De temps en temps, trop rarement, il m’arrive de franchir la frontière du département pour faire un tour à Annot. Et à chaque fois, c’est la même émotion, celle qui fait remonter à la surface les sept étés heureux que j’y ai passés, du début à la fin de mon adolescence, en colonie de vacances, en juillet et en août. Thérèse, ma mère, en était la directrice. Quant à moi, j’ai commencé colon pour terminer monitrice (avec Patrick d’ailleurs). De treize à dix-neuf ans, comment ces étés auraient-ils pu ne pas me marquer ? Leur souvenir est forcément très présent.
Généralement, ces visites s’effectuent dans la plus grande discrétion. Aujourd’hui, ce ne fut pas vraiment le cas. Ce fut le jour des rencontres, parfois inattendues.
Avant de retrouver Elisabeth et Michel, nos voisins niçois qui viennent d’y acquérir une résidence secondaire, nous avons fait une petite halte sur la place du village. Les deux premières rencontres étaient probables. C’est le charme du Net que de pouvoir donner des rendez-vous sans contrainte, au gré de ses déplacements. Ayant indiqué que nous prendrions l’apéro à la terrasse du Café du commerce, j’ai eu le plaisir de voir, à la veille de reprendre son travail, un blogueur fidèle et photographe talentueux, venu de Méailles en voisin, ainsi que l’érudit local qui avait déjà eu l’occasion de me fournir de précieux renseignements par le passé et avec lequel nous avons évoqué les difficultés rencontrées par son association pour la production d’un film sur le point d’être réalisé à partir d’une de ses nouvelles.
Plus surprenante fut l’autre rencontre. « Bonjour les élus niçois, c’est gentil de venir nous voir… ». Ce monsieur charmant qui nous lance cette phrase de bienvenue n’est autre que le maire et conseiller général d’Annot. Et d’échanger avec lui sur le village et son évolution, sur la politique locale et départementale… des Alpes de Haute Provence, avant de terminer sur la promesse de revenir et de déjeuner ensemble.
La quatrième rencontre fut, quant à elle, carrément insolite. Après l’agréable déjeuner et avant de rejoindre la côte, nous avons fait une balade, en voiture car un gros orage avait fait son apparition. Écoutant, bien à tort, mon coéquipier, j’ai engagé ma voiture dans les petites rues du bourg, des rues si étroites que ce que j’avais prévu arriva : je me suis trouvée dans une situation où je ne pouvais plus ni avancer ni reculer. L’éternel optimisme de mon passager quand il s’agit de trouver des chemins de traverse était lui-même pris en défaut. C’est à ce moment qu’un sympathique riverain nous lança : « Monsieur Mottard, vous vous êtes perdu ? » et de nous sortir de ce mauvais pas avec l’aide de ses voisins.
Au final, une très bonne journée. Mais question discrétion, il faudra repasser…
Il vaut mieux en effet se promener à pied dans Annot et ces derniers jours le matin, orage (presque) garanti les après-midi!
Nous aussi, contents de vous avoir rencontré.
PS: Je viens de suivre le lien sur le film qui se prépare, beau projet.
Merci pour cette jolie balade 🙂
Merci pour votre passage !
Chère Dominique
J’imagine ta surprise à la lecture de ce petit mot, le net nous permet de retrouver d’anciennes connaissances et de laisser libre cours à la nostalgie.
Nous nous sommes connus à la colonie d’Annot où j’étais moniteur de 1968 à 1972 avec Mme Boy dont je garde un excellent souvenir (on ne se permettait pas de l’appeler Thérèse !)
Mon nom est Jean-Michel Moreau et je venais souvent avec Jean-Claude Chadérat de la Nièvre, ce qui nous valait le surnom de »Francese » par Rosario !
Je suis passé rapidement à Annot en 2000 ; que de souvenirs remontent …..
Je continue à trier mes archives et mes photos : j’ai été directeur de colos jusqu’en 2008 !
Meilleurs souvenirs à Patrick et à Thérèse
Bien amicalement
Cher Jean-Michel, je me souviens évidemment de toi et de Jean-Claude : cinq étés, ce n’est pas rien ! Idem pour Patrick. Avec maman, nous avons longtemps parlé de vous. Aujourd’hui, âgée de 94 ans, sa mémoire commence à s’émousser un peu… Mais je lui rappellerai cette période et lui transmettrai ton bon souvenir. Cela me ferait très plaisir d’avoir d’autres nouvelles de toi. Je t’envoie un mail avec des photos de l’époque 😉
je t’ai envoyé un mail en réponse au tien ; bises