Ouf ! Il est 17 heures et je viens de donner sa note au dernier étudiant qui pendant une dizaine de minutes a dû plancher sur « Les conflits entre associés ».
Avec lui s’achève un marathon de quatre jours qui m’a vu interroger oralement cent trente étudiants en Droit des sociétés (Licence 3).
L’épreuve fut rude, mais je pense qu’elle en vaut la peine. Il faut savoir que la « mode » de ces dernières années, à l’Université, est aux « oraux… écrits » ! En effet, pour échapper aux oraux, nombreux sont les profs qui remplacent ceux-ci par des écrits « light » de brève durée. Pour ma part, j’estime qu’un étudiant doit se confronter au cours de ses épreuves d’examen à un certain nombre d’oraux car cela permet de l’évaluer plus complètement et de le préparer à la vie active. C’est pourquoi, malgré sa pénibilité (encore qu’il ne faut pas exagérer, l’échange est souvent sympathique, parfois stimulant), je maintiens la tradition de l’oral.
Du coup, après avoir quelquefois pesté ces derniers jours dans une petite salle (pour une fois pas glacée) de la Fac de droit où je procédais à mes interrogations, j’ai, maintenant que les épreuves sont achevées, la satisfaction du devoir accompli.
merci pour la photo si sympathique!
c’est vrai, au-delà des épreuves, la satisfaction du devoir bien accompli est une aide au moral.
mais c’est le sourire chaleureux des amis qui réchauffe le coeur …
C est à ton honneur Dominique et je te reconnais bien .
L oral est très important et complémentaire à l ‘écrit , pour les étudiants.
Ce qui m’interpelle , c’est le fait que certains de tes collègues décident leur « propre confort » et pas l’intérêt des étudiants …mais on va pas ici refaire le débat .
bravo pour ton professionnalisme même si ces quatre jours ont été je le pense pour toi assez éprouvant et fatiguant.
bises
BRAVO Madame la ProfesseurE !!! Entièrement de ton avis ; il faut des oraux, car c’est un très bon moyen de se confronter à l’autre qui est en face à face et dans ce genre d’études surtout, il y aura + tard de multiples situations où l’étudiant qui ne le sera plus devra affronter les autres pour se faire entendre et donc excellent moyen de tester ses facultés orales ……..sans bégayer de panique !!!
Sami, la faute n’est pas uniquement celle des collègues. Il y a des pressions pour aller dans ce sens car, quand il faut plusieurs journées pour faire passer de nombreux étudiants, il suffit d’une heure pour « l’oral écrit ». En fait, si tout le monde faisait passer vraiment des oraux, cela prendrait beaucoup de temps et, du point de vue de l’organisation des épreuves, beaucoup de choses seraient à revoir (il faudrait sans doute étaler les périodes d’examen).
DOMINIQUE BOY-MOTTARD EST LA MEILLEURE !!!!! Et en plus elle motive ses élèves 🙂
Quelle envie de se pencher sur « Les conflits entre associés »…. Et tout à fait d’accord avec vous ! Les oraux écrits sont d’une grande hypocrisie ..
Les oraux écrits, quel bel oxymore !
J’observe comme une (légère) mou sur le 1er cliché et un sourire radieux sur le second.
Sourire : Je pense donc que je préférerais jouer au photographe qu’à l’étudiant…
Belle année Dominique.
Bonjour Madame le professeur,
J’espère que vous me répondrez, bien que ce fil date de 8 ans !
Je suis en M1 de droit privé à Paris.
En raison du confinement, notre directeur vient de nous annoncer que les oraux vont être remplacés par des « oraux-écrits ».
Pouvez-vous m’en préciser les modalités SVP ?
Je vous en remercie par avance.
et vous prie d’accepter, Madame le Professeur, l’expression de mon profond respect.
Bonjour Julien,
Un oral-écrit (!) est en fait une épreuve écrite souvent relativement sommaire (par rapport à une épreuve écrite de droit traditionnelle plus formaliste). Cependant, dans le contexte actuel, il vaudrait mieux que vous demandiez à votre enseignant ou à votre fac pour savoir ce qu’il va en être. D’autant qu’il n’y a pas vraiment de règle en principe pour ce genre d’épreuve. Il n’est pas impossible, étant donné la nécessité pour tout le monde de passer ainsi les examens, qu’une certaine uniformisation soit envisagée. Je ne peux vous en dire davantage : j’ai pris ma retraite cette année ! Bonne chance.