Aujourd’hui, à l’occasion du 75e anniversaire de la libération des camps, était inauguré, sur la colline du Château, le Mur des déportés recensant les noms de 3603 Juifs raflés sur la Côte d’Azur et partis de Nice vers les camps de la mort lors de la Shoah, en présence du Maire de Nice, du Préfet des Alpes-Maritimes, de Serge et Beate Klarsfeld, de l’infatigable Daniel Wancier et de nombreuses personnalités.
C’est tout à l’honneur de la Ville de Nice d’avoir porté ce projet avec le Comité français pour Yad Vashem Nice-Côte d’Azur.
Tous ceux qui se sont exprimés ont tenu à insister sur l’utilité de cette initiative qui, si elle s’inscrit dans le passé, intéresse également le présent et l’avenir, au moment où l’antisémitisme, que l’on avait pu croire éradiqué après l’assassinat dans les camps de six millions de Juifs lors de la 2e Guerre mondiale, se développe dangereusement sous différentes formes.
Une cérémonie qui ne pouvait qu’être émouvante et à laquelle j’ai participé, non en tant qu’élue, mais en tant qu’arrière-petite-fille de Flora Cériché née Lattès, dont le nom se trouve désormais gravé dans la pierre de ce mémorial (voir la photo ci-dessus). J’ai ainsi eu l’honneur, avec cinq autres membres de familles de déportés, d’allumer et de déposer l’une des six bougies devant le monument adossé au mur d’enceinte du cimetière juif du Château.
J’avais déjà eu l’occasion de parler sur ce blog de mon arrière-grand-mère à l’occasion de la (re)découverte d’une stèle de la Villa Jacob sur laquelle son nom figurait aux côtés des autres pensionnaires raflés le 21 novembre 1943 : « Elle s’appelait Flora Lattès et elle vivait à la Villa Jacob« .
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