Il n’y a pas si longtemps, la trêve politique estivale, qui démarre traditionnellement après le 14 juillet, s’étirait paresseusement jusqu’aux premiers jours de septembre au moment où se tiennent les Universités d’été des partis politiques.
Depuis quelques années, cette trêve se réduit comme peau de chagrin.
Ainsi, depuis la mi août, nous avons eu droit à la déclaration (très importante) de Juppé, au brûlot de Dufflot, à une visite officielle du Président dans les DOM-TOM, au Jamboree des Verts, et ce soir à la démission de Mélenchon de la co-présidence du Parti de Gauche pour préparer l’avenir vers la présidentielle…
Au niveau local, quand je consulte mon agenda d’élue, je suis un peu surprise par la densité des réunions pour les jours qui viennent. D’ailleurs j’ai participé ce soir à la première d’entre elles, un 22 août…
C’est un peu comme si le monde politique, conscient de sa marginalisation sociétale, avait peur qu’une absence un peu trop longue conduise à l’oubli total.
Du coup, cette précocité ne correspondrait pas à une nécessité mais serait plutôt le symptôme d’un mal-être…
Dans ce monde ultra médiatisé la simple présence suffit pour exister, il faut donc occuper l’espace, même si l’on a rien à dire, de peur qu’un autre le fasse !
Pour poursuivre l’idée d’Emmanuel, on est en effet dans la politique (d’un triste) spectacle et l’activisme brownien, mais plus personnes, (à part les journalistes car c’est leur fond de commerce) ne regarde ni n’écoute les politiques, à part, également, les politiques eux-mêmes dont la plupart s’écoute parler et se regarde le nombril (et accessoirement celui des journalistes et/ou des actrices avec lesquelles ils fricotent).
C’est ainsi que Montebourg, grande gueule narcissique s’il en est, vient, avec son article dans « Le Monde » de ce jour, de commencer sa campagne pour les Présidentielles 2017.(et qui, après avoir largué Audrey Pulvar, a retrouvé l’amour auprès non pas,rassurez-vous, d’une ouvrière d’ArcelorMittal, mais d’Elsa Zylberstein.
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