Passage obligé sur la route des droits civiques du fait du rôle qui ont joué Rosa Parks et bien sûr Martin Luther King, Montgomery semble endormi au bord de la rivière Alabama. En soirée, peu de lieux d’animation. Aussi, quand on a trouvé son bonheur, on y retourne le lendemain. C’est ainsi que dès le deuxième jour, nous faisions figure d’habitués dans Commerce street, la rue où fort opportunément se trouvait notre hôtel. Et comme les touristes – qui plus est étrangers, qui plus est français – étaient rarissimes, nous avons vite été repérés.
Après la contemplation du coucher de soleil sur l’Alabama river, nous allions prendre un verre et écouter de la musique country, rock ou encore du jazz. La cerise n’était pas seulement dans le cocktail de Patrick mais aussi sur mon gâteau quand une chanteuse, le premier soir, nous a régalés d’une version originale de Hallelujah, l’un de mes morceaux préférés, alors que la nuit finissait de s’installer.
Puis on traversait la rue, pour rejoindre un Bar-B-Que-ribs de The Alley : nous avons ainsi fait la connaissance d’un serveur dont la grand-mère, originaire de Saint-Jean-de-Luz, avait épousé son grand-père rencontré lors de la Libération. Et à la fin de la deuxième soirée, nous dansions carrément, entraînés par l’ensemble des serveurs déchaînés.
Je serais bien restée quelques soirées de plus à Montgomery, moi…
L’Alabama, terre mythique et de nombreuses fois chantée, montre à lui seul les qualités et les travers de ce pays. Il a longtemps été, et est peut être encore, un Etat peu tolérant envers certaines minorités tout en étant le symbole de l’émancipation civique des Noirs américains.
Bref un concentré de contradictions.
Alors Hallelujah et surtout Sweet Home Alabama…
l’ambiance a l’air bonne …
Profitez en bien!!!!