Une manif ne ressemble jamais à une autre manif. Comment interpréter celle de ce matin à Nice ?
A chaud et sans faire la politologue de comptoir, il m’a semblé que toutes les sensibilités de la gauche politique et syndicale présentes, pourtant fortement identifiables par leurs produits dérivés (les militants Verts, par exemple, agitent autant de drapeaux que les supporters de Quevilly !) ont joué le jeu de l’unité. Slogans et documents étaient en effet plutôt dirigés vers l’échéance de dimanche, les divergences, pourtant avivées par le 1er tour, étant plus que discrètement évoquées et sans aucune agressivité.
En cela, il semble bien que tous ont opté pour la carte de la responsabilité. Une option certainement appréciée par les nombreux manifestants qui ont rejoint le cortège cette année sur une base citoyenne et républicaine.
Un beau premier mai avec de « vrais travailleurs ». On attend avec impatience le 6 mai.
Pour moi, c’était une première. Elle a pris son sens lorsque l’un des candidats a voulu faire du 1er mai la fête du “vrai” travail. Ah, il y en aurait un faux ?
Par la suite, lors d’un meeting ce vrai travail était défini comme le travail de ceux qui n’ont compté que sur eux-mêmes (avant une brusque reculade considérant l’expression maladroite).
J’ai toujours travaillé -exception des débuts dans la vie active un peu long et des galères de CDD au démarrage- je rentrerais donc dans la catégorie des “vrais” travailleurs, mais ne me retrouve pas du tout dans cette définition.
Je ne crois pas que ceux qui ont dû subir des licenciements, des plans sociaux, des délocalisations, soient de moins bons travailleurs que moi.
Ma présence était une réponse à l’insulte faite aux travailleurs par le président dit “du pouvoir d’achat”…
@Emmanuel et Antoine : « des vrais travailleurs…d’apparence… » lol