Aujourd’hui avaient lieu les obsèques de José Boetto. Une foule nombreuse d’amis, notamment ceux de Gauche Autrement, et de supporters du Gym étaient présents pour lui dire un dernier adieu.
C’est avec beaucoup d’émotion que j’ai pris la parole en ces termes pour lui rendre hommage dans l’église du monastère de Cimiez :
José, je me souviens de ce jour d’il y a neuf mois. C’était le 22 mai. Je célébrais ton union en mairie de Nice avec ta chère Maria, comme tu me l’avais demandé.
Ce mariage, tu y tenais depuis longtemps. Déjà affaibli par la maladie, je crois que tu l’avais conçu comme une sorte de testament à la fois sentimental, familial, amical et philosophique.
En épousant Maria, avec qui tu vivais depuis de longues années, tu faisais un pied de nez au mal qui te rongeait et affirmais ton droit au bonheur et à la vie. Tu voulais pour cette occasion-là une fête et ce fut une belle fête, dans ce restaurant du haut du Vallon des Fleurs où tu avais tes habitudes.
La famille, qui avait une grande importance pour toi, t’entourait, notamment tes filles, dont tu étais si fier, et bien sûr la famille de Maria qui était devenue aussi la tienne, avec ses nombreux enfants et petits-enfants. Tu aimais cette jeunesse et elle te le rendait bien.
Ce n’est pas pour rien que tu avais choisi tes témoins parmi les supporters : tes amis Gilles et Louis, présents auprès de toi jusqu’aux derniers instants. Par provocation, tu disais souvent que ce n’était pas le foot que tu aimais mais le Gym pour lequel il pouvait t’arriver de flirter avec la mauvaise foi ! Mais c’était pour la bonne cause. En fait, ta passion allait au-delà du maillot rouge et noir puisque tu tenais absolument, dans tes attributions de président du CDS, à la faire partager aux petits, aux pitchouns, que tu invitais régulièrement à rencontrer les joueurs professionnels. Et ces jours-là, c’est avec ce sourire si doux qui était le tien que tu contemplais les étoiles dans les yeux des enfants (c’était ton expression).
Cette face publique de ta personnalité est bien connue de tous, comme l’étaient ta gentillesse et ta générosité : très attentif aux besoins et aux difficultés des autres, tu n’hésitais jamais à leur apporter ton aide, à leur donner un peu de cet optimisme et de cette joie de vivre qui t’habitaient. Nombreux sont ceux qui pourraient en témoigner. Et ton sens de l’hospitalité, que tu partageais avec Maria, n’était jamais pris en défaut : ta porte était toujours ouverte aux amis que tu invitais à partager une coupe de champagne. Pour toi, avec un glaçon bien sûr !
Mais ta personnalité ne se limitait pas à ça. Le fait d’avoir mené des combats ensemble m’a permis de connaître l’homme que tu étais au fond de toi, quelqu’un d’une grande rigueur quand il s’agissait de défendre les valeurs fondamentales auxquelles il croyait. Ceux qui ont eu la chance de militer avec toi – et ils sont nombreux aujourd’hui ici – savent que ta gentillesse ne signifiait pas faiblesse quand on était dans l’essentiel. Mais là aussi, derrière les valeurs, l’humain n’était pas loin et tu as toujours fait preuve de fidélité dans un milieu qui en est souvent singulièrement dépourvu. Et mon regret, qui est aussi celui de Patrick et de beaucoup de nos amis, est de t’avoir rencontré trop tard. Bien trop tard.
Jorge Luis Borges a dit que « dans chaque homme il y a toujours deux hommes » et que « le plus vrai est l’autre ». L’une des facettes de ta personnalité est-elle plus vraie que l’autre ? Je ne sais pas. Mais ensemble, elles ont tissé dans nos cœurs une belle leçon de vie. Merci José.
Un beau discours et une si belle preuve d’amitié. Adieu José on pensera toujours et souvent à toi.
Comme tu le dis si bien dans ton hommage.. »Notre regret c’est de l »avoir rencontré trop tard » Bien trop tard…
Ça a été un très bel hommage plein de sensibilité et d’émotion !
Je regrette de ne pas avoir pu m’y rendre, étant juré au tribunal…
Très bel hommage !
Très bel hommage.
Émouvante cérémonie et très beau discours de ta part.
C’était un très bel hommage !!!
Le glaçon dans le champagne était un incontournable
Merci
Treès émouvant et bel et gentil hommage . Merci Dominique il a dû apprécier
C’était mon ami… mon frère… présent dans les épreuves… connu dans une autre vie… un vrai gentil… bonne route José merci d’avoir été là
Il restera vivant dans nos mémoires et dans nos cœurs !!!
Bonne route l’Ami !
ta façon de lui dire « au revoir »… m’ a et nous a tous touchés au coeur … nous l’avons accompagné jusqu’à la porte … et d’une certaine façon il était parmi nous … avec nous … dans l’église… sur le parvis et à Caucade où nous étions avec sa famille son grand et beau sourire était dans toutes nos têtes et j’avais vraiment l’impression qu’il était debout avec nous … parmi nous … nous l’avons tous je pense ressenti …. AU REVOIR José … j’aurais aimé mieux te connaître mais le peu de temps que j’ai passé près de toi .. m’a laissé l’impression d’un ange par ton engagement auprès des jeunes de Nice …d’où tu es maintenant veille sur ta famille …tes pitchouns … et tes ami(es) qui ne t’oublieront pas de sitôt … bonne route à toi … notre José ….
Très bel hommage
« Tu contemplais les étoiles dans les yeux des enfants »
Très bel hommage. Merci.
Très beau discours et très émouvant merci
Une présence impressionnante, un grand moment d’émotion nous étions tous avec José.
Je suis profondément touchée d’apprendre son décès, il a été mon patient. C’était quelqu’un de formidable. Qu’il repose en paix.
Je ne savais pas Élodie !