La gauche n’a pas de quoi être bien satisfaite des résultats qu’elle obtient dans la législative partielle de la 5e circonscription (euphémisme).
Pour autant, cela n’empêche pas le candidat du Front de Gauche de se donner un satisfecit. Je cite in extenso sa réaction parue ce jour dans Nice-Matin : « Nous doublons notre score par rapport à 2012, alors que le PS divise le sien par quatre. Nous sommes dans une dynamique. Il n’y aura hélas aucune force progressiste au second tour. Nous ne donnons donc aucune consigne de vote ».
Reprenons tous les éléments de ce communiqué :
1. « Nous doublons notre score par rapport à 2012, alors que le PS divise le sien par quatre ». On voit bien que la préoccupation dominante de ce candidat ne se situe pas par rapport à la droite ou l’extrême droite mais par rapport au PS. Montrer alors que le PS descend, ça lui fait plaisir. Que la droite et l’extrême droite fassent mieux qu’en 2012, ça ne le préoccupe pas.
2. « Nous sommes dans une dynamique ». Vraiment ? Quelle dynamique ? Monsieur raisonne en pourcentage. Et quand bien même, passer de 3,94 % à 7,52 %, ce n’est pas le sursaut du siècle. D’autant qu’en 2012, la candidate communiste avait eu à affronter d’autres candidats d’extrême gauche (qui certes n’avaient pas fait grand-chose : tous réunis un peu plus de 1%) ce qui n’était pas le cas cette fois-ci.
Si en plus on se réfère au nombre de votants, ça en fait beaucoup moins tant la participation au scrutin de 2016 a été faible : 1482 voix contre 1944 en 2012, voix auxquelles on pourrait ajouter celles des autres candidats du même camp (475 + 132 + 74) soit un total de 2625 voix. Je résume : le camp qui se veut « à la gauche de la gauche » fait 1482 voix en 2016 alors qu’il en faisait 2625 en 2012. Fichtre ! C’est ça que Philippe Pellegrini (FDG) appelle une dynamique ? Moi, je parlerais plutôt de langue de bois.
3. « Il n’y aura hélas aucune force progressiste au second tour. Nous ne donnons donc aucune consigne de vote ». Il considère quand même que le PS est une force progressiste ? Car pour quelle autre force progressiste aurait-il pu appeler à voter pour le second tour ? Dès lors, le terme de « hélas » ne convient guère vu le début de son communiqué…
La seule lecture politique du scrutin que l’on peut faire par rapport à la situation sociale dans notre pays et dans notre région, c’est que ceux qui se battent dans la rue contre la loi El Khomri n’arrivent pas à rassembler beaucoup de forces dans les urnes alors que ceux qui considèrent que cette loi ne pas assez loin l’emportent très largement. Voilà le constat qui devrait interpeller ce candidat.
Mais ils arrivent quand même à en rassembler davantage que ceux qui trouvent que la loi est une bonne idée.
Mais beaucoup beaucoup moins que ceux qui pensent que la loi ne va pas assez loin…
Certes, la progression de la « gauche de la gauche » n’est pas évidente si l’on se contente de parler du scrutin en voix puisque Pellegrini perd un peu plus de 40% des voix de 2012 (si l’on compare au total des voix de la « gauche de la gauche » en 2012).
Il faut aussi remarquer, toujours si l’on parle du nombre de voix, que la candidate du PS perd 90% des voix de 2012… Ça n’est pas vraiment positif…
Analyse remarquable ! Les meilleurs ennemis de la Gauche sont souvent à gauche ! C’est à se demander si ils ne veulent pas le retour de la Droite au pouvoir !
Remarquable analyse certains se complaisent dans la critique acerbe sans autre proposition constructive novatrice , préférant l’autosatisfaction , l’intimidation et le diktat d’un autre siècle
Cela dit le score du PS est faible car la non participation des candidats connus ( la candidate, elle, à vraiment été courageuse !) a donné le sentiment que le PS passait son tour ! pas admissible pour un parti de gouvernement … la gauche à Nantes et surtout en Alsace ( pas franchement à gauche ) gagne !
Moi je fais partie des 6 et quelques pourcents qui ont voté pour la candidate PS, et j’en suis fier…..