Curieux Conseil municipal ce vendredi à la mairie de Nice.
On s’attendait à ce qu’il ne soit pas trop long malgré la présentation du budget primitif 2017 : ce ne fut pas le cas (plus de huit heures).
Curieux parce que les élus de la majorité n’ont pas toujours été où on les attendait.
Ça a commencé par la présentation par Marc Concas d’une demande du groupe « Radical et Divers Gauche » : la saisine par l’ensemble des élus du conseil du Comité d’éthique mis en place par la municipalité pour demander une vérification de la situation personnelle des élus afin de vérifier que les embauches éventuelles de membres de leur famille correspondent bien à des emplois effectifs. Non seulement Christian Estrosi a accepté mais il en a même rajouté une louche : tous les élus vont être priés de déclarer leurs revenus. Adopté donc.
Ça s’est également terminé avec un vote unanime suite au voeu que j’avais présenté au nom de notre groupe afin que le nom de Josette Anelli soit donné à une rue de notre ville (voir mon billet du 18 janvier 2017). Unanimité également, moins étonnant compte tenu de l’objet de ma demande.
Le plus surprenant s’est déroulé en cours de séance dans l’après-midi en l’absence de Christian Estrosi qui est revenu illico presto et a demandé une suspension de séance pour le groupe de la majorité.
Je venais d’intervenir à propos de demandes de financement pour l’aide aux victimes, l’équipement de protection et d’intervention de la police municipale et la prévention de la radicalisation. J’avais fait valoir que ce dernier aspect me semblait être le maillon faible des mesures envisagées et je citais, en illustration de mon propos, les difficultés rencontrées par une association, l’AMICA, qui fait un travail remarquable dans un quartier difficile auprès des jeunes collégiens (aide aux devoirs, cours de danse…) et qui, suite à des problèmes administratifs, se trouve cette année sans subvention et sans local. Je n’ai pas eu droit à moins de trois réponses d’élues de la majorité. Pas grand chose à dire sur les deux premières, même si l’une a descendu l’AMICA en flèche, mais la troisième a tenu des propos inadmissibles. Il s’agissait de la jeune députée de la circonscription (dont le suppléant n’est autre que… Christian Estrosi), qui n’a rien trouvé de mieux à faire que de casser l’association en mettant en doute sa démarche républicaine allant jusqu’à parler de communautarisme. J’ai répondu pour faire part de mon indignation mais le micro m’avait été coupé par le maire et j’avais du mal à me faire entendre. La surprise (mais ça en est une surtout pour ceux qui la connaissent mal) est venue de Dominique Estrosi-Sassone qui connaît bien l’association en question et qui l’a défendue longuement avec une belle énergie (ce qui a fait dire à mon voisin qu’elle avait « donné une belle fessée » à la députée). Espérons que ce soutien facilitera la recherche d’un local pour l’AMICA.
L’autre événement qui a étonné tous les élus et amusé ceux de l’opposition : Jean-Michel Galy, adjoint aux seniors, a refusé de présenter une délibération considérant qu’elle avait mal été préparée par les services et qu’on frisait l’illégalité. Du coup, la délibération a été retirée.
Il n’était guère étonnant que Christian Estrosi revienne fissa pour mettre un peu d’ordre dans son groupe en demandant une suspension de séance… même si « officiellement », selon Philippe Pradal, cette suspension avait eu pour objet de se mettre d’accord sur le voeu que j’allais présenter en fin de conseil. Evidemment, personne ne fut dupe !
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