Ce matin avaient lieu les derniers bureau et conseil métropolitains avant la pause estivale.
Manifestement, le Président Estrosi – qui a d’ailleurs quitté avant la fin le Centre Universitaire Méditerranéen où nous nous réunissions – avait hâte de boucler ces séances. Le minutage des interventions de l’opposition, initiée au conseil municipal de Nice, a en effet fait son apparition à la Métropole, 1 minute par série de délibérations nous étant généreusement octroyée.
Au Bureau, j’ai voté contre la désaffectation du domaine public de la rue du Pertus dans le Vieux Nice, à côté du Couvent de la Visitation, car elle est destinée à venir tomber dans l’escarcelle de la Société Perséus qui a obtenu un bail emphytéotique particulièrement avantageux pour 93 ans (10 000 € par an pendant 10 ans !) afin d’aménager un hôtel cinq étoiles.
Quant au Conseil, j’ai – notamment – repris mon vote sur une délibération déjà soumise au précédent Conseil municipal en refusant de donner un avis défavorable au Plan de Prévention des Risques sur les mouvements de terrains (PPR MVT) élaboré par le préfet. M’exprimant au nom de Fabrice Decoupigny (EELV) et de moi-même (PRG), j’ai fait l’intervention ci-dessous.
« Comme j’ai déjà eu l’occasion de le dire au Conseil municipal de Nice, j’ai été extrêmement surprise – désagréablement surprise – à la lecture de cette délibération. Vous nous demandez d’émettre un avis défavorable sur un PPR dont l’objectif est de répondre aux risques graves qui existent dans notre région en matière de mouvements de terrains en utilisant des arguments qui ne sont vraiment pas sérieux. Vous semblez en effet insinuer que l’étude n’est pas rigoureuse scientifiquement car l’échelle d’analyse ne serait pas la bonne alors qu’elle est techniquement conforme à la réglementation. Vous contestez le classement en zone rouge pour 77 hectares de zones urbaines parce qu’aucun désordre de mouvements de terrain n’a pu y être constaté depuis 2000 pour prétendre qu’il n’y a pas de risque comme si cette conclusion pouvait être tirée à partir d’un laps de temps aussi court !
Les expériences passées – et ce passé est récent – nous ont hélas montré que ces risques pouvaient se concrétiser avec des conséquences dramatiques. Rien ne justifie, y compris la volonté de construire des logements, que l’on prenne la responsabilité de faire courir le moindre danger aux habitants de notre ville. Il est inconscient de vouloir remettre en cause ce document pour gagner quelques mètres carrés constructibles. Vous prétendez en avoir besoin pour édifier des logements sociaux, mais les logements sociaux ne doivent, pas plus que les autres, être construits dans des zones à risque.
Nous souhaitons, avec Fabrice Decoupigny, donner un avis favorable au PPR MVT présenté par le préfet et nous voterons donc contre votre délibération.«
En fin de séance, nous avons eu la surprise de voir arriver un vœu dont Louis Nègre, qui présidait la séance après le départ de Christian Estrosi, nous a donné lecture et qui demandait une exemption d’application du décret « plage » (*) pour la Métropole. Après lui avoir fait remarquer que ce vœu posait un problème de recevabilité car il n’était pas signé par un conseiller métropolitain ou présenté par un groupe (la majorité n’a pas de groupe à la Métropole afin de permettre aux maires non LR ou UDI de pouvoir adopter toutes les délibérations qu’elle présente sans – trop – se renier…), j’ai annoncé que sur le fond ne nous ne pouvions l’approuver.
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