A propos de l’affaire DSK.
Quand il s’agit de transformer l’information en reality show permanent (et bon marché !), les médias français – privés et publics – sont aux premières loges. Même s’il s’agit de faire intervenir des « spécialistes » autoproclamés et de faire tourner en boucle des images et des commentaires en forme de non événement pour faire de l’audimat et du « buzz ».
Par contre, quand il s’agit de relever la relation avérée et démontrée entre le Président Sarkozy et le Directeur du NYPD, il faut attendre des jours et des jours pour qu’un média parallèle (en l’occurrence un article sélectionné par le Plus du Nouvel Observateur) nous informe sur cette proximité pour le moins troublante. Qu’on en juge…
DSK : pourquoi le silence de la presse sur les relations de Sarkozy et du patron du NYPD ?
Etonnante révélation…
En 2007, lors de la campagne, qui a eu le courage de prévenir les Français du caractère pour le moins « curieux » de notre bon Président ?
JFK via un N° de Marianne.
Pas un seul, autre que lui, pour nous livrer quelques clés.
D’où, dès l’avènement de Sarkozy, dès sa retraite sur un couvent flottant et toutes ces étourdissantes situations de divorce, etc. ….un brutal désenchantement chez certains !
Transition et rupture dans le cours des choses, sont des caractéristiques d’un événement. Même si c’est plus complexe que cela de déterminer si on peut considérer un fait comme un événement ou pas, sachant que les faits sont aussi des constructions, on peut dire que cette usurpation permanente de ce qui peut avoir une ou plusieurs significations dans un autre champ ou domaine d’étude n’en a plus qu’une unique. Qu’on appelle parfois de la pensée… en plus, et pire une philosophie ! Du même acabit, les dommages collatéraux, la logique comptable, les viviers, les panels-ressources, les affects ou les enfants qu’ »on » gère comme des portefeuilles ect . L’événement, ce serait la rupture dans ce cours devenu(mais pas tout seul !)habituel des choses qui fait qu’un événement est aujourd’hui ce qui rapporte et se rapporte parce qu’il rapporte; une rupture avec cette manière de parler et de montrer ( avec le non événement, une manière de ne pas parler, de ne pas montrer) qui structurent en permanence nos perceptions. Là, on pourra dire : il se passe quelque chose ! En attendant, c’est nécessaire de rappeler qu’il ne se passe rien, du moins… de ce côté là.
J’ai une question pour manu. En tant qu’historien de formation, tu pourrais nous parler du buzz de la conférence de Bandung ou de Yalta, comme tu veux…
Un buzz à Yalta et à Bandung, c’est étonnant car internet n’existait pas à cette époque…
Bandung, avril 1955, ville d’Indonésie où une conférence réunit les principaux pays décolonisés et acte de naissance du Tiers monde et du Non alignement sur l’un des deux blocs de la guerre froide (un troisième monde en formation). Nasser, Nehru et Chou Enlai entendent aider à la poursuite des décolonisations et former un Troisième groupe capable de pouvoir se développer économiquement. Echec sur toute la ligne et la logique de la guerre froide brisera cette union en construction.
Mais je ne vois pas où est le buzz…
Manu, justement, et merci ! Car tu parles là d’un événement.