C’est sous le double signe de l’amitié et de l’insolite que s’achève notre périple estival de l’année.
Pour l’amitié, ce fut une halte dans cette si belle ville de Sydney pour retrouver grands et petits… devenus grands de la famille Monro. Trois journées placées sous le signe du sport (nous sommes en Australie), de la gastronomie (Robyn est un top chef et j’adore partager un verre de ces très bons vins australiens avec elle au moment de l’apéritif) et de la culture avec une belle exposition d’artistes autochtones à la National Gallery de la Nouvelles Galles du Sud (NSW) dont Sydney est la capitale, exposition des oeuvres ayant concouru pour l’Archibald prize récompensant le meilleur portrait de l’année. Le prix officiel avait déjà été attribué mais le public pouvait voter pour son propre coup de coeur : je l’ai fait en apportant ma voix à l’oeuvre d’Alan Jones, «Pat» (voir la photo ci-dessous).
John et Robyn Monro font partie de nos plus anciens amis. Très jeunes alors, nous les avons rencontrés en Italie. Ils s’étaient installés depuis peu en Angleterre et en profitaient pour visiter l’Europe. Placés côte à côte dans un restaurant de Florence nous avions rapidement engagé la discussion. Du coup, nous avons fini le séjour quasiment ensemble et nous nous sommes revus par la suite, tantôt à Nice, tantôt à Bournemouth où ils vivaient. Quand ils décidèrent de rentrer chez eux en Australie, nous n’avons pu admettre que nous n’allions plus les revoir et, à la première occasion, nous avons entrepris le voyage vers ce pays qu’aujourd’hui nous aimons tant. Depuis, en Europe ou sur le continent austral, nous nous revoyons régulièrement. Deux enfants sont nés : James et Dunclan sont aujourd’hui de beaux jeunes gens qui nous ont présenté cette année leurs girlfriends respectives.
Au moment du départ, la séparation fut comme toujours émouvante mais rendez-vous fut pris pour l’année prochaine en Europe : chacun son tour !
Pour l’insolite, ce fut une halte de deux jours dans le Las Vegas (pas pour les casinos !) de la péninsule arabique, Dubaï. De la plus haute tour du monde aux îles artificielles, il y a beaucoup de choses étonnantes dans cette nouvelle destination à la mode. Et bien sûr, quelques contradictions (euphémisme…) entre tradition (on est toujours officiellement sous le régime de la charia) et modernité (ouverture tous azimuts au tourisme).
Voilà, c’est fini pour cette année. J’écris ce billet au terme de notre vol de retour qui a eu lieu en journée ce qui nous a permis de survoler les immenses étendues désertiques de l’Arabie Saoudite et de l’Egypte et de flirter avec le canal de Suez. Un spectacle grandiose.
Je pourrais dire «Heureux qui comme Ulysse…» mais je ne veux pas être hypocrite : j’aurais bien aimé que le voyage continue encore quelque temps !
SYDNEY
DUBAÏ
SURVOL ARABIE SAOUDITE ET ÉGYPTE
Normal qu’Ulysse ait eu envie de rentrer chez lui mener une vie pépère sur sa petite île d’Ithaque. Il retrouvait Pénélope et Télémaque, revenait de dix ans de guerre, de dix ans de galère pour rentrer chez lui, avait affronté les Kikones, les Lotophages, les Sirènes, le Cyclope, Charybde, Scylla…, avait profité des charmes de pas mal de nanas (nymphe, princesse, sorcière…), avait rebondi sur toutes les côtes de la Méditerranée comme une vulgaire boule de billard…On serait heureux de rentrer à moins….Mais rentrer et affronter la guerre des primaires à droite, la candidature de Benoît Hamon aux primaires de la gauche, la polémique du burkini, la rentrée des classes…faudrait être fou pour être heureux de rentrer !
Et je ne suis pas folle… 😉
Et Pénélope dans tout cela ?
[…] La capitale de La Nouvelle Galles du Sud (4 500 000 h) est une ville splendide avec sa baie presque fermée et parsemée d’îles qui rappelle San Francisco en moins exubérante et en plus hédoniste. Du Harbour Bridge tant de fois traversé à pied au célèbre opéra-coquillages (et le souvenir d’une superbe Carmen) en passant par les grès du plateau de Hornsry qui surplombe le nord du site, tout vibrionne dans nos coeurs d’amoureux de Sydney. […]