De Saint-Pierre et Miquelon, au-delà des délicieux moments passés avec Serge, notre hôte niçois, je garderai en priorité le souvenir de notre escapade à l’île aux Marins.
Située à quelques encablures de Saint-Pierre, cette île battue par les vents, nimbée de brume, nous a accueillis, seuls, pendant près de deux heures, le petit bateau nous ayant déposés étant venu nous récupérer à une heure fixée à l’avance.
Ce fut, sous une pluie battante, l’exploration d’un monde qui a été et qui n’est plus. Le village, actif du temps de la prospérité de la pêche, est en effet devenu un village fantôme autour de son église et de son école désaffectées.
Et que dire de ses côtes déchirées, des fleurs sauvages s’inclinant sous les rafales de vent et de ce lugubre chemin de croix qui, à chaque station, rappelle le souvenir d’un habitant de l’île mort à la guerre ?
Glacée, trempée, fourbue, j’ai eu le sentiment d’avoir vécu une parenthèse hors du temps entre roman gothique et Hauts de Hurlevent…
Tu contredis Brassens. Ce « Fluctuat nec mergitur », c’est de la littérature, alors.
Les photographies donnent l’idée d’un hiver permanent même en plein mois d’aout !
Non Manu…en hiver c’est bien pire…..neige vent même la mer est parfois gelée ce qui rend difficile l’accés de l’ile aux marins, raison pour laquelle elle a été abandonnée…
Ça donne le frisson. L’atmosphère est tout à fait celle du dernier roman de Fred Vargas… Quelqu’un pourrait bien disparaître dans ces brumes…
C’est curieux, chez les marins, cette habitude de faire des phrases…..
Le « besoin » Cher Commandant, si je peux me permettre, pas l’habitude. Ça a une certaine importance 😉
Exact Claudio ! En ces matières importantes, il convient en effet d’observer la plus grande rigueur en matière de citation.