
Beau meeting d’ouverture de la liste Un autre avenir pour Nice ce dimanche, avec sa tête de liste Patrick Allemand, Mélanie Russo du MJS, Ladislas Polski du MRC, Fabrice Decoupigny d’EELV et moi-même, membre du PRG, au nom de Gauche Autrement. Devant le public de la salle des Muses (oui, oui, ça nous a inspirés !) d’Acropolis ce fut pour moi l’occasion d’expliquer les raisons de notre engagement. Parce qu’un début de campagne, un premier meeting, ce n’est pas anodin, j’ai tenu à préciser pourquoi on voulait gagner, avec qui et comment.
Extraits de mon intervention :
« Pourquoi veut-on gagner ? Nous avons besoin de l’expliquer, en ces périodes troublées où les politiques, quels qu’ils soient, sont suspectés de toutes les manœuvres dans un intérêt qui leur serait uniquement personnel. La réponse à cette première question est liée au programme, celui qu’on veut substituer aux pratiques passées. Nous, à Gauche Autrement, nous avons hérité en grande partie, mais pas seulement, des nombreuses propositions faites pendant la campagne de 2008 par Patrick Mottard. Et ces propositions, nous y tenons (…) Ces idées, nous les mettons à la disposition du projet commun, ces idées nous les retrouverons dans le projet commun, parce que c’était la condition la plus importante de notre engagement. » (…)
« Avec qui veut-on gagner ? En 2001, nous avons fait l’expérience qui s’est avérée presque gagnante d’une liste de large rassemblement qui regroupait socialistes, communistes, verts, radicaux et même la gauche de la gauche avec les alternatifs. En 2008, nous avons présenté une liste de gauche indépendante. C’est dire qu’en la matière, nos expériences sont multiples. Pour 2014, nous avons décidé de partir sur la liste présentée par le Parti socialiste et conduite par Patrick Allemand. Pourquoi l’avons-nous fait ? Parce que nous avons considéré, en toute honnêteté, qu’il n’y avait pas d’autre choix possible que le rassemblement. Le rassemblement face à une extrême droite qui monte en puissance et dont les thèmes de prédilection en sont venus à polluer y compris la droite classique qu’il nous est bien difficile de considérer aujourd’hui, surtout dans ce département, surtout dans cette ville, comme républicaine (…) Pour résister à ce danger, il faut être fort. Et pour être fort, il faut être unis. La radicale de gauche que je suis est fière de porter les couleurs de Gauche Autrement à la 2e place de cette liste. »
« Le rassemblement, c’est aussi pour résister à ce tsunami de défiance vis-à-vis d’un gouvernement dont nous considérons qu’il travaille beaucoup et souvent bien – même s’il communique assez mal – pour l’avenir du pays (…) Bien sûr, en mars 2014, l’enjeu est municipal : c’est donc en direction de la ville et de ses habitants que nous mènerons notre campagne (…) Mais que cette attitude ne soit pas prise, à l’UMP ou ailleurs pour un signe de faiblesse. Si nos adversaires s’amusent à nous parler de politique nationale, eh bien nous leur parlerons de politique nationale. Pour ma part, je suis prête à répondre argument contre argument, et même, s’il le faut, à rendre coup pour coup. Parce qu’entre nous, mes amis, n’en avez-vous pas assez des arguments de mauvaise foi, de la désinformation, des théories du complot, de l’égoïsme catégoriel ? Alors, que ce soit bien clair : nous ne tirerons pas les premiers, mais, s’ils nous cherchent, ils nous trouveront. » (…)
« Reste enfin la question de savoir comment on veut gagner, c’est-à-dire quelle campagne nous entendons mener. Une campagne, en démocratie, c’est fait bien sûr pour gagner et soyez certains, qu’avec vous à nos côtés, nous allons tout mettre en œuvre pour faire mentir les pronostics de comptoir et les pseudos sondages. Mais une campagne c’est aussi un grand moment de pédagogie politique. Et – qui pourrait me contredire ? – de la pédagogie politique, on en a bien besoin en ce moment (…) La critique ne doit pas être l’alibi d’un vide propositionnel (…) Nous ne voulons pas non plus attaquer les personnes. L’actualité récente montre que les attaques personnelles, on sait comment ça commence, on ne sait pas comment ça finit, ni où et avec qui ça finit… » (…)
« L’engagement de Gauche Autrement dans cette campagne est un engagement précis et exigeant. Et notre loyauté sera à la hauteur de cette exigence. (…)
« Il y a chez nos concitoyens de la peur, de la rage parfois, de la déception souvent, mais il reste encore chez certains de l’espoir. À nous de nourrir suffisamment cet espoir pour lui permettre de se concrétiser, à nous de donner aux citoyens niçois l’envie de se tourner vers l’avenir, vers un autre avenir pour Nice. »



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