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Archive for the ‘Politique locale’ Category

Le Rassemblement National fait des résultats moins bons que prévus dans tout le pays. C’est sans doute dû en partie par la prime aux sortants qui, dans leur ensemble, sont loin d’avoir démérité pendant la crise sanitaire. Mais je crois qu’il y a une autre raison et Marine Le Pen l’a bien compris qui appelle à un sursaut : l’électorat du RN ne s’est pas mobilisé (est-ce le signe que ce parti tend à devenir un parti comme les autres ?).

C’est le cas aussi en PACA où l’écart n’est pas aussi grand qu’attendu entre la Liste de Mariani et celle de Muselier. La liste de Felizia a décidé de se maintenir en accord semble-t-il avec la majorité des candidats éligibles. Est-ce que toute menace de voir le RN l’emporter est écartée ? Bien sûr que non. Si on regarde les chiffres, il y a 4,5 points d’écart entre les deux listes arrivées en tête et Mariani peut raisonnablement compter sur les voix des deux autres listes d’extrême droite présentes au premier tour qui totalisent plus de 4%. In fine, puisque qu’il ne peut compter que sur le soutien de Governatori, Muselier a presque 4 points de retard sur Mariani. Quant aux abstentionnistes, je crains fort qu’il y en ait eu beaucoup dans l’électorat du RN et ils pourraient se réveiller pour le second tour.

Alors, pourquoi ne pas se dire qu’après tout si le RN remportait une région sur treize ce ne serait pas si grave ? Parce qu’on se tromperait lourdement car une région dirigée par l’extrême droite, ce n’est pas anodin : on ne peut s’en moquer. Le RN d’aujourd’hui ce n’est pas le FN d’hier : je ne parle pas des idées mais du fait qu’ils font de moins en moins d’erreurs. Maintenant, quand les candidats du RN sont élus, ils s’enkystent et se font réélire (département du Var, Orange, Béziers…).

C’est sans doute ce qu’ont pensé les états majors des partis de gauche qui condamnent tous l’attitude de Felizia et appellent à faire barrage au RN.

C’est aussi la position que j’ai défendue en fin de matinée lors de la réunion du Comité Exécutif du PRG-Le Centre Gauche et qui a été validée. Parce que non, la droite de Muselier ce n’est pas pareil que l’extrême droite. Pas plus que LREM.

P.S. : J’apprends à l’instant (15 h 15) que Jean-Laurent Felizia, menacé d’expulsion par EELV, a décidé de retirer sa liste. La raison l’a emporté.

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Insolite conseil municipal en ce 4 mai – nous vivons une période où tout est insolite – avec cinq heures et demi en présentiel dans la salle des délibérations de la mairie de Nice, puis, après une courte pause et un rapatriement chez moi, deux heures en visioconférence.

Ce fut l’occasion pour les présidents de groupe présents dans la salle de donner leur sentiment voire leur vision sur la période actuelle. En tant que présidente du groupe « Radical et Divers Gauche », j’ai même eu le privilège de parler tout de suite après le maire qui venait de faire, avec un ton empreint d’une grande sérénité, un exposé exhaustif des actions municipales depuis le début de la crise.

C’est sur cette question que je me suis exprimée dans la première partie de mon intervention.

« Tout au long de la crise, au jour le jour, les initiatives de la Ville et de la Métropole sont apparues pour nos concitoyens – j’en ai eu de nombreux témoignages – pertinentes et bien ajustées. La lecture de la délibération 0.2, qui fait office de synthèse, restitue quantitativement et qualitativement toute la dimension de l’activité que vous avez dirigée pour amortir, à Nice, les effets de cette crise inattendue aux effets humains, sociaux et économiques dévastateurs. J’ajoute que vous l’avez fait avec une certaine humilité en ne cherchant pas à alimenter des polémiques vaines.

Votre action, d’une certaine façon, est révélatrice de l’éveil d’une France horizontale qui a pris le relais de la France verticale et jacobine qui a souvent été dépassée par les événements depuis le début de la crise.

Cette France horizontale, c’est celle bien sûr des maires et des élus de terrain. Dans notre département, dans notre région mais aussi ailleurs, ils ont souvent pris des initiatives qui ont permis d’amortir le choc de la pandémie. Mais je pense aussi à des secteurs comme l’Hôpital ou l’Éducation Nationale. L’Hôpital qui a su doubler ses capacités, notamment en réanimation, en se mobilisant au-delà des hiérarchies, des règles stérilisantes et des instructions parfois contradictoires de l’administration centrale. Pareil pour les enseignants qui ont relevé avec conscience et inventivité le défi du télé-enseignement face, là aussi, à un certain flou de l’administration centrale. On pourrait ainsi multiplier les exemples mais ceux-là sont particulièrement significatifs.

Tous nous démontrent que dans le monde de l’après-crise, il va falloir pour le moins rompre avec la culture jacobine et centralisatrice française en faisant plus confiance aux acteurs de terrain. En termes de décentralisation, cela signifie l’activation obligatoire du principe de subsidiarité : tout ce qui peut se faire mieux à l’échelon local devra se faire à l’échelon local. Au-delà des polémiques stériles et politiciennes, ce sera le vrai enjeu de demain. Et quelque chose me dit qu’à Nice nous ne serons pas les plus mal placés pour faire avancer ce débat. »

Dans la deuxième partie, j’ai tenu à évoquer les difficultés rencontrées par un secteur particulièrement impacté par la crise : la culture. Je l’ai fait car c’est aussi précisément un des domaines clés du déconfinement et du retour à la normale pour une population qui ne peut se satisfaire de la culture médiatisée par les réseaux sociaux (sur cette partie de mon intervention, on peut voir le blog de Patrick Mottard).

Mais bien sûr, au-delà de ce tour d’horizon, , il y avait 65 délibérations qui étaient soumises à notre vote. Le compte administratif de l’année 2019 a permis de constater, malgré une forte augmentation des dépenses d’investissement, un résultat excédentaire du fait d’une forte baisse des dépenses de fonctionnement (au-delà même de ce qui était exigé dans le cadre du contrat financier passé avec l’État) et qui sera bien utile au financement des mesures économiques et sociales liées à la crise, ce que j’ai tenu à relever :

« C’est peu dire que ce compte administratif témoigne de la réalisation de votre budget prévisionnel. Concernant les investissements prévus à 85 millions d’euros (et donc déjà en augmentation par rapport par rapport à 2018 où ils étaient de moins de 81 millions), ils s’élèvent finalement à 109,9 millions d’euros avec des réalisations importantes telle, par exemple, la cuisine centrale. Et comme parallèlement les dépenses de fonctionnement ont fortement diminué, les économies réalisées permettent de couvrir – et même au-delà – ces investissements supplémentaires. (…) Les politiques que vous avez menées, même si je ne suis pas une maniaque de l’orthodoxie budgétaire, permettent finalement de dégager un résultat libre d’affectation de 14,7 millions d’euros. Ce résultat sera très utile pour participer au financement des actions entreprises pour contrer la crise sanitaire liée au COVID-19 et ses conséquences économiques et sociales. »

Également à l’ordre du jour, des subventions à différentes associations dans tous les domaines (social, sportif, culturel…), la création d’une Agence de sécurité sanitaire, environnementale et de gestion des risques dans un souci de prévention…

Plus de huit heures d’un Conseil exceptionnel, forcément exceptionnel, avec des acteurs graves et responsables, quelques joutes d’inspiration nationale en pointillé, mais aussi des fous-rires dus aux situations pittoresques créées par la technique de la visioconférence…

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Bureau NCA - 1
Ce matin s’est tenue une réunion par visioconférence du Bureau de la Métropole Nice Côte d’Azur, la première depuis la crise sanitaire que nous traversons.

Il s’agissait d’adopter, dans le cadre d’une procédure légale d’urgence, un certain nombre de délibérations afin notamment de limiter les conséquences de la crise pour les entreprises.

Si des dispositions ont été prises au plan national, il est normal – et je l’ai précisé en séance – qu’elles soient complétées par des mesures des collectivités locales en fonction des besoins de leur territoire. L’ampleur de la crise économique laissera des traces pour longtemps et il est important d’accompagner dès maintenant les acteurs économiques qui se trouvent le plus en difficulté, c’est-à-dire les plus petites entreprises. C’est pourquoi j’ai voté toutes les délibérations qui dans l’ensemble ont fait l’objet d’un large consensus (à l’exception de quelques abstentions d’élus d’extrême droite). Elles n’ont donc pas suscité de débats mais j’ai tenu à mettre l’accent sur la situation particulièrement délicate des artisans qui, pour beaucoup, ne peuvent plus travailler.

Les aides spécifiquement prévues par les délibérations concernent essentiellement les loyers professionnels des TPE. Mais je me suis inquiétée de la situation de ceux (souvent des micro-entrepreneurs) qui exercent leur métier sans avoir forcément un local spécialement dédié à leur travail et qui utilisent comme base pour leur activité leur logement privé, se contentant parfois de la location d’un garage pour entreposer du matériel. C’est notamment le cas de nombreux petits artisans du bâtiment. Le Président Estrosi m’a répondu qu’on allait demander à la CCI de s’occuper spécialement de cette question et de faire remonter jusqu’à la Métropole les situations délicates.

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Billet de rattrapage des différentes assemblées qui se sont déroulées depuis la rentrée.

En effet, depuis environ un mois, les conseils municipaux de Nice et métropolitains de NCA s’enchaînent à un rythme d’enfer tant et si bien qu’on trouve dans l’ordre du jour des réunions, en même temps, la DM2 2019 et le BP 2020 ! Le maire-président voulant tout boucler avant les élections de 2020, délibérations modificatives 2019 (DM2), Débats d’Orientations Budgétaires 2020 (DOB) et budgets primitifs 2020 (BP) se suivent semaine après semaine. Et ce n’est pas fini…

Tout cela a pour conséquence des discours souvent un peu convenus entre majorité et opposition… avec quelques éclats internes à la majorité notamment suite au retrait des délégations de l’ex adjointe Joëlle Martinaux qui a eu le mauvais goût d’annoncer sa candidature pour conduire une liste LREM aux prochaines municipales…

Les différents liens renvoient à mes interventions lors de ces réunions :

Les prochaines réunions à venir :

  • Conseil municipal ce jeudi 17/10/2019 (DM2 et BP)
  • Conseil métropolitain convoqué pour le 25/10/2019
  • et sûrement un Conseil municipal dans la foulée mais nous n’avons pas de date pour l’instant…

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Si l’été est souvent la saison des mariages (et j’en ai quelques-uns à célébrer prochainement en mairie de Nice), j’ai commencé mes activités estivales en tant qu’officier d’état civil délégué… par un baptême.

C’est toujours un bonheur que d’accueillir une nouveau ou une nouvelle petite citoyenne au sein de notre communauté républicaine. Après Léon et Alice, c’était au tour de l’adorable petite Lucie, dont j’avais fait la connaissance quelques semaines plus tôt par l’intermédiaire de son grand-père paternel, Éric, notre collègue et ami à l’Université de Nice.

Parrainée (et marrainée ?) par Rémy et Mélina, très concentrés, Lucie était entourée pour la circonstance de sa sympathique famille originaire du Sud-Ouest à commencer par ses parents, Marie et Thibaud, et son grand frère Alexandre.

Cherchant une personnalité pouvant lui servir de référence, j’ai pensé tout naturellement à Lucie Aubrac, choix doublement symbolique. Et c’est en ces termes que j’ai évoqué cette femme exceptionnelle :

« … Lucie Aubrac qui, avec son mari Raymond, entrera très tôt dans la Résistance dès le début de la 2e Guerre mondiale. Cette femme courageuse, intellectuelle et pacifiste peut être un bel exemple. D’autant que, encore jeune fille, elle a manifesté très tôt son penchant pour l’indépendance. Et, chère petite Lucie, compte tenu de ce que j’ai pu constater lors de notre brève rencontre à ton domicile, tu ne manques ni d’énergie, ni de courage, ni d’indépendance. Il suffit de te voir, intrépide, au volant de ton petit quad dans le si charmant jardin familial de Cimiez pour comprendre qu’il va quand même falloir te surveiller attentivement ! L’intrépidité, premier symbole. Mais il y en a un second et là j’avoue que je suis tombée dessus par hasard : en effet, ton aînée a vu le jour un 29 juin et toi, Lucie Durand-Carrier, en entrant dans la communauté citoyenne, tu nais aujourd’hui à la République, 107 ans après, jour pour jour.« 

En rentrant chez moi, j’ai réalisé que j’avais, à mon grand dam, oublié un troisième symbole : le papa de Lucie fêtait aujourd’hui ses 36 ans !

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Nous nous étions battus, en son temps, contre le trajet de la ligne 1 du tram (et pas contre le tram) et nous avions obtenu une modification importante par rapport au projet initial qui portait atteinte au patrimoine de la ville et ne permettait pas de desservir l’Université. Je n’étais pas élue alors et j’avais assisté à l’inauguration.

Nous nous sommes inquiétés, plus près de nous, sur le passage en souterrain de la ligne 2 du tram pour des raisons financières : le coût du projet était sous-évalué (l’avenir l’a prouvé).

Dans une démocratie, il est de la responsabilité de l’opposition, par rapport à un projet aussi important que celui-ci, de poser des questions sur l’opportunité globale du choix, sur les options retenues et sur son financement. Nous l’avons fait.

Mais une fois l’opération terminée, l’équipement financé par les contribuables devient la chose commune. Il est donc normal de rendre hommage au travail accompli par les ingénieurs, cadres et ouvriers, ce succès technique devant constituer une avancée décisive en matière de qualité de vie pour les Niçois. Je suis élue aujourd’hui et j’ai assisté à l’inauguration.

Tram - 1

Nice Matin 29/01/2019

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Suite et fin du compte-rendu du Conseil municipal du 17 juin 2019.

On peut encore noter parmi les délibérations, la création d’une improbable Galerie municipale dite « Lou Babazouk » comme il se doit dans le Vieux-Nice. Improbable car il s’agirait d’exposer toutes les œuvres des Niçois se considérant comme des artistes avec, pour seul critère de sélection, l’ordre chronologique des inscriptions. Heureusement, les responsables m’ont rassuré en m’affirmant que les critères de qualité ne seront pas absents. Nous verrons donc.

S’agissant du rapport du Médiateur (une Médiatrice en fait), j’ai tenu à saluer le travail accompli et la montée en puissance de l’institution tout en regrettant que la Ville ne mentionne toujours pas la possibilité de saisir le Médiateur dans ses réponses (il m’a été répondu que c’était en train de se mettre en place) et que le rapport de Madame Reverso sur les incivilités, pourtant annoncé à grand renfort de publicité, ne soit toujours pas disponible si tant est qu’il soit réalisé.

Les conseillers municipaux ont aussi la possibilité de poser des questions orales sur des sujets qui ne sont pas inscrits à l’ordre du jour et auxquelles le maire doit répondre en séance ou le faire par écrit dans les semaines qui suivent. J’en ai posé deux lors de ce Conseil.

– Ma première interrogation traitait encore du manque de transparence sur la question désormais récurrente de l’augmentation de la valeur faciale des tickets-restaurant des agents de notre collectivité (et de ceux de la Métropole). Au départ, une erreur du Maire, à l’arrivée une cacophonie et une forte propension à prendre l’élue que je suis pour une imbécile en lui répondant n’importe quoi (pour le détail de cette affaire, voir la fin de la page reprenant le détail de mes interventions). La réponse fut une nouvelle fois vasouillarde, mais nous ne lâcherons pas l’affaire.

– Ma deuxième question concernait les futurs immeubles du Ray et leurs fameuses façades végétalisées censées suppléer les espaces verts qu’on aurait pu ou dû avoir dans le quartier. Eh bien, à Antibes, ce type d’aménagement a été supprimé dans une résidence suite à la prolifération des moustiques. Que va-t-il donc se passer au Ray ? Les piqûres de moustiques, additionnées aux problèmes de circulation, cela risque de faire beaucoup pour les riverains. La réponse fut moqueuse et, là encore, évasive. Les habitants qui m’ont saisi apprécieront.

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 222 délibérations, c’est énorme surtout quand on a la responsabilité d’un groupe d’opposition (vaillant mais aux effectifs réduits…) qui se doit d’avoir un œil sur tout. C’est même franchement surhumain dans la mesure où la majorité, au gré des humeurs du maire et des disponibilités des adjoints, bouleverse constamment l’ordre prévu des délibérations. Enfin, une fois de plus, nous avons assuré.

– Ainsi, en ce qui concerne les places de stationnement gratuites, j’ai eu le sentiment d’être la seule écologiste du conseil en rappelant qu’une des causes de la circulation urbaine est bien liée à la recherche de places de stationnement sur voirie et à l’origine de l’essentiel de la pollution due à la circulation. En étendant la gratuité et en autorisant des plages horaires plus larges, on bloque des places de parking et on augmente la pollution. Sans compter que si l’objectif (c’est ce qui est affirmé) est de favoriser le commerce urbain, on ne favorise pas la rotation… Curieusement, nous avons été avec Marc les seuls à refuser de voter cette délibération.

– S’agissant de la Charte concernant la règlementation des mariages, elle peut paraître sévère et tatillonne, en réalité, elle est utile. Même si je suis une élue d’opposition, je suis souvent sollicitée pour célébrer des mariages ou des baptêmes républicains. J’ai donc l’habitude d’être présente en mairie au moment où les cérémonies se succèdent. Et il est vrai que certains comportements nuisent à la sérénité des autres mariages et à l’organisation délicate et précise du service de l’état civil. Donc, je peux comprendre la nécessité de ce recadrage qui, vu de l’extérieur, peut sembler superflu. J’ai donc voté pour, persuadée d’ailleurs que les fonctionnaires du service utiliseront ce texte avec souplesse et, comme toujours, beaucoup d’humanité.

– J’ai eu par ailleurs l’occasion de me féliciter du travail du Comité d’Éthique (je suis ses activités avec beaucoup d’intérêt) tout en regrettant que l’actuel règlement ne permette pas l’élargissement des signalements de manquements à l’éthique d’élus municipaux à de simples citoyens (avec un filtrage qui pourrait être fixé par le Comité lui-même pour éviter les abus). J’ai aussi regretté la faible réactivité des élus à la demande faite par le Comité du retour d’une déclaration d’intérêts : seulement douze d’entre nous, parmi ceux qui n’y sont pas tenus par la loi, y ont répondu. C’est d’autant plus regrettable que le but du Comité est justement de prévenir les conflits d’intérêts. Par contre, le maire m’a affirmé, suite à une question que je lui avais posée, que la transparence et l’objectivité qui doivent présider au recrutement des agents de la collectivité (demande faite l’année précédente par le Comité d’un recrutement fait de manière collégiale avec un PV de délibération), étaient bien entrées en application. Wait and see.

(à suivre)

 

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Dix heures de conseil municipal, je vous assure que ce n’est pas une sinécure quand vous essayez de tenir le mieux possible votre rôle de vigie tribunitienne. Surtout si vous ajoutez que tout cela se passe dans l’atmosphère plus que fraîche d’une climatisation réglée sur le standard costume-cravate de vos confrères masculins et que vous avez oublié de prendre une petite veste.

En fait, le Conseil avait commencé trois jours plus tôt quand notre maire, une fois de plus, a voulu assurer, seul devant la presse, son bilan budgétaire pour 2018 histoire d’éviter que les opposants ne ternissent les belles images d’Épinal d’une gestion parfaite. Je lui avais répondu par voie de presse également (comment faire autrement) que ce bilan était le résultat du contrat financier qui obligeait la Ville à être vertueuse si elle voulait bénéficier de la stabilité des concours financiers de l’État. J’avais d’ailleurs toute légitimité pour rappeler cela car, dans l’opposition, notre groupe était le seul à avoir voté cette forme amiable de tutelle pour maire dépensier.

Et dans la foulée, j’avais rappelé que si les chiffres comparés à ceux de l’année dernière marquaient, du fait de l’application du contrat, de nets progrès, les résultats étaient négatifs si on faisait la seule comparaison qui compte : celle qui oppose les chiffres du début du mandat (2014) à ceux de la fin (2018). C’est donc sans surprise que s’est répété en séance le débat que nous n’aurions dû avoir qu’une fois. Ce n’est pas avec ce type de comportement qu’on va renforcer la démocratie participative… ni revalorise la démocratie représentative.

Parmi les autres questions évoquées, nous pouvons citer l’acquisition foncière de l’ex-hôpital Saint Roch pour construire un Hôtel des Polices. Ce fut l’occasion pour moi de rendre hommage aux fonctionnaires de police de toutes catégories, souvent à la peine, rarement à l’honneur et de faire remarquer au maire qu’on pouvait changer d’avis mais qu’il n’était pas possible de refaire l’histoire. Si, au final, un Centre de rétention ne sera pas adjoint au projet, le maire avait, malgré ses dénégations, bien dit l’inverse lors d’un précédent conseil (je tiens le PV à sa disposition).

En ce qui concerne le projet du Ray, c’est aussi de transparence qu’il s’agissait avec la création d’un Pôle Santé (initiative entièrement privée) qui peut, bien organisé, être une bonne chose (notamment s’il n’empiète pas sur les espaces verts déjà fortement réduits par la fièvre immobilière). Cette réalisation qui n’était pas prévue dans le projet initial – qui est le seul à nous avoir été présenté – aurait été envisagée par les études de conception (que l’on ne nous a jamais soumises). Ayant suivi le projet d’assez près, je n’en ai, et pour cause, nul souvenir. Autre surprise : le montant du loyer du bail à construction, donné à une société immobilière pour 45 ans, est quatre fois plus élevé que l’évaluation, très minimaliste de France Domaine. En tant qu’élue de Nice, je ne vais pas me plaindre, en tant qu’observatrice, j’aurais plutôt tendance à dire, comme un ancien comique, « Y’a comme un défaut ! »

(À suivre)

Nice Matin 18 juin 2019

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Hier s’est tenu une séance du Conseil métropolitain que le Président avait décidé de réunir à Isola. Pour quelle raison ? Au-delà de la volonté affirmée de manifester la solidarité territoriale entre le littoral et la montagne, cela reste assez mystérieux. Il y a bien quelques mauvaises langues qui pensent que ce serait pour montrer que le Président du Département Eric Ciotti n’est pas le seul à être implanté dans le haut pays, mais je ne peux le croire…

En tout état de cause, ce fut donc un gros flux migratoire d’élus qui a pris la route, qui en bus, qui en covoiturage, pour une réunion qui s’est tenue de 10 h à 17 h, interrompue à la mi-journée par une cérémonie au monument aux morts et une visite des chantiers du village… financés forcément par la Métropole.

La matinée fut longue, très longue… tant de nombreux maires présents ont tenu à remercier chaleureusement le Président pour tout ce qu’il faisait pour leur ville ou leur village. Ça me fascine toujours ce genre d’attitude : comme si Christian Estrosi sortait l’argent de sa poche alors que ce sont nos impôts très largement augmentés en 2018 avec l’instauration d’une taxe foncière métropolitaine particulièrement lourde qui permettent cela. Ils feraient mieux d’être reconnaissants envers les contribuables !

Des enfants de l’école d’Isola 2000 encadrés par leur directrice, Madame Mylène Agnelli (une ancienne étudiante en droit de Patrick Mottard dont elle a gardé – c’est habituel – un très bon souvenir), ont assisté toute la matinée à cette séance : il m’ont impressionnée par leur calme et l’attention qu’ils ont porté aux débats. Je ne suis pas sûre qu’à leur âge j’aurais fait preuve d’une telle patience…

Christian Estrosi et son Président de la Commission des Finances, Philippe Pradal, se sont largement félicités de la bonne gestion métropolitaine en faisant le bilan des investissements (le problème n’est pas leur qualité de gestionnaire mais le choix des politiques soutenues…).

Mes interventions se sont portées sur trois délibérations : l’une relative à l’augmentation du prix de l’eau domestique (normale selon moi pour l’entretien des réseaux à condition d’instaurer une tarification sociale pour aider les ménages en difficulté), la deuxième au vote d’une subvention pour la reconstruction de Notre Dame de Paris (qu’il vaudrait mieux réorienter vers le patrimoine local puisque la Fondation du Patrimoine a décidé de clore la souscription des dons), la dernière à propos des subventions européennes (à propos desquelles le Président Estrosi devrait mieux communiquer).

Vous pouvez retrouver ces interventions à la page qui leur est spécialement consacrée sur ce blog.

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