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Archive for the ‘Coups de coeur’ Category

En 2016, ma sœur Michèle était décorée des Palmes académiques parrainée par son inspecteur. Aujourd’hui, à la veille de prendre sa retraite, c’était au tour de la Ville de Nice, sollicitée par des parents d’élèves (merci Yann), de l’honorer en lui remettant la médaille de la Ville pour son investissement pendant plus de quarante ans de carrière en tant qu’institutrice puis maître formateur essentiellement à l’école d’application Rothschild 2. C’est dans cette dernière qu’eut lieu la cérémonie organisée par le directeur et les enseignants avec la complicité des élèves de toutes les classes réunis dans la cour un peu avant l’heure de la sortie. Il ne fut pas simple de mettre fin à leur joyeux brouhaha avant l’arrivée de Michèle ignorant tout de cette décoration et de la petite fête organisée pour elle. Sa surprise fut totale quand elle descendit avec sa classe et qu’elle fut accueillie par un tonnerre d’applaudissements.

Il fut suivi de la remise de la décoration par le conseiller municipal Pierre Fiori, délégué aux travaux des écoles et à la laïcité. L’émotion était à son comble quand les élèves se mirent à entonner la chanson des Beatles apprise pour leur maîtresse « Michelle ma belle ». Ce furent ensuite ses collègues qui s’y collèrent avec la chanson de Gainsbourg « Je suis venu te dire que je m’en vais », ce qui ne manquait pas d’humour (« car tu m’en as trop fait »).

Mais le plus beau restait à venir. Le directeur, après avoir demandé aux élèves qui avaient eu Michèle comme maîtresse de lever le doigt, les a autorisés et même incités à aller l’entourer. Ils ne se firent pas prier ! Il y avait même d’anciens élèves devenus adultes qui étaient présents. Certains lui avaient préparé un petit mot, d’autres un dessin, d’autres encore avaient apporté un cadeau. Plusieurs avaient les yeux embués. Michèle était submergée.

Je suis extrêmement fière de ma sœur : son beau métier a été pendant toute sa carrière une véritable vocation. Si l’évolution de la formation des maîtres fait qu’elle ne regrettera pas vraiment cette partie de son travail, par contre, nul doute que ses petits élèves qu’elle a toujours suivi sur deux ans (CP et CE1) lui manqueront. Mais c’est promis, elle retournera les voir.

Assez égoïstement, en la quittant, je me disais que j’allais enfin pouvoir la « récupérer » un peu. C’est que pendant toutes ces années, elle a consacré l’essentiel de ses soirées, de ses week-ends et même de ses vacances à la préparation de ses cours donnant toutes ses lettres de noblesse au beau métier d’enseignant.

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Aujourd’hui, c’est avec un peu de nostalgie que nous avons participé au dernier déjeuner qui a été servi aux Palmiers, ce restaurant si cher à mon coeur de la famille Bigotti, situé au nord du Vallon-des-Fleurs.

Comme le commentait un ami, c’est sans doute le seul lieu où se regroupent pêle-mêle souvenirs familiaux, amicaux, politiques…

Combien de mariages, d’anniversaires, d’anniversaires de mariage… y avons-nous fêtés depuis mon enfance où je courrais sur la terrasse ensoleillée avec mes soeurs ? Je ne les compte plus mais je repense avec émotion aux 80 ans de Raymond, mon père, aux 90 ans de Thérèse, ma mère, et ceux d’Édith, ma belle-mère. À mes 50 ans aussi, où Patrick m’avait fait la surprise de réunir famille et amis (ils étaient 50 !) pour une soirée mémorable.

Je repense aussi à ces belles soirées organisées chaque année à l’occasion de l’Assemblée générale du « Club des supporters » par notre ami, le président José Boetto, voisin des lieux (voir, par exemple, mon billet du 27 avril 2010).

Restaurant situé dans le 7e canton – « mon canton » jusqu’en 2011 – j’y ai organisé avec mes fidèles compagnons (Henri, Gérard, Lulu) de nombreuses réunions de campagne (voir mon billet du 16 mars 2011), des fêtes pour les victoires électorales, des galettes des rois pour les voeux (mon billet du 20 janvier 2010). L’accueil chaleureux de Georges et Gisèle Bigotti ne s’est jamais démenti. La qualité des mets servis aussi.

Alors j’ai voulu ce jour y aller pour la dernière fois, comme nombre d’habitués. Au café, Jacky et Gigi Mony sont venus nous rejoindre en voisins. Et d’évoquer le passé : « ça fait drôle quand même » de penser que dans quelque temps, le restaurant aura disparu. La douceur des souvenirs atténue l’amertume.

Tout le petit quartier des avenues Henri Musso et des Palmiers, du chemin des Jarres, est en train de changer depuis une dizaine d’années. Les immeubles remplacent progressivement les anciennes maisons de famille. La destruction du restaurant sera le coup de grâce…

Alors j’ai voulu, par ces quelques photos piochées un peu au hasard faire revivre quelques-uns de ces souvenirs et les partager avec vous.

Voir sur ce thème le billet de Patrick Mottard

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Même si ce n’est pas la roseraie de Portland où j’ai aimé me perdre il y a quelques années maintenant, en ce printemps un peu tardif, les roses – et les autres fleurs – que l’on peut admirer dans le jardin du Monastère de Cimiez sont un vrai bonheur.

Mes pas m’y ont souvent conduit en même temps qu’au jardin des Arènes pendant ce deuxième confinement et je vous engage vivement à y faire un tour.

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Avec le déconfinement, d’aucuns n’ont qu’une idée : aller à la plage. Pour ma part, j’avais hâte de retrouver les parcs et jardins de Nice et des Alpes-Maritimes. Il faut dire que la petite promenade d’une heure dans le rayon d’un kilomètre autorisée avant le 11 mai, bien qu’appréciée, était un brin frustrante.

Depuis, j’essaie, autant que faire se peut, de multiplier les promenades que j’affectionne depuis plusieurs années dans les parcs départementaux. Lorsque nous avons peu de temps, nous avons pris l’habitude d’aller faire un petit tour du côté de Cimiez où nous déjeunons sur le pouce dans le jardin des Arènes. S’il n’y a pas encore la foule malgré le climat estival, nous avons le plaisir de rencontrer amis et connaissances, sagement groupés par famille aux pieds des oliviers.

Et, printemps oblige, nous ne manquons jamais de passer le portail du Jardin voisin du Monastère, à la roseraie magnifiquement entretenue par les jardiniers de la Ville. Jugez-en vous-mêmes avec cette sélection.

 

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Bonne année 2020 !

(Avec la complicité de Patrick Carnicelli)

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Je faisais remarquer à ma mère il y a quelques mois, à l’occasion de son anniversaire et croyant lui apprendre quelque chose, qu’elle avait le même âge que la reine d’Angleterre.

Elle me signalait alors qu’elles étaient effectivement nées à un mois d’intervalle, qu’elles s’étaient également mariées la même année, qu’elles avaient eu toutes le deux quatre enfants, et qu’elles avaient eu le premier avec deux mois d’écart : Charles pour Élisabeth, Anne-Marie pour Thérèse.

Alors Thérèse n’a pas d’aussi beaux chapeaux qu’Élisabeth. N’empêche, c’est ma reine !

Ajouté le 9 septembre 2022 :

Therese est décédée le 30 juillet et Elisabeth le 8 septembre. Toutes les deux avaient 96 ans.

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Michèle Boy

Très belle cérémonie républicaine au lycée Paul Augier mercredi soir avec la remise des Palmes Académiques à une petite dizaine de récipiendaires. J’avais une raison supplémentaire à celle de ma qualité d’élue pour assister à cet événement : ma sœur Michèle, parrainée par son inspecteur, Marc Verlay (*), était (très justement) honorée.

Chaque récipiendaire avait un itinéraire particulier, une fonction différente dans l’institution, mais durant toute leur vie professionnelle, tous avaient mis leurs valeurs, leur énergie et leurs rêves au service de cette noble cause qu’est l’éducation. Une cause que mon père Raymond a servi toute sa vie sans compter son temps et sa peine.

À une époque où l’obscurantisme, le fanatisme et l’exclusion prospèrent, cette cérémonie toute simple fut une sorte de bain de jouvence républicain. Si on ajoute la fierté d’être la sœur de Michèle, nous ne sommes pas loin de la soirée parfaite.

(*) J’ai beaucoup apprécié son discours témoignant de l’estime qu’il avait pour sa « filleule » et empreint d’une certaine solennité.

 Récipiendaires

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SalleLa petite salle des mariages était pleine à craquer pour « mon » deuxième mariage (mon score va singulièrement s’améliorer dans les semaines qui viennent, Patrick et ses 150 mariages n’ont qu’à bien se tenir !)

Ce mariage n’était pas n’importe quel mariage. C’était celui de mes amis José et Maria. Quel plaisir d’évoquer leur rencontre devant amis et familles, bien secondée par les impeccables fonctionnaires municipaux qui m’ont accompagnée.

« Maria, José, il a fallu que vos chemins se croisent pendant un certain temps avant que vous vous rencontriez vraiment pour ne plus vous quitter. C’était un soir de Beaujolais nouveau, il y a quelques années, rue Châteauneuf. Il y avait un Karaoké et José s’est mis à chanter.

Je ne peux m’empêcher de penser à Stefan Zweig qui, dans « La confusion des sentiments », nous dit que « Nous vivons des myriades de secondes et pourtant il n’y en a jamais qu’une, une seule, qui met en ébullition notre monde intérieur… ». Cette seconde, vous avez dû l’attendre un peu, puis ce fut le Beaujolais nouveau, le karaoké et la belle voix de José sur une chanson en forme de déclaration :

Et si tu n’existais pas
Dis-moi pourquoi j’existerais
Pour traîner dans un monde sans toi
Sans espoir et sans regret

Comment Maria aurait-elle pu résister ? »

Et, bien évidemment, il n’était pas question de terminer autrement que par une allusion footballistique en hommage à leur amour commun de l’OGCNice :

« Enfin, pour conclure, je vous souhaite, Maria, José, un mariage sans carton rouge et sans penalty, un mariage avec un minimum de coups francs et de hors-jeu, un mariage avec un goal average d’enfer, un mariage qui peu à peu se transformera en une éternelle prolongation, un mariage avec, comme aujourd’hui, plein de supporters enthousiastes. Issa José ! Issa Maria ! »

MariageJosé et MariaJosé, Maria, PM, DBM

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Faire de la politique – surtout en ce moment – n’est pas une sinécure. Pourtant, parmi les intérêts qu’il lui arrive de présenter, l’opportunité de faire des rencontres n’est pas le moindre.

Ces rencontres peuvent être enrichissantes – pas toujours je vous l’accorde – et même parfois passionnantes.

Elles furent multiples lors de la dernière élection municipale, ce qui a permis de faire passer la pilule d’une campagne qui n’était pas toujours à la fête compte tenu de l’ambiance dominante dans la population.

Parmi celles-ci, j’ai fait plus ample connaissance avec ma colistière Françoise. Je ne parlerai pas ici de ses qualités professionnelles (c’est une avocate reconnue) ni de son investissement politique, mais d’un autre de ses talents.

Ma surprise fut grande lorsque j’entraperçus celui-ci pour la première fois. C’était à la fin de notre premier meeting lors duquel les candidats avaient été présentés. À peine les premières notes de la Marseillaise eurent-elles retenti (ça, c’était moyennement mon truc : après tout on n’ambitionnait pas de présider la République !), que j’entendis auprès de moi s’élever une voix qui me fit me retourner. C’était la voix de Françoise. J’étais bluffée et, à partir de ce moment-là, je n’ai eu de cesse d’avoir envie de l’entendre à nouveau.

L’occasion m’en fut donnée un peu plus tard à l’occasion de la dernière répétition d’une conférence chantée qu’elle devait faire à la Maison du Barreau à Paris et à laquelle elle m’avait aimablement conviée.

Cette conférence chantée sur le thème de « Chansons justes, chansons de justice », elle l’a reprise – et actualisée – dans un spectacle présenté ce mardi à la Galerie Depardieu, cadre particulièrement adapté à la prestation de la vedette de la soirée. C’est peu dire qu’elle ravit un public qui était accouru nombreux pour l’entendre. Pendant plus d’une heure, elle se révéla être en plus une actrice confirmée tant elle vivait son récit et les chansons qu’elle avait choisies pour illustrer son propos, revisitant l’histoire de la justice à sa manière.

Il y a ainsi parfois des moments de grâce. Il me plaît à penser que c’est finalement l’engagement politique qui m’a permis de vivre celui-ci.

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Richard Martinez, Sami Cheniti, Patrick Mottard

En prolongement des vœux de Patrick Mottard, hier soir, en tant que conseiller général du canton de Nice 5, Richard Martinez se voyait remettre la médaille de bronze de la Jeunesse et des Sports en présence de son parrain, Sami Cheniti. Proches, collègues, et même anciens élèves de Richard s’étaient joints à nous, preuve, s’il en était besoin, du bien-fondé de cette reconnaissance.

Au-delà du riche CV de ce professeur de lycée, également chargé de cours à l’Université de Nice Sophia Antipolis, très investi dans les activités scolaires et périscolaires (notamment dans l’éducation populaire) et dans les milieux associatifs laïques pour l’enfance en difficulté, le conseiller général a tenu à mettre en avant les capacités de Richard à inventer et à sans cesse se remettre en cause.

On a ainsi pu apprendre qu’il avait mis en ligne tous ses cours avec une pertinence et une lisibilité telles qu’un éditeur est venu lui demander d’écrire un ouvrage sur le thème de l’énergie et du développement durable et, au vu de celui-ci, lui en a commandé deux autres.

Bien sûr, il convenait d’associer à cet hommage les deux femmes de Richard : sa compagne, Véronique, qui l’assiste souvent « tout en supportant le stress qui s’empare régulièrement de cet éternel perfectionniste », et leur fille, Camille, étudiante brillante, « démontrant par là même que Richard, contrairement à Jean-Jacques Rousseau, a aussi réussi à être pédagogue dans sa vie familiale ».

Richard a pris ensuite la parole et son beau discours, sincère, empreint de modestie, a touché l’ensemble de l’assistance.

Un pédagogue, assurément, un homme souvent stressé (ce qui ne l’a jamais empêché d’être efficace), sans aucun doute. Mais on peut ajouter, un ami fidèle, quelqu’un sur qui l’on peut compter en toutes circonstances. Nombreux sont ceux qui peuvent en témoigner et ils étaient là hier soir pour le dire. D’ailleurs, à la fin de la petite cérémonie et entre deux morceaux de galette, ils se sont tous pressés pour être pris en photo avec l’homme du jour. Je n’ai pas laissé passer mon tour !

Dominique et Richard

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