Pas de doute : personne n’ignore plus ce soir que demain les citoyens de gauche pourront choisir le candidat qui les représentera à l’élection présidentielle. Durant toute cette journée, je ne compte plus les rencontres où l’on évoque le sujet, les coups de fil de dernière minute pour savoir où il faut aller voter, les ultimes hésitations quant au choix du candidat.
J’étais ce matin sur la place Alexandre Médecin, où avait lieu le vide greniers organisé par les bénévoles du comité de quartier, et où, entre deux blagues d’Edmond et de Renée, nombreux sont ceux qui sont venus me trouver pour parler du vote du lendemain (et aussi, bien sûr, de la décision du tribunal administratif annulant l’élection de l’élection dans le 7e canton !).
L’ambiance de la campagne des primaires et la bonne tenue des débats ont permis d’éviter les excès de la désignation de 2007. Et ça se ressent sur l’électorat : on ne retrouve pas le quasi-fanatisme qui s’était emparé de tous la dernière fois, qui confinait à la haine et qui avait laissé des traces pendant de très longs mois. D’ailleurs, souvent on aime bien telle proposition d’un candidat et plutôt tel élément de la personnalité d’un autre. Et l’on a vraiment le sentiment que, quelle que soit l’issue du scrutin, celle ou celui qui sortira des urnes sera le candidat de toute la gauche. Il reste à espérer qu’il en ira de même pour les militants…
Du coup, moi qui voulais intituler ce billet « veillée d’armes », je me suis dit que non, décidément, cette dernière journée avant le vote ne ressemblait en rien à une campagne traditionnelle où chacun affûte ses armes jusqu’à la dernière seconde. Je n’ai aucune inquiétude pour demain. Mon candidat (Jean-Michel Baylet) a peu de chances de passer, mais je suis fière de lui, fière des valeurs qu’il a défendues pendant ces dernières semaines. Et dimanche prochain sera un autre jour.
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