Aujourd’hui, en France comme en Israël et partout dans le monde, on célébrait Yom HaShoah. Pour cette journée du souvenir, j’étais au cimetière du Château aux côtés de la communauté juive avec d’autres élus de la ville de Nice.
Cette cérémonie est toujours sobre et émouvante. Émouvante parce que sobre. Les intervenants qui se sont succédés à la tribune ont souvent eu des paroles très fortes. Je pense notamment au remarquable discours prononcé par le 1er adjoint, Philippe Pradal, et aux paroles extrêmement touchantes d’Olivier Robaut, fortement marqué par sa participation à l’un des « Voyages de la Mémoire » organisés par le Département.
La tradition veut que six survivants de la Shoah allument six torches représentant les six millions de Juifs exterminés par les nazis. Notre ami Daniel Wancier, président du comité Yad Vashem Nice Côte d’Azur, m’a fait un très grand honneur, en m’appelant à allumer l’une d’elles après que les cinq premières l’ont été par des déportés. Il a expliqué à l’assistance que mon arrière-grand-mère, Flora Lattes, avait fait partie des quatorze déportés morts à Auschwitz de la Villa Jacob en 1943 dont les noms figurent sur une plaque commémorative qui avait disparue et qui a été retrouvée il y a quelques mois par hasard en pleine nature (une cérémonie commémorative aura lieu à la fin du mois de septembre).
Après la lecture des noms des enfants juifs déportés et la prière des morts et avant de rejoindre un peu plus bas le mur des Justes, les voix de la chorale se sont élevées sur la chanson « Nuit et Brouillard ».
L’un des intervenants a souligné que « la musique commence là où s’arrête le pouvoir des mots ». Mais ceux de Jean Ferrat ont conservé toute leur force.
Le devoir de mémoire pour ne pas oublier ! Ils étaient 20 et cent, ils étaient des miliers….
[…] de Daniel Wancier, président du comité Yad Vashem de la Côte d’Azur, fut, comme l’année dernière, empreinte d’émotion mais aussi de gravité. Chacun des intervenants a tenu à mettre […]