Victor Boy, mon grand-père paternel, mort pour la France le 29 août 1916 à l’âge de 31 ans, enterré à la nécropole nationale « La ferme de Suippes » (Marne).
Joseph Boy, mon grand-oncle paternel, mort pour la France le 6 octobre 1915 à l’âge de 37 ans, enterré à la nécropole nationale « Mont-Frenet » (Marne).
César Cériché, frère de ma grand-mère paternelle, mort pour la France le 19 juillet 1918 à l’âge de 22 ans, corps rapatrié dans la tombe familiale au cimetière de Caucade à Nice.
Charles Cognet, mon grand-oncle maternel, mort pour la France le 29 septembre 1915 à l’âge de 20 ans, dont le corps n’a pas été retrouvé. Mon arrière-grand-mère aimait à penser que c’était peut-être lui « le soldat inconnu ».
J’ai aussi une pensée pour mes 2 grand-pères que je n’ai jamais connus, et je me permets de les rajouter à ta liste, si tu veux bien.
Jacques Martin, le père de mon père, mort sur le front en 1916, laissant 6 enfants en bas âge.
Henri Merle, le père de ma mère, mort en 1937 de la gangrène due au gel de ses pieds dans les tranchées, après des années de souffrance.
Comme cette époque paraît loin de nos préoccupations actuelles, cette époque où l’on donnait sa vie pour son pays.
La mondialisation a déplacé les frontières.
Maintenant on donne sa vie pour sa religion, parce-qu’on est chrétien en Irak ; ou pour ses idéaux parce-qu’on s’engage dans l’humanitaire ; ou par amour de la vérité parce-qu’on choisit d’être journaliste en Afghanistan ou en Somalie ; ou parce-qu’on ose parler dans un pays où il vaut mieux se taire (Chine, Iran) ; ou pour sauver la planète en essayant d’arrêter les convois de déchets nucléaires ou en allant mesurer le réchauffement climatique au Pôle Nord.
Autre époque, autres enjeux, mais toujours des gens courageux.
Sauf que toutes les causes ne se valent pas Sylvie et que lors de cette guerre de 14-18, dix millions de personnes sont mortes pour rien et vingt millions sont revenues invalides. De toute façon, quelle cause pourrait justifier une telle boucherie ?
Merci pour ton témoignage.
Malheureusement, il est des chiffres (et je parle surtout des âges) et des avis qui parlent bien mieux que les discours. Comme ces noms gravés dans ces pierres de monuments dans tous nos villages.
Pour des photos de ces monuments aux morts dont parle Louis-Paul, rendez vous sur son blog.
http://www.louispaulfallot.fr/archive/2010/11/11/memoire-des-hommes.html
Dire que des gens ont appelé cela la « Grande Guerre ». Quand finalement on regarde bien notre société par rapport à cette époque elle apparait finalement pas si violente comparé à cette période de banalisation des conflits.
Je comprends ton commentaire sur mon blogue.
Le pire c’est celui qui est mort en 1918 : subir toute l’horreur des tranchées sans pouvoir revenir…
[…] 2010, j’avais recensé dans un billet les fiches de décès des "Morts pour la France" de membres proches de ma […]
[…] – Morts pour la France… […]