Je reprends, comme les années précédentes, les premières scènes des films que j’aurai eu l’opportunité de voir dans le cadre du Festival.
The dead don’t die (Jim Jarmush)
Comme il se doit, l’écran s’ouvre sur un cimetière. Une voiture de police le longe et s’enfonce dans un petit chemin de terre. Deux flics en sortent et pénètrent dans un bois. Ils tombent sur un foyer éteint avec un cadavre de lapin écorché à côté. Un coup de feu retentit. « C’est toi, Bob l’ermite ? » Ils le cherchent car il aurait volé un poulet à son voisin. L’ermite les insulte : « Fuck you ! » Ils s’en vont. Tout ce qui se passera ensuite ne parviendra pas à les faire se départir de leur calme quelque peu décalé.
Bacurau (Kleber Mendonça-Juliano Dornelles)
Le film débute – ce qui est rarement le cas – par un long générique sur fond de ciel étoilé et de chanson brésilienne. La Terre apparaît et le plan se resserre sur le Nord-Est du Brésil. Début du film. Une jeune femme s’est assoupie dans une voiture qui roule rapidement sur une route de terre. Une secousse plus forte que les autres la réveille. « Qu’est-ce qui se passe ? » Le conducteur : « On a roulé sur des cercueils ». Un peu plus loin, ils découvrent ce qu’il en est : il y a eu un accident, un corps est étendu sur le bas côté et le chargement de cercueils d’un camion s’est dispersé sur la chaussée. Des cercueils, on a aura beaucoup besoin dans le petit village de Bacurau vers lequel la jeune femme se dirige.
Les misérables (Ladj Ly)
Un adolescent sort d’un immeuble de banlieue avec un drapeau tricolore sur les épaules. Il retrouve ses copains et ensemble s’entassent dans le RER. On les retrouve à Paris où ils ont rejoint la foule qui, chantant la Marseillaise, célèbre la victoire de la France à la dernière Coupe du Monde. Scènes de liesse. La suite montrera la relativité de cette union nationale.
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