Ça me fait tout drôle de penser qu’il n’y aura plus de matchs au Ray.
Quand sa famille est originaire de Nice Nord, qu’on a soi-même passé son enfance et son adolescence au 54 avenue du Ray, quand on a de plus été l’élue d’un canton riverain, on ne peut qu’avoir un pincement de cœur devant la fermeture définitive de celui qui rythmait la vie du quartier même si on n’était pas un supporter acharné.
La foule des grands soirs, cohorte joyeuse et chahuteuse, qui ne devint parfois violente que récemment, les buts qui nous faisaient vibrer en direct et en aveugle alors que nous n’étions pas au stade, les pétards qui surprennent, les fumigènes qui étonnent… Une fête finalement permanente qui fleurait bon l’innocence.
Une innocence qu’on ne retrouvera plus dans les enceintes aseptisées comme l’Allianz Riviera, à l’orgueil de vaisseau-amiral qui risque de finir en vaisseau fantôme…
Après le dernier match, le billet de Patrick Mottard : « Nostalgym au Ray : clap de fin«
Tu es bien Ray veuse Dominique ! Eh oui c’est fini le Ray ! Rayé de notre quartier…..j’entend la sympathique foule qui gronde mais il est déjà trop tard….
Allez Bernard, Ray pond !
Une page se tourne pour le Ray … Que de souvenirs !!!!
Salut Sami, tu as raison le livre va continuer à s’écrire ailleurs !
Le Ray c’est fini, j’entends déjà le bruit des pelleteuses des promoteurs …
Manu puisque tu me pousses je dirai que je me ferai une rayson.
[…] Sur le même sujet, voir le blog de Dominique Boy Mottard. […]
Je ressens exactement la même chose, Dominique. En tant que simple mouton du canton dénué du moindre mandat électif, je confirme que l’authenticité de ce billet m’a renvoyé à mes propres sentiments: nostalgie des fêtes qui ne seront plus après avoir fait vivre tout le quartier au rythme de ses ola, des ses sifflets, de ses explosions de joie, de ces sarabandes de klaxons indiquant la victoire plus sûrement qu’un JT
Quand on n’allait pas au Ray, le Ray entrait chez nous par toutes les fenêtres et ce ne sera plus.
Je sais, d’aucuns s’en réjouissent: il n’y aura plus de bruit -il est si judicieux de se loger près d’un stade en n’aimant pas les fêtes.
Il fut tout aussi avisé d’excentrer un stade abritant ce qui est sans doute le sport le plus populaire de la création, de le sortir non seulement de Nice Nord mais encore de sa ville pour l’exiler dans une lointaine zone industrielle histoire d’être bien sûr d’avoir confisqué le foot aux niçois.
Au Ray, on venait à la maison. Là-bas, ceux qui iront seront les invités d’une maison étrangère et plutôt incongrue. Pour ce qui est de l’ambiance spontanée, festive et bon enfant qui fit les beaux jours du vieux stade, ça ne s’annonce pas gagné.
Il va néanmoins de soi que je souhaite à tous, joueurs et supporters, de voir mon point de vue s’avèrer le plus faux possible.
Wait and see…
Très jolie billet Mouton, j’ai les mêmes sentiments sur le sujet !
Ah, Manu… Toujours on se retrouve 🙂 Et puis, c’est bien de partager une même nostalgie: on se sent moins seul avec elle…
Chabada bada, chabada bada… 😉