Le tableau qui suit vise à comparer le scrutin présidentiel de dimanche et le premier tour des cantonales de mars 2011 pour pointer les degrés véritables d’implantation locale des candidats, particulièrement ceux des partis de gauche présentés ou soutenus par le PS (PS – PRG – FDG – EELV).
La comparaison a été faite avec le seul François Hollande quand le candidat PS-PRG n’avait pas le soutien d’autres partis de gauche, avec le total réalisé par François Hollande et Eva Joly quand il s’agissait d’une candidature commune entre le PS et EELV (ou quand EELV, sans soutenir, n’avait pas présenté de candidat contre le PS-PRG), et avec le total réalisé par François Hollande, Eva Joly et Jean-luc Mélenchon quand il y avait aux cantonales une candidature unique de la gauche.
Résumons :
Dans trois cantons seulement les candidats de gauche aux cantonales font mieux que François Hollande à la présidentielle sur leur secteur (ce qui témoigne de leur implantation et confirme la remarque qui avait déjà pu être faite en comparant les cantonales de 2011 avec les régionales de 2010) :
+ 6,11% pour Nice 7 (Dominique Boy Mottard, PRG)
+ 6,02% pour Nice 5 (Patrick Mottard, PRG)
+ 1,94% pour Nice 11 (Claude Giauffret, PS)
Dans tous les autres cantons, les candidats de gauche font un moins bon résultat qu’à la présidentielle :
– 1,54% pour Nice 10 (Dario Lutchmayah, PS)
– 1,54% pour Nice 3 (Jacques Victor, FDG)
– 5,21% pour Nice 8 (Juliette Chesnel-Le Roux, EELV)
– 11,49% pour Nice 14 (Paul Cuturello, PS)
– 13, 42% pour Nice 12 (Frédérique Grégoire-Concas, PS)
Ces chiffres me suggèrent deux commentaires.
1) Une petite fierté de voir mon travail de terrain reconnu ainsi que celui de Patrick : « Gauche Autrement » et le PRG sont à l’honneur ! Et ce pourcentage largement supérieur lors de la cantonale de Nice 7 à celui réalisé par François Hollande ne tient pas au fait que le score du candidat à la présidentielle y serait anormalement faible : en effet, ce dernier progresse plus dans le 7e canton depuis l’élection présidentielle de 2007 (+ 2, 78%) que sur l’ensemble de la ville de Nice (+ 1,94%).
2) Une grande amertume de constater que les manœuvres électorales de l’adversaire et politiques d’un partenaire n’ont pas permis à la gauche de bénéficier de mon travail puisque, du fait de la division, je n’ai pu être présente (pour 16 voix) au second tour des cantonales.
Une dernière remarque qui prouve qu’il y aurait une réflexion à mener pour le choix des candidatures : les trois seuls candidats qui ont un solde positif (qui apportent donc un plus électoral par rapport aux résultats purement partisans) ne sont pas candidats aux élections législatives. Cherchez l’erreur !