Le vol Seattle-Amsterdam s’était excellemment passé, celui d’Amsterdam-Nice aussi – du moins m’avait-il semblé – malgré un orage en début de vol et un choc violent et mystérieux sur l’appareil que nous avions mis sur le compte d’un oiseau un peu vindicatif qui aurait voulu se mesurer avec notre Airbus. Cet incident fut vite oublié et, du coup, je m’assoupis.
À l’atterrissage, je jette avec émotion un coup d’oeil par le hublot pour retrouver cette chère ville de Nice. J’ai d’abord l’impression que je suis mal réveillée, je ne trouve plus mes repères. Je regarde ma montre : il est 11 heures, on a quarante minutes d’avance. Bizarre pour un vol de deux heures qui plus est parti légèrement en retard. Peut-être ai-je mal calculé le décalage horaire en arrivant en Europe ? Puis je remarque que sur les pistes qu’il y a beaucoup d‘avions de KLM. Damned ! Ce n’est pas l’aéroport de Nice mais celui d’Amsterdam : nous sommes revenus à notre point de départ.
J’interroge l’hôtesse qui me fournit l’explication : c’est la foudre qui tout à l‘heure a frappé notre avion. Le pilote, ayant vérifié qu’à Nice on ne pouvait pas faire les vérifications obligatoires après un tel accident, a dû faire demi-tour. Et comme mon compagnon était plongé dans la lecture de Russel Banks, il n’a pas entendu les annonces du commandant…
Moralité : environ 24 heures se sont écoulées depuis que j’ai quitté Seattle, je n’ai pas fermé l’oeil à l’exception de ces quelques minutes pendant lesquelles la foudre s’abattait sur nous, et je suis en train de traîner telle une âme en peine dans l’aéroport d’Amsterdam (puisque notre nouveau vol ne partira qu’en fin de journée)… me demandant en prime ce qu’il va advenir de nos bagages.
Aux dernières nouvelles, il paraît que les autres passagers ne sont pas très chauds pour continuer le voyage en ma compagnie…
PS : pour ceux qui n’auraient pas suivi avec la plus grande attention notre périple, il fut à un moment question d’un lapin et à un autre d’un grizzli
Sympa Amsterdam !
Coffee Shop a l’aeroport histoire de passer le temps ?
On a le temps de faire toutes les boutiques… Mais perso, je commence à avoir sacrément mal à la cheville. Je recharge l’ordi quand je trouve une prise libre à proximité (sinon ils ont un système à pédales – sans rire – pour recharger les appareils). Je n’ai pas essayé…
non, ne fais plus rien avec les pieds !
En 1986 retour de La Reunion avec Le Point une tempête de sable a cloué le super DC8 au Caire. Le Boeing 707 venu nous récupérer trois jours après, a du atterrir d’urgence à Nice, un steward étant porté pâle, puis nous avons voté à main levée pour la destination, qui au lieu de Mulhouse, fut Paris Orly. C’était un premier mai, où nous avons appris alors où était Tchernobyl…
tu n’avais pas un chat noir parmi tes ancêtres ?
Va savoir José ??? 🙂
j’espère bien que non parce que moi je dois voyager au minimum 6 ans avec elle…
🙂
Les trois maléfices sont accomplis. Donc plus d’inquiétude.
Les passagers peuvent être rassurés et toi aussi.
(je vais quand même faire les « prières » d’usage : « abacadabrrrra superkalifrrrablablabla… »)
Merci Val. Ça a dû marcher : je n’ai plus eu aucun problème depuis au moins une demi-journée 😉
on va finir par venir vous chercher…
Manquerait plus que les cendres du volcan islandais qui menace (c’est un autre que celui au nom imprononçable) bloquent les avions au sol.
Vous appliquez le conseil : « quand tu retourneras à Ithaque, fais que le voyage dure longtemps…. »
Sami et José sont gentiment venus nous chercher à l’aéroport. On en a profité pour prendre l’apéro chez ce dernier. Et là, nous sommes rentrés. Pour l’instant, tout va bien 😉
Pourvou ké ça doure…..!!
Repos bien mérité après toute cette malchance !
N’exagérons rien : l’essentiel du voyage n’était pas là…
Ton voisin ronflait comme un grizzli ?