Un soir d’été à Valdez est forcément un peu particulier. Nous sommes au kilomètre (ou au mile…) zéro de la Richardson Highway où aboutit le fameux pipeline qui traverse le pays du nord au sud.
Ce n’est pas vraiment à un bijou auquel la somptuosité du site sert d’écrin. La petite ville porte les stigmates des deux grandes catastrophes qui se sont abattues sur elle au cours des dernières décennies : le tremblement de terre de 1964 et la marée noire qui a suivi le naufrage de l’Exxon Valdez en 1989.
Du coup, il y a peu de touristes qui viennent ici (d’autant qu’il s’agit d’un cul-de-sac) alors que le petit port sert de point de départ pour la visite de glaciers parmi les plus grandioses du pays.
Il n’y a pas grand-chose à faire dans la soirée à Valdez. Mais peu importe : nos yeux ont gardé la mémoire des merveilles où ils ont plongé durant la journée et ils ne sont pas près d’oublier le glacier Columbia.
Le temps d’un dîner au Mike’s Palace (l’un des rares vrais restaurants : il y a plutôt de-ci de-là quelques baraques proposant des plats à emporter), nous parlons, comme chaque soir, de ce que nous avons vu et ressenti. Nous évoquons aussi les jours à venir.
Alors que le soleil commence à se voiler, les derniers pêcheurs ramènent leurs saumons. Les montagnes sont encore plus noires et semblent peser davantage qu’elles ne veillent sur la petite ville. Je ne peux m’empêcher de penser à ce que sera la vie ici, dans quelques semaines, quand le long hiver du nord se sera installé. Et ce que laisse entrevoir la courte nuit de cette fin d’été me permet assez aisément de l’envisager.
Au moment où nous nous garons devant l’hôtel, nous assistons à une scène insolite : dans le faisceau des phares de notre voiture, un lapin, pas du tout effrayé par notre arrivée, broute quelques feuilles. Il se laissera approcher sans problème. Ici, on n’en fait pas des civets !
Demain, nous quitterons Valdez. Le ciel couvert me rappellera que ce soir d’été n’était en fait que le prélude à la grande nuit qui s’annonce et dans laquelle nous allons la laisser s’enfoncer.
Lire aussi, La complainte du phoque de Valdez sur le blog de Patrick Mottard.
[…] aussi, "Soir d’été à Valdez" sur le blog de Dominique Boy […]
Un peu tristounet ou nostalgique (?)…
Haut les cœurs, d’autres photos majestueuses please
PS : la caravane Thaï est a vendre L combien ? 😉
Les photos majestueuses, j’en ai beaucoup, beaucoup. Je devrais peut-être faire un album sur fb…
Pour la caravane Thaï, je vais voir si je peux te mettre sur le coup 😉
Ce n’est pas une photo majestueuse mais elle est sympa : lors de notre retour du glacier, nous avons été accompagnés par un marsoin de Dall qui jouait dans l’écume de notre bateau en virevoltant. Cadeau !

Que de souvenirs….
Même les lapins n’ont pas peur là bas ! Toujours pas croisé la Palin ?
Ça ne devrait pas tarder : nous sommes maintenant arrivés à Wasilla…
L’Indien ne vous fait pas penser à quelqu’un ?
A Johnny Halliday il me fait penser !
C’est flagrant, non ? Faudra voir ce qu’en pense notre spécialiste 😉
Aussi talentueuse que Patrick ! Merci pour vos billets à tous deux et bonnes vacances.
Merci 🙂
Ce billet « touchant » me plonge dans le contexte… J’imagine que le sentiment d’être au bout du monde s’accentue dans une telle atmosphère… Que de merveilleux souvenirs en perspective…
Ils sont comment les saumons? les red, les silver, les pink? super belles photos de nature sauvage y compris de jolis petits lapins, çà me rappelle de bons souvenirs! Christine.
@Manu
Bien Vu !!! 🙂
Je partage le sympathique lapin d’ALASKA.