Hier, nous avons quitté Montréal pour des contrées moins urbaines. Je ne peux m’empêcher de repasser en boucle notre dernière soirée dans la grande ville, cette soirée qui m’a permis de retrouver un de mes plus anciens copains d’adolescence. À l’exception d’un bref moment à l’époque où nous avions une vingtaine d’années, je ne l’avais jamais revu. Je râle assez souvent après les réseaux sociaux pour pouvoir dire qu’ils peuvent être la meilleure des choses. C’est grâce à Facebook qu’un jour nous avons repris contact.
Patrick A. a émigré au Québec il y a maintenant de très nombreuses années. Il y a fait sa vie et, semble-t-il, pour le meilleur. J’ai éprouvé beaucoup d’émotion à revoir celui qui est resté le jeune homme que j’avais connu, débarrassé des oripeaux et des excès de l’adolescence. L’entendre parler de son pays d’adoption pour lequel «il est tombé immédiatement en amour» (c’est amusant de l’écouter avec son accent et ses expressions québécoises), sans pour autant dénigrer son pays d’origine, n’a fait que renforcer les sentiments que j’éprouve à chaque fois que je voyage dans ce nord de l’Amérique, si proche et si différent de la France. Proche par l’histoire et par la langue, différent par la façon de se comporter de ses habitants.
Et quand il est reparti dans la nuit sur sa Harley, après un merveilleux dîner et une agréable balade sur le Vieux port, il me restait l’assurance que nous continuerions à communiquer : pas de nostalgie, que du bonheur.
Attention un Patrick peut toujours en cacher un autre, et en plus il est motard !
« J’ai mes p’tites faiblesses, mes p’tite lachetés
Apres tout personne n’est parfait
Me jettera la première pierre
Moi j’suis qu’un homme ordinaire »
(Charlebois Un homme ordinaire)
Des hommes ordinaires comme toi, Patrick, on en redemande
Jacques Barbarin
[…] si la qualité des clichés n’est pas au rendez-vous. Depuis, j’ai suivi les conseils de mon ami Patrick : j’ai acheté un filet anti-insectes qui me couvre de la tête aux cuisses. Ne rigolez pas : la […]