
Pascale Saroléa, lors de sa décoration dans l'ordre des Palmes académiques par le recteur d'Académie (avril 2003)
C’était en 2004, le 8 mars, un lundi, à 6 heures du matin. Ton compagnon m’apprenait ta mort brutale quelques heures plus tôt. Singulière coïncidence : toi la militante syndicale, politique et surtout féministe, tu nous quittais en cette journée des femmes. C’était peu de temps avant les élections régionales (tu étais sur la liste PS de PACA) et cantonales (j’étais candidate dans le 7e canton de Nice). Jean-Luc Mélenchon, ton mentor, et Michel Vauzelle, la tête de liste régionale, seront présents à tes obsèques.
Nous nous connaissions depuis une vingtaine d’années : j’aimais ta liberté, ta façon d’être bien partout, ton appétit de la vie, tes excès. Nous nous disputions souvent, surtout sur le plan politique, mais ça ne laissait jamais de traces. Notre relation était ainsi faite que nous ne nous ménagions guère. Mais j’ai rarement connu une telle complicité avec quelqu’un.
Huit ans après, je parviens à parler de toi à qui je pense si souvent. Tu me manques. Forcément, le 8 mars ne peut être pour moi un jour comme les autres…
Je n’ai pas eu le plaisir de connaitre cette militante, mais la façon dont tu en parles est très émouvante !!
Je suis certain qu’il y aura toujours une place pour elle dans ta mémoire. C’est la meilleure façon de lui rendre hommage.
Malgré tout : « VIVE LA JOURNÉE DE LA FEMME »
Ne meurent que ceux-celles qu’on oublie.
Magnifique et émouvant hommage à l’amitié, à une femme et à ces liens profonds, forts, indéfectibles qui unissent les femmes entre elles.
Je n’arrive pas à écrire un commentaire réfléchi. J’ai appris récemment qu’il me fallait apprendre à vivre ce désordre intérieur, ce trouble des mots qui se bousculent.
Vient sans doute un moment comme le tien où l’on peut en parler plus sereinement.
En tout cas, merci.
… Touchée par votre émotion et ce manque d’elle que vous nous confiez.
Mais aussi révoltée car le libéralisme, infiltré partout même dans les institutions qui sont censées nous protéger, assassine sans état d’âme…
Tu as écrit sur Pascale Sarolea. Lorsque nous avions 20 ans et jusqu’après la naissance de nos enfants, nous étions ce que nous appelions “meilleures amies”. Nous militions ensemble La gauche crée des liens indéfectibles. Et puis elle est partie vers le sud et je suis restée à Paris. Je n’ai appris sa mort que dernièrement en allant sur Internet. Cela fait pourtant 8 ans ,il ne faut jamais perdre de vue ses amies. Aujourd’hui à Paris, dans la manif, j’ai repensé à tous les premiers mai passés avec elle, aux débats de tendance. Nous étions fières de notre jeunesse militante. Il est deux heures du matin, je préfère écrire le sommeil ne vient pas. Vivement le 6 mai
Catherine, je comprends bien sûr ce que tu as pu ressentir en apprenant cette nouvelle. Même après huit ans, c’est encore très difficile. Merci de nous avoir fait part de ton témoignage.
[…] par la suite. Pascale, sa mère, en était très fière. Et c’est aussi en pensant à elle, mon amie, que je tenais à être présente […]
J’était élève de Pascale Saroléa, au LEP Escoffier, il y a plus de 20 ans maintenant, et je n’ai jamais oublié le respect qu’elle nous témoignait, elle nous parlait sur un pied d’égalité, sans morgue, et on l’adorait, vraiment. J’en ai un souvenir particulièrement ému car elle était parmis les rares professeurs qui me soutenait et se battait pour moi lors des conseils de classes. J’ai appris son décès il y a peu, et je dois avouer que ça m’a touché. En tous les cas, je ne suis pas près de l’oublier
Corto, merci pour ce témoignage. Je peux vous confirmer que Pascale aimait beaucoup ses élèves et qu’elle pouvait être très fière de ce qu’ils accomplissaient.