J’avais deux bonnes raisons de voter pour Jean-Michel Baylet lors des primaires citoyennes qui vont avoir lieu ce dimanche 9 octobre : d’une part, il est le candidat du PRG, mon parti, d’autre part, les radicaux de gauche ont fait preuve de bon sens en décidant de participer à ces primaires aux côtés du PS plutôt que de présenter un candidat directement lors du scrutin présidentiel, comme vont le faire les autres partis de gauche. Le 21 avril 2002 n’est pas si loin qu’on puisse se permettre de l’oublier et risquer de le voir se répéter.
Cela dit, si son programme ne m’avait pas convenu, j’aurais difficilement pu voter pour lui malgré mes préférences partisanes et je n’aurais pas hésité à faire mon marché parmi les candidats socialistes.
Au delà des questions de société sur lesquelles il a eu le courage de prendre des positions pas forcément consensuelles et sur lesquelles les candidats socialistes sont – ce n’est pas nouveau – aux abonnés absents (ils n’osent même pas parler de ce qui est dans leur programme…), deux des propositions de Jean-Michel Baylet m’apportent une grande satisfaction.
La première concerne la mise sous condition de ressources des allocations familiales. Bien sûr je n’ai pas oublié l’acharnement des partisans de la sacro-sainte politique familiale à s’opposer de toutes leurs forces à cette mesure et, à dire vrai, je n’en ai rien à faire de voir tout Neuilly-sur-Seine défiler dans la rue pour réclamer ses allocs à cor et à cri (ça c’est pour mon copain Richard !). D’autant que les économies ainsi faites permettraient de financer une autre des mesures phares du candidat radical : porter le minimum vieillesse à 80% du SMIC. Ce n’est pas du luxe…
La seconde proposition concerne le rétablissement de la carte scolaire avec un périmètre élargi de manière à favoriser la mixité sociale. L’actuel abandon progressif de la carte scolaire a pour conséquence de tirer de plus en plus vers le bas les établissements moyens : tout le monde veut aller dans les meilleurs établissements qui se trouvent bondés alors que les autres se désertifient.
Deux mesures de justice sociale, qui peut dire le contraire ? Deux mesures authentiquement de gauche, qui peut le nier ? A force de ne pas vouloir effrayer l’électorat bobo les candidats de gauche vont finir par ne plus rien dire… Ce n’est pas le cas de Jean-Michel Baylet, hommage lui soit rendu.
D’accord avec toi pour les deux propositions et j’espère que les socialistes au pouvoir les mettront à l’ordre du jour.
La mise sous condition de ressources des allocations familiales est une très bonne idée qui n’entrave en rien celle de la solidarité.
Je me souviens d’un reportage où témoignait une épouse-mère au foyer assez richissime. Elle reconnaissait que percevoir des allocations familiales dans sa situation n’était raisonnable. Pour la petite histoire, elle reversait ces allocations à une association (il y a des gens partout !)
« il y a des gens bien partout » voulais-je écrire …
Valérie, on avait compris 🙂
Allocations familiales et assistance de la croix rouge, effectivement pas toujours ciblées vers les personnes démunies.
Scolarité, oui… , les scolaires semblent un peu traités comme des paquets embarrassants, on les stocke dans la cour dans des préfabriqués le temps des travaux, le temps que les histoires de retrait d’amiante soient étouffées et que les affaires de planning et de travaux supplémentaires solutionnées. Les élèves sont sans sécurité incendie depuis 10 mois, la centrale à la loge clignote comme un sapin de noël derrière la gardienne incompétente car non formée au maniement de l’appareil, et le CG local espère que les travaux vont résoudre la question, hooo d’ici la rentrée 2012, il n’y a pas le feu hein!