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Même si la donne est faussée avec la montée en puissance de la Métropole, le budget de la ville de Nice reste un document important qui ne peut pas ne pas faire l’objet d’une analyse approfondie de la part du groupe « Radical et Divers Gauche ». Ce vendredi, c’est à moi qu’a échu cette responsabilité qui nous demande, avec mon coéquipier et nos collaborateurs, un long travail préparatoire (délibération 1.1).
En séance, ce fut l’occasion de rappeler que la présentation du document qui nous était soumis était fallacieuse : non, Monsieur le Maire, il n’y a ni baisse des impôts ni augmentation du pouvoir d’achat.
C’est ainsi que j’ai dénoncé, par exemple, la particularité du tableau comparatif des taux de fiscalité locale entre les principales villes françaises censé démontrer que Nice prélevait moins que les autres villes :
« … les taux les plus bas ne sont pas forcément synonymes d’impôts moins chers si la base de calcul de l’impôt (la valeur locative) est élevée. Or, à Nice, elle est plus importante que dans bien d’autres villes. »
Et de rappeler aussi, entre autres, que le taux d’abattement de la taxe d’habitation a été abaissé par la majorité municipale du 15 à 10% en 2014.
Ainsi, même si le contrat financier passé avec l’État oblige la Ville à contenir ses dépenses de fonctionnement, le compte n’y est pas et c’est donc tout à fait logiquement que nous avons voté contre ce budget (sur le détail de l’argumentation, on peut lire la version complète sur la page spécialement consacrée à ce Conseil sur ce blog).
Ce Conseil devait être celui des mesures en faveur du pouvoir d’achat (délibération 0.1). Une thématique très « macronienne » qui n’est autre que – je me suis excusée de la trivialité de l’expression devant mes collègues – de la « roupie de sansonnet ». Les différentes gratuités et réductions sont tellement dérisoires que la réaction à mes propos a été plutôt discrète.
Avec plus de gravité, j’ai pris la parole sur la prévention contre les risques aux édifices menaçant ruine (délibération 1.7) En effet, le drame de Marseille est là pour nous rappeler qu’il « ne faut pas oublier les accidents parfois graves qui se sont produits dans notre ville suite à la chute de balcons et de corniches mettant les passants en danger. J’avais eu l’occasion, dès le premier conseil municipal de la mandature en date du 18 avril 2014, de vous demander si le recensement des nombreux immeubles potentiellement dangereux était bien réalisé. L’adjoint à l’urbanisme d’alors m’avait donné une réponse très rassurante. On a vu hélas, ce qui s’est produit par la suite. » Il y a là une urgence absolue et des responsabilités à assumer au plus vite si la municipalité de Nice ne veut pas se retrouver dans la situation de celle de Marseille. Je rappelle quand même que ce grave problème a déjà fait à Nice une victime sur l’avenue Malausséna.
(à suivre)
[…] « Conseil municipal 20/11/2018 (2) : le groupe « Radical et Divers Gauche » sur tous les fronts […]
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[…] dernier, je suis donc intervenue (au-delà du Budget et de la prévention des risques des bâtiments en ruine) sur les délibérations : – 1.1 à propos de la modification du règlement intérieur du […]