Après les trois premiers films, les premières scènes des deux suivants vus aujourd’hui.
Sorry we missed you (R-U)
Une voix d’homme explique qu’il a fait de nombreux boulots dans tous les domaines du bâtiment pendant des années. Une autre voix lui demande pourquoi il a arrêté. « J’en avais assez de travailler dans n’importe quelles conditions, dans le froid… » Les deux hommes apparaissent sur l’écran : cela ressemble fort à un entretien d’embauche. Sauf que celui qui propose l’activité précise très vite que de contrat (de travail), il n’y aura pas. Et de développer les avantages d’un statut qui est celui d’un indépendant gérant sa propre activité et qui peut rapporter gros. Le postulant de répondre que c’est vraiment ce qu’il veut. Il s’agira de faire des livraisons de colis avec sa propre camionnette ou en louant un véhicule à la société. Au fil de la discussion, on comprend vite que les obligations et contraintes qui seront imposées au chauffeur sous-traitant par le centre de livraison de colis vont être difficilement supportables. Ken Loach, fidèle à lui-même.
Atlantique (Sénégal)
Un gros chantier de construction immobilière sur le port de Dakar, à proximité, un troupeau de vaches, des silhouettes. Tohu-bohu sur le chantier : les ouvriers se plaignent, ils n’ont pas été payés depuis trois mois. Selon leur interlocuteur, le patron serait en déplacement et n’aurait pas laissé d’argent. Le ton monte – à peine – mais ça ne va pas plus loin. On les retrouve sur la plage arrière d’un véhicule. Parmi eux, un jeune homme au regard fixe. On sent qu’il ne comprend pas comment ses collègues peuvent encore rire et chanter.
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