois plus tard. Forcément, je me pose la question : n’y aurait-il pas là encore un manque d’anticipation ?
Délibération 21.36 – Aide à la mobilité pour les actifs
Intervention de Dominique Boy-Mottard (PRG)
Lors de la première présentation de cette mesure, en séance du Conseil Métropolitain du 21 décembre 2018, Monsieur Nofri disait très justement : « c’est la question du coût de la mobilité qui est ici posée. Avec elle, c’est l’inégalité de certaines situations qui est dénoncée. Inégalité […] entre ceux qui habitent dans les centres urbains largement desservis par les transports en commun et les nouvelles solutions de mobilité, et tous ceux qui, ruraux, périurbains, habitants du secteur collinaire, ne disposent pas des mêmes facilités et des mêmes qualités de réseau et donc voient l’usage du véhicule imposé. »
Ceci est encore plus vrai aujourd’hui puisqu’avec la mise en œuvre du nouveau réseau de bus, de nombreux habitants des secteurs collinaires utilisent davantage leurs véhicules depuis le 2 septembre.
Nous voterons donc cette délibération pour ne pas pénaliser les habitants de notre Métropole qui ne bénéficient pas d’une desserte en transports en commun suffisante.
Pour autant, si cette mesure vise à réduire les inégalités actuelles de notre territoire, elle s’inscrit en contradiction avec la politique de développement durable et de transition écologique que l’on devrait mener. En effet, il me semblerait plus judicieux d’utiliser ce montant pour le bon développement des modes de déplacement collectifs et électriques dans les territoires mal desservis et favoriser ainsi leur utilisation plutôt qu’attribuer cette somme à cette mesure qui incite à ne pas les utiliser en réduisant le coût du trajet en voiture.
Comme je vous l’avais dit lors du premier vote, pas sûr que nous soyons dans le sens de l’histoire en privilégiant la fin du mois sur la fin du monde.