The Meyerowitz stories, Noah Baumbach (USA)
Quelques notes au piano accompagnent le générique qui contrastent avec les bruits de circulation et la musique émise par un autoradio de la première scène. Le conducteur chante avec enthousiasme tout en pestant contre les embouteillages et ses difficultés à trouver une place de stationnement dans Manhattan. Ce personnage extraverti et bavard (Danny) est accompagné de sa fille, beaucoup plus raisonnable, qui essaie de le calmer. Ils arrivent devant une maison, celle du père et grand-père, et ont la surprise de trouver la porte ouverte. Danny le fait remarquer à son père qui à son tour le signale à sa femme qui n’est pas présente dans la pièce et lui répond, de l’étage, que c’est pour l’employé du gaz. Réponse du père : « mais ça fait trois jours qu’elle est ouverte ! » Le fils: « Maureen a encore trop bu ». Le vieil homme le nie : elle ne boit plus et cela depuis qu’il le lui a demandé. Son ego est tellement fort qu’il croit à ce qu’il dit.
Nous sommes avec les premiers membres de la famille Meyerowitz, pour la plupart des artistes méconnus ou qui ont abandonné leur vocation. Nous découvrirons les autres peu après. Une histoire et un style qui s’inspirent de Woody Allen avec une distribution remarquable et quelques répliques très drôles.
Le redoutable, Michel Hazanavicius (France)
Voix de la narratrice, en forme d’hommage à Godard. C’est celle d’Anne, sa femme. « La Nouvelle vague, c’était lui. Et je l’aimais ».
Suivie de la voix du narrateur (Godard). « J’ai toujours su qu’elle partirait. Trop jeune, trop belle. La petite-fille d’un romancier gaulliste ».
Nous sommes en 1967 et il a confié à Anne le rôle de l’étudiante maoïste dans La Chinoise qu’il vient de tourner.
Le film va se poursuivre pendant les événements de mai 68. Louis Garrel se glisse magnifiquement dans la peau du Jean-Luc Godard tel que le voit Hazanavicius, inspiré par son ex femme. Le personnage est crispant ! À éviter pour les aficionados inconditionnels du maestro. Les autres riront beaucoup.