Quand Patrick Allemand, au nom du Parti socialiste, est venu vers nous, vers Gauche Autrement, dès la fin de l’année 2013, pour nous proposer de participer à une liste de rassemblement, nous avons accepté parce que nous savions bien que les échéances à venir seraient difficiles pour la gauche et qu’il fallait partir unis. Ce même rassemblement a été proposé au MRC, qui l’a accepté, à EELV, qui l’a accepté, au FDG qui a opposé une fin de non-recevoir. Je crois qu’il n’est pas l’heure de refaire l’histoire. Les résultats seront analysés, les responsabilités des uns et des autres seront évaluées en leur temps. Et ce temps viendra, n’en doutons pas.
Pour l’heure, ce qui m’importe, ce qui nous importe, c’est qu’il puisse exister une représentation de la gauche, la plus large possible, au sein du Conseil municipal. Nous avons proposé aux habitants de notre ville un programme sans démagogie dont la plupart des observateurs ont reconnu la cohérence et le sérieux. Ce programme, nous ne pourrons le mettre en application faute de majorité. Les électeurs, dès le premier tour, en ont ainsi décidé. Mais pour autant, nous ne baissons pas les bras. Même dans l’opposition, beaucoup peut être fait au sein du Conseil municipal afin d’infléchir les excès de la politique du maire sortant et faire avancer nos propositions. Mais il va de soi que plus notre représentation sera importante, plus nous pourrons être efficaces.
Alors oui, il y a des programmes et il est concevable que, même avec des engagements politiques différents, on puisse tomber d’accord sur telle ou telle réalisation. Mais il y a aussi des symboles, il y a aussi des valeurs et celles-ci sont bien distinctes les unes des autres. Les nôtres sont à gauche et la liste « Un autre avenir pour Nice » est la seule à les porter. Je veux croire que ceux qui les partagent ne feront pas un autre choix dimanche prochain et qu’ils sauront se mobiliser.
Pendant cette campagne, et alors que tout nous poussait à le faire, notamment l’impopularité du gouvernement, nous n’avons jamais mis, contrairement à d’autres, notre drapeau dans la poche. Bien sûr, c’est une élection municipale et l’enjeu est local, mais nous avons voulu porter nos couleurs avec fierté.
Aujourd’hui, malgré les vicissitudes de la vie politique, nous ne le regrettons pas. La gauche n’a pas à baisser la tête, les électeurs de gauche non plus. J’espère que dimanche prochain, ils retrouveront le chemin des bureaux de vote. Et j’ai l’immodestie de penser qu’ils considèreront que ce n’est pas pour nous que c’est important, mais pour eux.
Quand faut y aller, faut y aller…
Pour la gauche, c’est ici et pour les abstentionnistes ne venez pas vous plaindre, apres….!
La défaite était déjà écrite dans le choix de P.Allemand. les niçois ne sont pas dupes vis a vis de cet homme arriviste, j en ai fait l amère expérience. De
Tout est dit.Merci Dominique.
Pour ma part,je reste persuadée que les électeurs de gauche seront au rendez vous.
Démarche lucide, claire et nette. Il serait temps en effet que les Niçois et les Niçoises se souviennent des programmes, des projets pour leur ville (le tram et son souterrain par exemple), des dépenses annoncées.
Estrosi a vu dans les résultats du premier tour une adhésion à sa politique et rien d’autre. Il l’a dit. Les abstentionnistes ou les électeurs au bulletin baladeur qui croient, prétendent protester contre l’actuel gouvernement donneront en fait un blanc-seing à Estrosi et à tous ses futurs délires.
Il faut redescendre sur terre, se souvenir des enjeux locaux, savoir que ceux-ci auront un impact très important sous la mandature reconduite de Estrosi.
Si cela n’est pas évident aux yeux des citoyens boudeurs de gauche, soit !
Ils porteront la responsabilité d’un échec comme les autres. Nous avons la chance d’être de fait impliqués dans le jeu démocratique. Décider de s’y soustraire temporairement ou définitivement, n’empêche pas ce jeu démocratique de continuer.
Encore heureux mais pour combien de temps ?
Tu as tout résumé Dominique, et aujourd’hui il ne reste plus qu’à espérer un sursaut des électeurs de gauche au deuxième tour.
Certes la politique nationale n’a pas joué en notre faveur. Mais je crois qu’à un moment donné il faut cesser de manier la langue de bois.
Je ne suis pas totalement convaincu que l’échec du premier tour soit vraiment celui de la gauche. J’y vois plus un échec personnel et celui d’un appareil !
Si au moment voulu, des primaires, pour désigner la meilleure tête de liste, avaient été organisées, certaines personnalités de « gauche », n’auraient pas rejoint une autre liste dite sans étiquette, et nous n’en serions probablement pas là.
Ce qui m’étonne le plus, dans cette affaire, c’est que GA ait accepté de se rallier sans condition : il ne voulait pas des primaires ? Il fallait refuser de se ranger, faire une liste séparée intégrant les Concas, Picard, Minetto, le MODEM, voire les écologistes etc. et tout faire pour faire un meilleur score que lui, ce qui à mon avis n’était pas impossible (l’échec de P. Mottard en 2008 ne devant être considéré comme dissuasif). Et se mettre d’accord sur un front commun au second tour.
Je remarque qu’il a tenté également de faire plier le FdG, en exerçant son odieux chantage à la menace FN. Comme si le FdG et le PS étaient la même chose ! Au final, le FN est quand même devant, il y a de quoi s’en mordre les doigts, non ?
C’est tout de même incroyable qu’il faille des primaires pour dissuader une machine à perdre aussi inouïe de se présenter à une élection. Du goudron et des plumes, et qu’on n’en parle plus! Voilà ce qu’un tel comportement mérite, qu’il s’agisse de son illégitime et pseudo leadership ou de sa non-relation avec un électorat qui n’est pas le sien et ne le sera jamais.
Le voilà parti pour battre un nouveau record de contre-performance (le mystère est que ce soit encore possible!) et finir grosso modo à 20% de moins que Patrick Mottard en 2001, limitant ainsi autant que faire se peut la représentation des amis politiques du leader NATUREL niçois de la gauche -que dis-je, c’est au-delà de sa mouvance que l’un fédère, quand l’autre ne parvient pas même à conserver sa base.
Et ce triste personnage serait la pierre angulaire d’une opposition qu’il aura presque réussi à réduire à lui-même? Eh bien non!!
Je ne veux ni d’un monopouvoir d’où qu’il vienne, ni d’une représentation assurée par un tel individu. S’il n’en reste qu’une, elle doit être celle-là et oui, j’irai voter pour Dominique et Gauche Autrement avant tout.
Mais pas seulement: j’irai aussi voter pour assurer, dans la mesure de mes moyens, la plus grande diversité qu’on puisse encore espérer au conseil municipal.
Les conséquences de pourcentages électoraux dignes de « républiques démocratiques » ne donnent guère envie de les expérimenter dans sa propre ville. Nous serons, je l’espère, nombreux à le penser.
Dominique tu as raison, il n’y avait pas d’autres solutions que celle là ! Les électeurs du premier tour en ont décidé autrement, il sera temps de faire le bilan plus tard. En attendant que tous les abstentionnistes qui veulent que la Gauche soit correctement représentée au conseil municipal se déplacent pour voter « un autre avenir pour Nice » en si disant qu’ils votent pour une liste et aussi des idées !