Mise à mort du cerf sacré, Yorgos Lanthimos (Grèce)
Sur tout l’écran apparaît un coeur qui bat et qu’on est en train d’opérer. L’intervention est terminée, le chirurgien ôte ses gants et les jette dans une poubelle. On le retrouve dans les couloirs de l’hôpital marchant aux côtés d’un collègue et évoquant l’achat éventuel d’une montre.
Dans la scène suivante, le chirurgien est en compagnie d’un jeune homme. Ils sont attablés dans un restaurant puis appuyés sur le capot d’une voiture. Il lui offre une montre. La conversation entre les deux est étrange. Leurs rapports le seront de plus en plus…
PRIX DU SCÉNARIO EX AEQUO (ajouté le 28/05)
Hikari (Vers la lumière), Naomi Kawase (Japon)
Un homme entre dans une salle de cinéma, s’assoit et met des écouteurs. Des scènes de la vie urbaine sont décrites par une voix off. On comprend assez vite qu’il s’agit d’un essai d’audiodescription de films pour les mal voyants.
L’homme que l’on a vu arriver est un ancien photographe en train de perdre la vue. Il fait partie des « testeurs » et il n’est pas tendre avec la jeune professionnelle en charge du travail. Leurs rapports iront toutefois en s’améliorant…
24 frames, Abbas Kiarostami (Iran)
Un panneau annonce la première séquence. Frame 1. Long plan fixe sur un tableau Chasseurs dans la neige de Brueghel l’Ancien. Certains éléments du tableau s’animent : la neige tombe, un corbeau vole et croasse, un chien passe en courant et aboie, une vache meugle… Ce sera l’un des rares plans en couleur. 23 autres frames suivront, photographies toujours en plan fixe de paysages enneigés ou de mer agitée, le plus souvent en noir et blanc. À chaque fois, quelques éléments animaliers d’animation. Exercice de style minimaliste…
Voir les critiques de Mise à mort du cerf sacré, Hikari et 24 frames sur le blog de Patrick Mottard
Les proies, Sofia Coppola (USA)
La lumière du soleil perce les feuillages d’un bois. Une silhouette féminine marche en chantonnant sur le chemin qui le traverse.
Virginie, 1864. Une petite fille se promène dans le bois à la recherche de champignons. Elle tombe sur un soldat blessé qui porte l’uniforme nordiste. Elle va l’aider et le conduire au pensionnat où elle réside et où ne demeurent plus que cinq fillettes. Ils arrivent à l’entrée d’une magnifique propriété. La porte s’ouvre sur l’ensemble des habitantes portant des robes élégantes à la mode sudiste. « Ravi d’être votre prisonnier », fait remarquer le soldat.
Le film fonctionnera ensuite en forme de huis clos…
PRIX DE LA MISE EN SCÈNE (ajouté le 28/05)
Rodin, Jacques Doillon (France)
Nous sommes dans l’atelier de Rodin. Le maître est de dos et ses assistants déposent devant lui des pièces d’un bas relief pour La porte de l’Enfer. Il se dirige ensuite vers une autre pièce où travaille son assistante Camille Claudel et lui demande de venir lui donner son avis.
Ce sera bientôt le début de leur relation…
Voir les critiques de Rodin et Les proies sur le blog de Patrick Mottard.
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